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Fabrication du pain à base de céréales au Bénin : Que devient cette réforme de Sèhouéto ?
Publié le mardi 20 juin 2017  |  Matin libre
Lazare
© aCotonou.com par Didier Assogba
Lazare Sehoueto, Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




Etaient-ce juste des mots pour plaire ou une vision qui ne prendra jamais corps ? Il s’agit bien sûr de cette réforme de fabrication du pain avec les céréales locales annoncée par le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lazare Séhouéto. Près d’un an après, plus rien ne rassure quant à la mise en œuvre de cette réforme pourtant jugée salutaire…

« Nous devons décourager la fuite de nos devises vers des producteurs de blé que nous nourrissons alors que nos paysans meurent de faim », avait martelé le ministre Lazare Séhouéto pour annoncer la réforme gouvernementale relative à la fabrication du pain à base de la farine de céréales locales. C’était à la faveur de l’Assemblée générale de l'Association nationale des propriétaires et exploitants de boulangerie et pâtisseries du Bénin (Anapeb) du 29 juillet 2016 au cours de laquelle il était question d’approfondir les réflexions sur l’assainissement du secteur. Une réforme qui, selon ses dires, serait déjà en train d’être peaufinée pour être mise en œuvre. Chose curieuse, près d’un an après, plus de bourdonnement de mouche autour de cette décision, pourtant jugée salutaire par tous pour plusieurs raisons. A en croie le ministre, le pain produit avec du blé importé ne contient presque pas de valeurs nutritives alors que les céréales locales sont très riches en nutriments, vitamines. Il n’était donc plus question d’investir en faveur du blé importé mais plutôt pour la promotion des produits locaux qui restent moins coûteux. Le Bénin n’étant pas un pays producteur de blé, la mesure fut très appréciée par les acteurs de la filière boulangerie-pâtisserie. La réforme était annoncée à un moment où le pain était sujet à polémique au Bénin en raison de la qualité douteuse du blé dont font usage certains boulangers. Face à cette menace que constitue la denrée sur la vie des populations, il fallait prendre des mesures idoines pour assainir la corporation afin de ne servir que du pain sain aux consommateurs. Ceci dans l’optique de garantir la sécurité alimentaire, de la fabrication à la consommation du pain. Mais qu’est-ce qui pourrait bloquer alors la mise en œuvre de ladite réforme ? La question reste toute posée. Si pour certains, les recettes fiscales issues de l’importation de la farine de blé et autres intrants de boulangerie déjoueraient les pronostics, il faut reconnaitre que le problème reste entier. D’autant plus que dans certains pays de la sous-région comme le Burkina Faso, le pain se fabrique déjà avec le mil, sorgho. Pendant ce temps, la maitrise du coût de la baguette du pain continue de poser problème dans certaines régions du Bénin notamment le Zou. Ceci, en raison du fait que tout se décide en fonction du prix d’achat de la farine de Blé. Pire, plus de 50% du blé importé de la Turquie. A quand alors la fabrication du pain à base de céréales locales au Bénin ?


Aziz BADAROU
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