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Maladies inexpliquées du Chef de l’Etat
Publié le mercredi 21 juin 2017  |  L'actualité
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon,President de la république du Bénin






Du ‘’Tchakatou’’ comme en 1991? Talon à présent blindé !

Plus de vingt et un jour d’absence après, le Président de la République donné pour mort par les mauvaises langues, est tout de même rentré sur ses deux pieds pour fausser toutes les prophéties et tous les oracles. Mais à l’écouter lors du conseil extraordinaire des ministres qu’il a lui-même animé au lendemain de son retour ‘’triomphal’’ au pays, on comprend à peine que les raisons de son si long séjour, autant elles sont incompréhensibles de lui-même, mais elles le sont davantage pour certains béninois qui n’ont pas hésité un seul instant à lorgner du côté de 1991. Les mêmes qui avaient ‘’gbassé’’ le tout nouveau président, le premier démocratiquement élu du Bénin, sont-ils dans le secret de ce coup qui aurait pu être fatal ?

Arnold B. Dako


1991, nous sommes entre les deux tours de la présidentielle, la première au Bénin après plus de 17 ans de règne sans partage du parti unique, le Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB) avec pour doctrine le marxisme léninisme. Ces élections qui ouvrirent l’ère du renouveau démocratique au Bénin ont tout de même été un test grandeur nature où le tout premier président de la République surnommé par la suite ‘’Maçon’’ au regard de son charisme de bâtisseur hors pair a failli y laisser sa vie. En effet, c’est entre les deux tours que le candidat Nicéphore Soglo tombe brutalement et gravement malade. Ses derniers jours de campagne furent éprouvants et la population y était témoin ; les images à la télévision montraient un homme très affecté, affaibli, évasif et complètement avachi et soutenu par sa femme même pour tenir debout. Après la cérémonie d’investiture où il prononçait à peine le serment du nouveau Chef de l’Etat, il s’est envolé pour l’hôpital du Val de Grâce à Paris, pendant que son beau frère, ministre d’état à la défense nommé par lui, assurait l’intérim. Officiellement, le nouveau président souffrait d’une crise sciatique et d’une fièvre typhoïde aigue, maux difficilement explicables. Très vite, l’hypothèse d’un envoutement ou d’un empoisonnement occulte se répand. A l’époque, beaucoup de béninois, des plus simples aux plus initiés ont été unanimes qu’il s’agissait d’un ‘’Tchakatou’’ ; un phénomène qui se traduit par des sortilèges qu’enverraient ceux qui en veulent à leur victime à travers des matières comme des morceaux de cailloux, de verre, de clou ou de tous autres objets qui ne sauraient rester dans le corps humain. Quatre bons mois se sont écoulés avant que les béninois ne revoient leur président revenu après une escale au Nigéria. Les médecins parisiens du Val de Grâce ne s’y connaissant certainement pas en ‘’Tchakatou’’, c’est au roi de Kétou de l’époque Adétutu, aidé d’autres féticheurs et pas des moindres que les fameux sortilèges ont été enlevés du corps du nouveau président qui peut désormais dire des incantations du genre : « Je suis revenu de loin. Maintenant, je suis blindé ! »

