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Les artistes béninois s’engagent dans la campagne nationale de lutte contre le mariage précoce et forcé des filles
Publié le dimanche 16 juillet 2017  |  Xinhua
Campagne
© aCotonou.com par DR
Campagne Tolérance zéro contre le mariage des enfants




Une dizaine d'artistes musiciens chanteurs du Bénin se sont engagés dans la campagne nationale "Tolérance Zéro au mariage des enfants", en composant une chanson appelant la population à dire "NON au mariage des enfants".
"Une petite fille reste encore un enfant. Elle ne peut être une mère ou une épouse. Laissons-la grandir pour qu'elle vive une vie épanouie. Disons NON au mariage des enfants ! ", chantent en chœur les ambassadrices de bonne volonté de l'UNICEF, Angélique Kidjo et Zeynab Abib, accompagnées de Danialou Sagbohan, Kalamoulaï, Don Métok, Sessimè, Dibi Dobo, Norberka et Olga Vigouroux, affirme un communiqué de l'UNICEF.
Dans le cadre de la campagne nationale "Tolérance Zéro au mariage des enfants" lancée par le gouvernement du Bénin, le 16 juin dernier, à l'occasion de la Journée de l'Enfant Africain (JEA), les neuf artistes se sont engagés dans ce mouvement social sans précédent en brisant le silence et en mobilisant la population par la production d'une chanson et d'un vidéo-clip à la fois bouleversant et plein d'espoir .
"Le mariage des enfants est une négation de leur droit à grandir en toute liberté. Chaque enfant a le droit à une enfance. J'appelle les parents à ne pas marier leurs filles car elles sont notre richesse et le futur de notre continent", exhorte Angélique Kidjo, la star de la musique béninoise, qui a co-produit la chanson avec une artiste béninoise de renommée, Zeynab Abib.
A cet effet, les artistes chantent dans une diversité de langues notamment le Fon, le Mina, le Mahi, le Sahouè, le Yoruba, le Goun, le Bariba et le Français afin que toute la population béninoise et des pays voisins puissent être sensibles aux messages délivrés.
"Dans la plupart des sociétés africaines, le mariage s'étend au-delà du couple et scelle l'union de deux familles. Ce faisant certains parents ou tuteurs forcent leurs enfants à se marier avant qu'ils ne soient physiquement et psychologiquement matures", souligne le communiqué de l'UNICEF, qui précise que la pauvreté, le faible niveau d'éducation, la perpétuation de traditions et de croyances ainsi que l'existence généralisée d'une culture de l'impunité sont autant de causes de la persistance de ce phénomène.
"Les conséquences pour ces filles sont terribles. Une fois mariées les filles ne sont plus scolarisées, elles sont violées, elles tombent enceintes encourant des risques pour leur santé et celle du bébé pendant leur grossesse. C'est contre toutes ces injustices, que nous, artistes nous disons NON ! Les filles ne sont la propriété de personne, elles ont le droit de choisir leur destinée", martèle la star de la chanson béninoise Zeynab Abib.
Au Bénin, a-t-on indiqué, une fille sur 10 est mariée avant l'âge de 15 ans et trois filles sur 10 le sont avant l'âge de 18 ans. Au Nord du pays, le phénomène est plus répandu ; dans le Borgou, près de quatre filles sur 10 sont mariées avant 18 ans, suivi de la Donga, de l'Alibori et Atacora avec des disparités par commune où les taux peuvent atteindre six filles sur 10. Fin
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