Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Congrès extraordinaire du Parti social-démocrate : Le Psd se retire de l’Union fait la Nation
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Fraternité
Congrès
© aCotonou.com par Didier Assogba
Congrès extraordinaire du Parti social-démocrate suite à la levée de l’interdiction prononcée par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou.
Cotonou, le 24 Juillet 2017. Congrès extraordinaire du Parti social-démocrate (PSD).




Le Parti social-démocrate (Psd) n’est plus membre de l’Union fait la Nation. C’est l’une des résolutions du congrès extraordinaire des socialistes tenu le samedi dernier, suite à la levée de l’interdiction prononcée par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Entre autres raisons évoquées, il y a « le non positionnement des militants Psd sur la liste de l’Union (dans l’Atlantique, le Littoral, le Mono, le Zou, l’Ouémé, …) lors des élections législatives, communales et locales de 2015, l’engagement non tenu de l’Union fait la Nation de présenter un candidat unique à l’élection présidentielle de 2016 et l’absence totale d’évaluation des différentes élections auxquelles l’alliance a participé ».
Dans son discours d’ouverture, le Président Emmanuel Golou a noté que l’expérience du Psd au sein de l’Un ne fut pas du tout heureuse. « Nous devons continuer à rechercher les meilleures issues afin de poursuivre le combat dans les groupes plus porteurs d’espoir », a-t-il déclaré. Le congrès extraordinaire recommande donc au bureau exécutif national et à son président d’engager des discussions avec toutes les forces politiques en vue de créer un creuset prenant en compte les valeurs du Psd, pour les combats futurs.
De nombreuses autres résolutions ont été prises dans le but de rendre plus modernes les outils de gestion du parti et d’élargir ses bases. Le congrès réaffirme également son engagement à encourager et soutenir toute action de création et de promotion de l’emploi durable au profit des jeunes. Un nouveau bureau a été mis sur pied au terme de ce congrès.
Fulbert ADJIMEHOSSOU

Lire ci-dessous l’intégralité du discours du Président Emmanuel Golou
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National,
Honorables députés à l’Assemblée Nationale,
Messieurs les Maires et leurs Adjoints,
Camarades congressistes,
Je voudrais avant tout vous dire combien je suis très heureux de vous retrouver tous ici à Cotonou à ce congrès extraordinaire de notre parti.
Merci à toutes les personnalités et à tous les amis venus nous consacrer de leur temps précieux et nous témoigner leur amitié et leur solidarité.
A vous tous, je me dois de vous remercier pour votre soutien constant et en tous genres. Merci à tous ceux qui dans le silence comprennent parfaitement les enjeux en cours dans notre parti.
Je voudrais reconnaître aussi vos enthousiasmes et vos certitudes qui font vivre nos passions. Oui, chers amis, la gauche est une passion.
Merci à tous les animateurs de la presse nationale et internationale pour votre professionnalisme et votre promptitude dans la couverture de notre congrès et des derniers développements qui se sont produits au sein de notre parti.
Merci à tous les membres du Comité d’Organisation pour la qualité du travail abattu pendant ces derniers jours.

