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Formation des acteurs des chaînes de valeurs agricoles: Rendre attractive la filière racines et tubercules aux investisseurs
Publié le vendredi 7 juillet 2017  |  La Nation
Docteur
© aCotonou.com par Didier Assogba
Docteur Tiémoko Yo, Représentant de la Fao au Bénin
Cotonou, Palais des Congrès le 11 Aout 2016.Atelier de lancement du projet régional GCP/RAF/496/Nor






Les acteurs des chaînes de valeurs agricoles prennent part, depuis ce jeudi 6 juillet à Cotonou, à une formation sur les relations entre les petits producteurs et les acheteurs dans le secteur des racines et tubercules en Afrique. Cet atelier de deux jours vise à améliorer les conditions de financement des petits agriculteurs engagés dans les chaînes de valeurs de l’igname et du manioc, à travers la promotion des liens avec les marchés régionaux et nationaux.

Alors que les investisseurs, y compris les petits exploitants et les micro et petites entreprises, cherchent des opportunités pour accroître la productivité et la durabilité dans leurs activités agricoles, la plupart des institutions financières trouvent le financement agricole excessivement risqué et trop difficile à s’engager de manière rentable en Afrique. Cette perception est renforcée par l’absence d’un environnement incitatif et la faible connaissance des conditions du marché rural, des clients et surtout des approches commerciales efficaces qui répondent au financement agricole.
C’est pourquoi le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et sur financement de l’Union européenne, a mis en œuvre un projet de renforcement des relations commerciales entre les petits producteurs et acheteurs dans la filière des racines et tubercules en Afrique. Ce projet est l’une des étapes décisives qui permettront d’élaborer des stratégies de conception et de livraison de produits rentables et commercialement viables pour financer des activités agricoles avec un potentiel de croissance. C’est dans ce cadre que s’est ouvert, ce jeudi à Cotonou, une formation sur le financement des chaînes de valeurs agricoles. Il s’agira pour les participants : d’une part, de reconnaître les défis critiques dans la formulation des produits de financement agricole et le rôle de l’évaluation des marchés financiers, et d’autre part, d’analyser les stratégies par lesquelles les institutions financières fournissent des financements agricoles durables et profitables, indique Françoise Komlan Assogba, représentante du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Au terme de cette formation, ils seront également à même d’identifier les principes, les sources de données et les outils qui peuvent être utilisés pour estimer la demande de produits de financement agricole et concevoir la livraison de ces produits de manière rentable, ajoute-t-elle.
Par ailleurs, les acteurs de la filière agricole seront capables d’examiner les possibilités et les limites du partenariat public- privé pour accroître l’accès aux finances agricoles.

Réticence des institutions financières

Selon le représentant résident de la Fao au Bénin, Tiémoko Yo, la filière des racines et tubercules (igname, manioc) en Afrique souffre encore, à l’image d’autres secteurs, d’un manque de coordination des acteurs, d’une faible efficacité et de leur manque de compétitivité. « Et c’est ce qui limite leur attractivité vis-à-vis des investisseurs privés et des institutions financières », a-t-il expliqué. Ils investissent peu dans cette filière qui contribue pourtant au renforcement de la sécurité alimentaire et des revenus de nombre d’acteurs, car ils manquent très souvent d’informations fiables sur les capacités opérationnelles réelles des acteurs, tant au niveau de la production que de la commercialisation.
Cette formation au profit des acteurs directs, espère Tiémoko Yo, contribuera à la construction d’une filière bien coordonnée, économiquement viable et compétitive. Ce qui fait dire à la représentante du ministre de l’Agriculture, que le projet de renforcement des relations commerciales entre les petits acteurs et les acheteurs de la filière des racines et tubercules s'inscrit bien dans la logique du développement du secteur agricole par la promotion des filières igname et manioc.
Cet atelier mettra un accent particulier sur les difficultés liées au financement des chaînes de valeurs agricoles au Bénin. La formation, souligne Françoise Komlan Assogba, est destinée à rendre disponibles les instruments et de la méthodologie pour faciliter l’offre de services financiers à tous les acteurs des chaînes de valeurs agricoles, surtout pour ceux qui ont des difficultés dans leurs activités.
Ce projet représente également une opportunité pour le secteur de la microfinance béninoise en ce sens qu’il permet d’inciter les différents investisseurs à adapter leurs produits aux spécificités des valeurs agricoles.
Il prend en compte le Bénin, le Rwanda, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Malawi et l’Ouganda.

Désiré GBODOUGBE
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