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Transformation du Parlement panafricain en un organe législatif: Le Bénin enclenche la procédure pour son accord
Publié le vendredi 7 juillet 2017  |  La Nation
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© aCotonou.com par Edem Gadegbeku & Parfait
1ère session ordinaire du CTS (Comité technique spécialisé) de l`Union africaine sur le transport, les infrastructures, l’énergie et le tourisme: les ministres entrent en action
Lomé, le 17 mars 2017. Point d`orgue de la 1ère session ordinaire du CTS (Comité technique spécialisé) de l`Union africaine sur le transport, les infrastructures transcontinentales, interrégionales, l’énergie et le tourisme. Après les travaux des experts et techniciens des thématiques précitées, les ministres africains en charge de ces portefeuilles entrent en action pour des résolutions. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs officiels togolais (dont le PM KLASSOU) et représentants du corps diplomatique accrédités au Togo.






Le Parlement panafricain deviendra bientôt un Parlement de pleins pouvoirs législatifs. Le Bénin vient d’enclencher la procédure de son adhésion à cette réforme avec la décision du Conseil des ministres du mercredi 5 juillet dernier, qui transmet le dossier à l’Assemblée nationale pour autorisation de ratification.

Le plaidoyer des députés béninois membres du Parlement panafricain par rapport à la ratification par le Bénin du protocole à l’acte constitutif de l’Union africaine relatif au Parlement panafricain adopté à Malabo en Guinée équatoriale, le 27 juin 2014 est en train de payer. Il est appuyé par le président de l’institution parlementaire panafricaine qui, à la tête d’une forte délégation, avait séjourné au Bénin en septembre 2016 où il a rencontré à cet effet les autorités béninoises concernées par la question. Roger Nkodo Dang avait été reçu en audience, notamment par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji par le ministre chargé de la Justice, Me Joseph Djogbénou et celui des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, sur l’importance pour le Bénin de ratifier ce protocole visant in fine à transformer le Parlement panafricain en un organe législatif de pleins pouvoirs.
Le plaidoyer du président Roger Nkodo Dang n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd. En témoigne, la décision du Conseil des ministres du mercredi 5 juillet, qui a adopté le projet de décret portant transmission à l’Assemblée nationale pour autorisation de ratification du protocole à l’acte consultatif de l’Union africaine relatif au Parlement panafricain adopté par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine à Malabo en Guinée équatoriale, le 27 juin 2017.
Le Conseil des ministres a instruit par ailleurs le ministre chargé des Affaires étrangères et de la Coopération à l’effet de veiller au dépôt des instruments de ratification et à la publication dudit protocole. La ratification de l’acte permettra au Bénin de conforter sa position de pays fondateur de l’institution parlementaire africaine et grand défenseur du panafricanisme.
Jusqu’ici organe consultatif au sein de l’Union africaine depuis sa création en mars 2004, la transformation du Parlement panafricain en un Parlement de pleins pouvoirs permettrait à cette institution de voter des lois opposables aux Etats membres de l’UA. En effet, le Parlement panafricain a pour mission de formuler des recommandations dans les domaines de la paix, de la sécurité sur les déplacements en Afrique, la famine et le changement climatique. Une mission dont elle s’est acquittée jusqu’ici.

Une institution plus efficace !

Beaucoup se posent souvent la question de savoir si les différentes recommandations formulées ont été suivies de faits sur le terrain. Ce qui n’est pas évident. Le changement de statut se veut donc la solution pour rendre plus efficace le Parlement panafricain. Car les secteurs dans lesquels il peut légiférer sont énormes pour tenter d’apporter une solution législative panafricaine à certains problèmes du continent tels que dans les domaines de la démocratie, les droits de l'Homme, le terrorisme, le foncier, l’émigration, l’exploitation des ressources minières et naturelles et autres. Les lois communautaires prises par exemple dans ces domaines permettront de donner une vie nouvelle aux populations africaines. Ce n’est qu’à ce titre que le Parlement panafricain, qui se veut être la voix des sans voix, pourra promouvoir son rôle d'interface entre les décisions de l'Union Africaine et les aspirations des peuples.
A la date d’aujourd’hui, treize pays ont ratifié ce nouveau protocole sur les 54 Etats que compte l’Union africaine. C’est dire que le processus de mutation du Parlement panafricain en un organe législatif a encore du chemin. Et c’est déjà Bien que le Bénin cherche à donner sa caution pour quitter la barque des pays encore à la traîne de cette réforme qui ne manque pas de pertinence. Toutes choses qui pourraient être mises à l’actif des députés Nourénou Atchadé, Claudine Prudencio, Rosine Dagniho, Corneille Padonou et Justin Agbodjété qui représentent la septième législature au sein de ce Parlement basé à Midland en Afrique du Sud. Ils ne manqueront pas de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre au Parlement béninois de vite examiner et autoriser le Gouvernement à ratifier ce Protocole désormais sur la table du président de l’Assemblée nationale.

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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