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Vie carcérale au Bénin: le gouvernement entreprend des réformes
Publié le vendredi 30 juin 2017  |  Nord Sud
Akpro-Missérété
© Autre presse par DR
Akpro-Missérété : le TPIR s’inquiète pour la sécurité de ses prisonniers




Le Conseil des ministres s’est tenue hier sous la présidence effective du Chef de l’Etat Patrice Talon. Au nombre des grandes décisions prises figurent celle de la redéfinition de la carte pénitentiaire du Bénin et les mesures de renforcement du système. Dans les jours à venir, la vie dans les prisons et maisons d’arrêt sur l’étendue du territoire national pourrait s’améliorer.
La prison civile d’Akpro-Missérété accueillera les personnes condamnées par les tribunaux de la région méridionale à savoir : Pobè, Porto-Novo, Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Allada. Celle d’Abomey recevra les condamnés des tribunaux de la région centrale à savoir : Abomey, Aplahoué, Lokossa, Savalou. Enfin, celle de Parakou abritera les condamnés des tribunaux de la région septentrionale que sont : Kandi, Parakou, Natitingou et Djougou. Ainsi en a décidé le gouvernement par décret pris en conseil des ministres hier. Cette décision vient en réforme aux alertes sur les conditions de détention au Bénin. La redéfinition de la carte pénitentiaire du Bénin vient témoigner du souci du gouvernement à garantir et respecter la dignité des personnes condamnées en attente de leur procès et offrir aussi de meilleures conditions de détentions.
En effet, les constats dans les prisons et maisons d’arrêt béninois, révèlent de nombreux dysfonctionnements du système pénitentiaire qui, au fil des années, ont généré d’énormes dettes de l’État à l’égard des prestataires privés. Cette situation a occasionné des conditions de vie difficiles des centres de détention, au point de rendre impérieux la réorganisation de fond en comble dudit système. C’est pourquoi, prenant la mesure de l’ampleur et de l’urgence de la situation, le Conseil des Ministres a approuvé les dispositions ci-après pour le renforcement du système pénitentiaire de notre pays. Il s’agit :

-de la création d’une agence pénitentiaire au Bénin;

-de l’engagement de procédures appropriées pour le financement, la construction et l’exploitation d’une maison d’arrêt à Cotonou, d’une prison civile à Abomey et à Parakou, au moyen de contrats de partenariat public-privé ;

-du recrutement, par appel d’offres, de prestataires pour la fourniture des services d’entretien et d’hygiène à la prison civile d’Akpro-Missérété, des services d’alimentation, de transport et de soins de santé aux détenus de cette prison ;

-de l’identification d’un consultant chargé d’élaborer les documents d’appel d’offres en deux étapes avec pré-qualification et d’assister notre pays dans la recherche et la désignation du ou des partenaires privés ; et

-de la réalisation d’une étude sur les modalités de construction et d’exploitation de nouvelles prisons civiles.


Mais en réalité, le renforcement des capacités du système pénitentiaire de notre pays passe par la mise en conformité avec la loi des prisons et maisons d’arrêt actuelles à travers une redéfinition de la carte pénitentiaire.
Raoul HOUNSOUNOU
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