Ce cours caléidoscope pour faire la similitude d’avec ce qui s’est passé avec le Président Talon que d’aucuns voient déjà dans la chaire de l’ex Président Soglo qui l’a soutenu dès le premier des élections présidentielles passées, non pas forcément parce qu’il rejetait la françafrique, mais parce qu’il voyait en lui, celui à même de poursuivre l’œuvre de redressement du pays qu’il a entamée depuis 1991 et qui malheureusement a été retardée pendant près de 20 ans. Et Talon accéda au pouvoir avec de très nobles ambitions pour son pays déclinées dans un programme d’actions du gouvernement jamais vu au Bénin. Beaucoup d’actions pour révéler dans cinq ans le Bénin d’abord à lui-même et ensuite au monde. Très beau pour être réalisé devant ces incapables que nous avons connus et surtout ces dix dernières années. Nous sommes en 2016 et Patrice TALON succède à Boni YAYI dans une ambiance des plus électriques. Le mécontentement de son prédécesseur qui a quelques mois plus tô, juré de ne jamais transmettre le pouvoir à son ennemi juré qu’il a traqué de toutes part ; même haine chez certains de ses irréductibles partisans toujours prêts à tout pour en découdre avec celui que les béninois ont plébiscité à plus de 65% au second tour de la présidentielle de mars 2016. Nombreux sont les béninois qui, le jour de la passation improvisée par l’ancien président Yayi Boni au palais ont donné de la voix pour inviter le Président Talon à décliner cette offre qui ne figure nulle part dans notre constitution. L’investiture se fait à Porto-Novo et nous avons connu une jurisprudence en la matière en 1996 entre les anciens présidents Soglo et Kérékou. Personnellement, j’ai envoyé un message d’amitié au Président Talon sur son numéro de téléphone parisien pour lui demander de refuser l’invitation de Boni Yayi qui a plus de mille tours dans son sac. Mais de bonne foi, Patrice Talon y est allé juste pour décrisper l’ambiance politique qui était des plus électriques. Mais c’est sans compter avec la guerre des choses dans l’ombre à laquelle des béninois sont habitués. La Bible remise à Talon le jour de la facétie de passation n’était-elle pas le ‘’Tchakatou’’, véritable loup habillé en agneau ?

Sinon, comprendre qu’après avoir offert une bible à son successeur quelques jours plus tôt, l’ancien président descende dans l’arène pour tenter de troubler à plusieurs reprises l’ordre public au point où une médiation s’est invitée en terre ivoirienne pour calmer les choses. Toutes les rancœurs se sont vraiment tues ? Autant de questions légitimes qu’on doit se poser au regard des derniers événements. Parti pour un bilan de routine, Patrice Talon a subi plusieurs interventions qui urgeaient à ses propres dires. Nous sommes au Bénin où même la vache peut parfois parler comme un humain et à haute et intelligible voix. N’ayant donc pas pu éliminer physiquement Patrice Talon, les aigris ont-ils décidé de sceller son sort dans l’ombre avec du ‘’Tchakatou’’ de nouvelle génération ? Heureusement que la mayonnaise n’a pas pris, puisque déjà sur les réseaux sociaux, certains commis à cette œuvre lugubre ont commencé à préparer l’opinion dans des posts à peine acceptables où ils voyaient le Chef de l’Etat revenir les pieds devant. Echecs cuisants pour les mécréants et prêcheurs en eaux troubles. Ils ont mordu la poussière. Ce qui est arrivé au Président Talon est plus sérieux que nous pouvons l’imaginer. On peut s’interroger sur l’épreuve qu’il a subie lors de son séjour parisien. Sinon comment comprendre qu’il subisse deux différentes interventions chirurgicales alors qu’il ne s’y est pas du tout préparé ? Dans ces pays développés où tous les équipements possibles sont disponibles, on imagine bien que toutes sortes d’analyses sont effectuées avant de prendre un patient en charge. Or, c’est après la première opération que la complication digestive est intervenue. On peut donc soutenir que le Président Talon n’avait aucun problème digestif avant la première intervention chirurgicale. Alors questions : les médecins français ont-ils commis une erreur sur leur auguste patient, dont ils savent sans doute qu’il fallait prendre grand soin  en raison de son statut? Patrice Talon qui est bien connu de ces milieux hospitaliers français où il suit régulièrement ses soins devrait avoir un dossier clinique au point pour permettre d’être informé régulièrement de tout ce qui concerne sa santé non ? Des forces occultes agissaient-elles pour induire les médecins français en erreur ? Connaissant l’ambiance au pays, où certains de nos compatriotes n’ont pas hésité à annoncer sa mort, on peut se demander si c’est la simple animosité vis-à-vis d’un homme, ou s’ils étaient dans des secrets et étaient assurés que le Président reviendrait au pays les deux pieds devant et dans un cercueil ? Heureusement que Dieu ne dort pas. Il est là, présent et protège notre pays et était probablement au chevet de Patrice TALON qui peut désormais oser affirmer comme son alter ego, le président Soglo l’a fait plus de 20 ans plus tôt : « Je reviens de loin. Maintenant, je suis blindé ».
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