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Poursuite du ministre Zinzindohoué devant la Haute Cour de Justice : La Rb, l’UN et Azannaï dénoncent une justice parlementaire sélective
Publié le mercredi 27 fevrier 2013   |  lapressedujour.net


Candide
© Autre presse par DR
Candide Azannaï


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Les députés ont examiné hier lundi 25 février 2013 le dossier de l’ex ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué. Un débat houleux qui a opposé les députés UN, ceux de la Rb et Azannaï aux députés Fcbe. Pour les premiers, le ministre Zinzindohoué est un bouc émissaire et les vrais responsables de ce vaste complot de spoliation sont ailleurs. Par contre, les partisans du Chef de l’Etat soutiennent que le ministre Zinzindohoué a des soupçons lourds qui pèsent contre lui.
Par 66 voix pour, 12 contre et 3 abstentions, l’Assemblée nationale a décidé d’envoyer l’ex ministre Armand Zinzindohoué devant la Haute Cour de Justice au terme d’un long débat très houleux assorti de révélations graves sur d’éminents membres du gouvernement en place. Les députés Fcbe ont estimé qu’il faut donner la chance au ministre soupçonné d’aller citer ses complices devant la Haute Cour de Justice. Que reproche-t-on au ministre Zinzindohoué ? Dans la lettre de saisine de l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat a indiqué que, « suite à des plaintes et des dénonciations, Monsieur Armand Zinzindohoué, ex ministre de l’intérieur et de la sécurité publique aurait perçu des pots-de-vin auprès des promoteurs des institutions illégales de placement de fonds, notamment Icc services et consorts contre lequel le parquet a ouvert une enquête judiciaire. Des déclarations des personnes entendues au cours de l’enquête, il ressort que les promoteurs, notamment monsieur Emile Comlan Tegbénou, ont bénéficié du soutien de Armand Zinzindohoué, alors ministre de l’intérieur et de la sécurité publique pour exercer en toute illégalité leurs activités de collecte et de placement de fonds qui constituent en réalité un vaste réseau d’escroquerie créé de toutes pièces pour arnaquer les populations. Ainsi, M. Armand Zinzindohoué a fait mettre un garde du corps à la disposition de M. Emile Comlan Tégbénou. Outre cela, sur ses instructions, la demande d’un permis de port d’arme introduite par M. Emile Comlan Tégbénou, et dont l’étude mettait du temps, a été examinée avec diligence et le document signé par M. Armand Zinzindohoué qui recevait fréquemment M. Emile Comlan Tegbénou dans son bureau au ministère et a pris part à ses cotés à l’inauguration de l’église du Christianisme celeste de Malahoui (commune d’Adjarra) et d’un château d’eau à Glo-Djigbé (commune d’Abomey-Calavi). M. Armand Zinzindohoué recevait de M. Emile Comlan Tégbénou d’importantes sommes d’argent pour les faveurs que celui-ci demandait ou pour sa présence à ses cotés aux manifestations ci-dessus citées. Ces sommes perçues s’élèveraient à 52 millions. » Rien ne présageait d’un vote favorable à la poursuite du ministre Zinzindohoué. Mais contre toute attente, certains de ceux qui ont émis l’intention de ne pas voter pour ce rapport se sont ravisés chemin faisant. Résultat, 66 députés présents et représentés ont donné leur quitus pour la poursuite du ministre Zinzindohoué devant la Haute cour de justice.
Armand Zinzindohoué : une loyauté mal récompensée !
Il était certainement l’un des ministres les plus loyaux au Chef de l’Etat, les plus travailleurs et l’un des meilleurs défenseurs du concept du Changement cher à Boni Yayi. Il aura cru, jusqu’au bout, à la politique de redressement du Président de la République. Mais finalement, c’est à croire qu’il a été victime du système. Armand Zinzindohoué aurait-il été payé en monnaie de singe par le régime en place, celui à qui il appartenait jusqu’à son départ du gouvernement ! Hier, lundi 25 février 2013, les débats à la plénière de l’Assemblée nationale ont été extrêmement houleux au sujet du cas de l’ancien ministre de l’intérieur que le Président de la République a décidé de poursuivre devant la Haute Cour de justice pour ses implications dans le dossier Icc-Services. Les députés de l’opposition et même de la mouvance (la Renaissance du Bénin et Candide Azannaï), dans leurs propos, ont dénoncé la poursuite du ministre Zinzindohoué demandée par Boni Yayi. Pour ces députés, l’ancien ministre de l’intérieur n’est pas le gros poisson à pécher dans cette nébuleuse affaire. Des députés l’ont défendu. Mais la loi, celle du Président de la République, envoie Armand Zinzindohoué devant la Haute cour de justice. Pour certains Béninois, le comportement de Boni Yayi est incompréhensible. Ils se demandent pourquoi on s’acharne contre un homme qui aura servi la République, voire son mentor, le Chef de l’Etat avec zèle et avec tout son dévouement ? « Je suis à mille lieues de croire à ce qui se passe contre cet homme qui n’a cessé de défendre un système et son ténor. Sincèrement, s’il faut en arriver là après avoir été loyal et dévoué, ce n’est pas la peine « , a fait remarquer un Béninois qui a requis l’anonymat. Mais voilà, Armand Zinzindohoué est plus que jamais lâché par les » siens « . Il devra maintenant aller défendre son honneur devant la Haute cour de justice.
Tobi Ahlonsou

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