Mesdames et Messieurs,
Chers camarades,
Le parti Social Démocrate, a tenu son 1er congrès ordinaire en octobre 1990. Il a connu des hauts et des bas depuis et poursuit inlassemblement la lutte pour que les valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité et de consensus soient à la base de toutes ses actions.
Ces derniers temps il a connu une crise brutale, imprévisible où tout a été dit je crois. La seule question qui me venait à l’esprit était très simple : sommes-nous à l’intérieur du PSD ? Celui dont je suis l’initiateur en 1990 ?
Chers camarades, j’ai beaucoup à dire, j’ai de nombreux souvenirs à vous raconter. Mais ce n’est pas le lieu. Nous y reviendrons un jour.
En réalité, cette crise est la toute première que connait notre parti. A la recherche des causes profondes, je note qu’il n’y a pas une bataille idéologique ni des tiraillements sur son orientation politique.
Je peux par contre percevoir que la mise en œuvre des fortes recommandations et résolutions du dernier congrès ordinaire de janvier 2015 bousculent beaucoup de camarades. Je pense aussi que les gens sont surpris par la vitesse imprimée à mes actions pour redonner corps au parti.
Il fallait renouveler les structures assez vielles ne répondant plus avec efficacité lors des élections. Il faut aussi moderniser leur fonctionnement. Nous avions aussi mis un accent particulier sur la participation active de la jeunesse qui ne devrait plus seulement affuter ses bras pour gagner les élections et aider seulement à faire des coup politiques, mais faire de cette jeunesse de grands bâtisseurs de l’avenir avec en mains des projets politiques.
De toute évidence il n’y a pas de grandes réformes sans conséquences et c’est ce que nous vivons en ce moment à travers cette crise. Ce congrès extraordinaire nous permettra certainement de discuter et de sortir avec de bonnesrésolutions qui nous permettront de ramener la paix et d’être un parti fort et rayonnant.
Chers camarades,
Nous sortons du tribunal qui nous a autorisés à organiser ce congrès. Nous-en sommes très heureux et adressons tous nos remerciements à tous les bras qui y ont contribué en nous ouvrant la voie. Jamais nos rêves ne pourront se réaliser dans la division, dans l’éparpillement. C’est le moment après cette période agitée de nous rassembler pour bâtir un parti plus fort au plan national et international. Je compte sur vous et sur votre détermination pour qu’il en soit ainsi.
De notoriété publique, il n’y a jamais eu de transmission de pouvoir, de dévolution de pouvoir en Afrique sans heurts. Nous en sommes parfaitement conscients depuis longtemps et continuerons à gérer avec efficacité cette situation.
Je dois vous avouer que ce congrès extraordinaire est un luxe mais un luxe indispensable car le remettre à plus tard créerait plus de préjudices et mettrait plus à mal la cohésion au sein du parti. Il fallait l’organiser pour régler de façon définitive certaines questions. Nous disons que c’est un luxe indispensable parce que les militants ne comprennent pas que devant les nombreuses tâches de modernisation que nous nous sommes assignées pour cette année, un congrès soit organisé parce qu’on reproche au président de ne pas aller distribuer en personne dans chaque maison les documents du dernier congrès.
C’est un luxe aussi pour les populations qui ne comprennent rien alors qu’elles attendent des partis politiques un combat qui les aidera à sortir de la pauvreté et des inégalités croissantes.

Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d’évoquer au cours de ce congrès extraordinaire la délicate question de l’emploi des jeunes.
A l’instar de beaucoup de pays et en particulier de certains pays de la sous-région, le marché béninois est marqué par l’arrivée d’une forte proportion de demandeurs d’emploi face à une offre d’emploi limitée. Au plan national, près de 60% des chômeurs soulignent le manque d’emplois disponibles comme obstacle majeur à leur insertion professionnelle. Nous voudrions remercier ici la Fondation Friedrich Ebert qui nous a soutenu pour l’organisation d’un séminaire ici à Cotonou sur la problématique de l’emploi au Bénin. Les résolutions de ce séminaire sont consignées dans un document qui sera distribué à chaque participant à ce congrès.
De toute évidence, la croissance africaine ne fournit pas assez d’emploi parce que assise fondamentalement sur l’exportation des matières premières sans aucune transformation permettant de créer de l’emploi. Nous avions proposé que l’Afrique se dote d’une charte exigeant un minimum de transformation de nos produits avant toute exportation.
Nous devons massivement investir dans les emplois de demain que de continuer à investir dans les emplois d’hier.
Nous devons décoloniser notre système éducatif monté en ces moments pour assurer l’administration dans les colonies.
Il nous faut monter un système éducatif tenant compte de notre environnement régional. Personne ne comprend que jusqu’à présent nous ne soyons un pays bilingue, le grand espace et marché nigérian étant une grande opportunité pour nos jeunes.
Nous avons le devoir de garantir à chaque jeune béninois un véritable droit à l’avenir si nous voulons éviter que ces jeunes soient tournés vers les camps djihadistes ou le cimetière qu’est la méditerranée.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs

Chers camarades,
Les autorités gouvernementales ont démarré ces derniers temps une tournée de présentation du Programme d’Action du Gouvernement à travers le pays.
C’est un PAG très ambitieux au regard de la quantité et de la qualité des projets. Son succès viendra de la mobilisation des ressources financières, de l’implication des forces politiques, de la société civile, des béninois de l’extérieur et des partenaires sociaux.
Mais de façon plus profonde, je pense qu’il faut organiser une conférence économique nationale pour positionner le Bénin au-delà du PAG. Des résultats qui sortiront de cette conférence, le peuple s’appropriera les souffrances induites par la mise en œuvre des reformes et s’appropriera aussi bien sûr les avantages qui en découleront. Ceci me paraît être une des conditions pour le succès de nos reformes pour éviter que le peuple pense qu’il ne leur est réservé que les peines tandis que les avantages sont conservés ailleurs.
De toute évidence, si la conférence nationale de 1990 avait été suivie d’une conférence économique avec une véritable force donnée à ses conclusions nous devrions avoir aujourd’hui, 27 ans plus tard, un autre visage de notre pays où il n’y aura pas assez de place pour l’improvisation.

