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Gigantesque marche de protestation à Cotonou : Le FSP dénonce la mauvaise gestion des affaires publiques
Publié le vendredi 23 juin 2017  |  Matin libre
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© aCotonou.com par Didier Assogba
A l’appel du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP), plusieurs centaines de manifestants ont marché dans les rues de Cotonou ce jeudi 22 juin 2017




(Toboula, le mauvais élève de la Rupture)
Environ un millier de béninois ont répondu à l’appel du Front pour le sursaut patriotique (FSP) en descendant dans les rues de Cotonou hier, jeudi 22 juin 2017, pour dénoncer les dérives de la gouvernance du régime Talon. Par contre, malgré la levée de la mesure d’interdiction des marches, le Front Citoyen de Frédéric Béhanzin a renoncé à leur marche visant à faire échec à celle du Fsp. C’était une marche pacifique sans heurts qui a connu la présence de plusieurs acteurs politiques et de la société civile.

Partis de la Bourse du travail pour échouer à la place de l’Etoile rouge, les manifestants chantaient dansaient et scandaient des slogans hostiles au régime de Patrice Talon. Banderoles rouges au front et tout de rouge vêtus pour la plupart, les manifestants ont exprimé leur mécontentement quant à la menace que constitue le régime en place, pour les emplois et l’économie nationale. Pour les ténors du Front pour le sursaut patriotique, c’est une marche de colère contre la profanation de la démocratie et de l’Etat de droit. « Depuis son arrivée il y a quatorze mois, le pouvoir de Patrice Talon ne cesse de faire tomber de façon agressive sur la tête de la jeunesse, des travailleurs et du peuple, des mesures d’une gouvernance autocratique, clanique, d’impunité, de famine et de mépris du peuple.Les libertés sont quotidiennement attaquées.Notre pays, le Bénin est donc notoirement connu comme dirigé par un Exécutif avec une Cour de mafieux autour du Chef de l’Etat et un Parlement où les lois sont votées par la corruption des députés » lit-on dans la déclaration du Front. Les manifestants dénoncent la suppression des emplois, le déguerpissement sauvage sans mesures de relogement des vendeurs, la privatisation des structures étatiques notamment les hôpitaux publics, des réformes hors normes dans le secteur privé de l’enseignement supérieur, l’opacité autour du recrutement des experts étrangers payés à prix d’or. Ils exigent également que les auteurs des crimes économiques impliqués dans les scandales d’Icc-services, Maria-gléta, Machines agricoles, Affaires domaniales à Cotonou, Ppea2, etc. soient démis et mis à la disposition de la justice. « Le domaine public abritant le logement du ministre des Affaires étrangères, accaparé en prise illégale d’intérêt par le Chef de l’Etat doit être immédiatement rétrocédé, ainsi que toutes les autres prises illégales d’intérêt. Les crimes de sang doivent être éclaircis pour la quiétude de la population » peut-on également lire dans ladite déclaration. De l’autre côté, les marches de soutien aux actions du Chef de l’Etat n’ont pu se tenir car les initiateurs ont dû renoncer à descendre dans les rues.

Toboula, le mauvais élève de la Rupture

Le “super“ préfet du Littoral n’arrête de jouer à la mouche de coche depuis sa nomination à la tête de l’équipe préfectorale. Plaire à Talon à travers des mesures de restrictions de libertés semble être le leitmotiv du préfet “casseur“. Le comble est qu’il se retrouve toujours ramené à l’ordre. Après avoir mis le Président Patrice Talon en difficulté avec la communauté musulmane avec son zèle qui l’a amené à proférer des menaces à l’endroit des musulmans, Modeste Toboula est la bête qui a contraint à la création de la Cellule d’analyse et d’enregistrement des arrêtés ministériels et préfectoraux. Prenant souvent des arrêtés suivant son humeur, Modeste Toboula a été plusieurs fois déjà désavoué par le Chef de l’Etat. Ce mercredi encore, ce racheté de la Rupture avait réveillé le Président Talon de son lit de patient. Par arrêté préfectoral N°/0081/DEP-LIT /SG/SCAD/SA le préfet Modeste Toboula venait d’interdire toute manifestation sur la voie publique dans le département du Littoral le jeudi (hier) sous un fallacieux prétexte de menace de troubles à l’ordre public. Mais le pire semble avoir été évité par le Chef de l’Etat qui a exigé du Préfet, la levée de la mesure d’interdiction des marches. Celui-là même qui fait son numéro parmi les douze préfets nommés, était contraint de rapporter sa décision dans la nuit du même jour. « Modeste Toboula, le Préfet du Littoral, a été purement et simplement dégonflé par le Chef de l’Etat suite à la pression des Centrales et Confédérations syndicales. Le Président Patrice Talon a vu juste. Il a constaté que le Préfet Toboula en fait trop. Trop, c’est trop » se réjouit Paul Essè Iko de la Cstb. Toboula, le “récidiviste“ se présente ainsi comme le mauvais élève de la Rupture. Si pour le chef de l’Etat, la liberté d’expression et d’opinion des Béninois reste une valeur cardinale, Modeste Toboula devra revoir sa copie. « Toboula a franchi la ligne rouge de Patrice Talon. Nous étions prêts à l’affronter. Le Chef de l’Etat voyait donc le danger venir» fait savoir le bouillant syndicaliste Essè Iko.

Aziz BADAROU
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