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Menace de déguerpissement des occupants du ‘’parc dindon’’ : Toboula doit tirer leçons du passé
Publié le mercredi 21 juin 2017  |  Fraternité
Modeste
© aCotonou.com par Didier Assogba
Modeste Toboula, le préfet du département du Littoral de la célébration de la journée Mondiale de l`environnement au Bénin.
Cotonou, le 05 juin 2017. Le gouvernement Béninois et le programme des Nations Unies au Bénin ont célébré la journée mondiale de l`environnement à la plage de Fidjrossè.




Dans un communiqué en date du 19 juin 2017, le préfet du Littoral, Modeste Toboula a sommé les usagers du parc de stationnement des véhicules de transport de marchandises, communément appelé ‘‘parc dindon’’ de vider les lieux au plus tard le 22 de ce mois, donc dans un délai de 72h, sous peine de se voir déguerpir avec le concours des forces de l’ordre. Une épée de Damoclès qui plane sur la tête de ces citoyens qui n’ont nulle part où aller, afin d’échapper aux griffes de ce préfet reconnu pour son excès de zèle. Pourtant, Modeste Toboula devrait tirer des leçons du passé et ne pas mettre, une fois encore, la charrue avant les bœufs. Avant toute opération de libération de cet espace pour cause d’utilité publique, le bon sens obligerait à reloger préalablement ces chauffeurs de taxi, qui y mènent leurs activités depuis des lustres. Il ne faut surtout pas inscrire dans la conscience collective que l’on ne connait pas autre langage que celui de la force. Certes, le motif est légitime et l’occupation illégale, mais il faut savoir trouver le juste milieu. C’est facile de jouer les pyromanes et de laisser d’autres en payer le prix. Les Cotonois portent encore les séquelles de l’opération de déguerpissement sauvage des occupants des espaces publics, et le régime du Nouveau départ continue d’en payer le prix en terme de popularité. L’erreur est humaine, mais persévérer dans ce sens est diabolique. Toboula doit tirer leçons de ce passé encore vivant dans les esprits. C’est une évidence que la construction d’un immeuble pour la base des Unités spéciales de la police fluviale (Uspf) est dans l’intérêt général, mais à quel prix ? Il y a lieu de trouver un lieu d’accueil pour ces personnes qui vivent de cette Arnaud DOUMANHOUN
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