Chers camarades,
Au plan international, je me réjouis des récentes décisions prises au cours du dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine en faveur de la création d’une taxe pour le financement du fonctionnement de l’Union Africaine. Vivement que cette décision soit mise en application.
C’est aussi l’occasion de souhaiter une union africaine plus progressiste et plus tournées vers les actions que vers les discours, une Union Africaine tournée vers les questions concrètes avec des solutions concrètes.
Il nous faut ouvrir le chemin du progrès pour le continent.
Nous avons aujourd’hui les hommes et les ressources nécessaires pour ce combat.
Chers camarades, nous n’avons pas d’autres choix.
Toujours au plan international et en occident, nous avons assisté à des événements où l’establishment politique a été sérieusement bousculé que ce soit les forces de gauche que de droite.
C’est vrai qu’on s’attendait à d’autres résultats que ceux qui sont apparus aux différentes élections de ces derniers mois que ce soit en Amérique ou en Europe. En fait, de très forts populismes sont nés avec une forte désaffection vis-à-vis des partis politiques et cela a pu faire croire à certains que nous sommes à la fin des partis politiques.
Nous sommes plutôt dans un cycle d’affaiblissement des partis de gauche ou de droite en occident ; mais les organisations politiques ne meurent pas si facilement. En particulier à gauche, il n’y a pas une crise de valeurs, les valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité continueront à soutenir nos actions pour un monde meilleur.
Cependant, nous devons rester vigilants car cela n’arrive pas qu’aux autres.

Chers camarades,
Permettez-moi enfin de dire un mot sur les alliances politiques.
Le Parti Social Démocrate a fait depuis 27 ans une bonne partie de son parcours politique au sein des alliances que ce soit à l’ADEMA, à l’UBF, à l’ABN, à l’ADD et à l’UN.
C’est bien salutaire que ces alliances soient créées afin de rassembler les forces politiques pour des résultats meilleurs.
A l’analyse, ces différentes alliances n’ont pas toujours comblé les attentes des populations. Il n’est pas évident de percevoir à travers elles un élément fédérateur ou stabilisateur. Parfois il y a une inexistence ou le non respect des règles devant régir les rapports au sein de ces alliances, ce qui est à l’origine des guerres de leadership et de frustrations. L’inexistence d’un mécanisme de financement clair des activités vient compliquer leur vie.
Cependant, nous devons continuer à nous battre pour des alliances fortes, basées sur une idéologie claire, des alliances durables qui ont une vision et des stratégies pour que la raison de notre combat, celui de créer un monde meilleur pour nos pauvres populations devienne une réalité.
Notre expérience récente à l’UN ne fut pas du tout heureuse mais nous n’allons pas adopter une stratégie de repli. Nous devons continuer à rechercher les meilleures issues afin de poursuivre le combat dans les groupes plus porteurs d’espoir.
Chers congressistes,
Merci infiniment pour votre présence à ce congrès extraordinaire de notre parti.
Engageons-nous pour assurer la cohésion en notre sein pour un meilleur rayonnement de notre parti. Ce que nous vivons aujourd’hui fait partie de la vie des partis.
Engageons-nous pour restituer à notre jeunesse sa confiance en l’avenir et créer les conditions sociales et économiques pour que s’ouvre à elle de nouvelles opportunités de réussite.
Engageons-nous pour que se réalise un consensus autour des grandes causes nationales afin de repositionner et faire rayonner notre pays.
Le Parti Social Démocrate survivra.
Merci à tous.

*Bureau Exécutif National PSD issu du congrès Extraordinaire*
1-Président *GOLOU Emmanuel*

2- 1èr Vice-Président chargé de l’orientation politique *SOHOUNHLOUE K. Dominique*

3- 2ème Vice-Président chargé de l’énergie, de la production et des affaires économiques *KOHOUE Corentin*

4 -3ème Vice-Président chargé de la politique sanitaire et des affaires sociales *HOUNNOU G. Y. Martial*

5- 4ème Vice-Président chargé du suivi des élus locaux, communaux et municipaux *SEWA Issa*

6 -5ème Vice-Président chargé des relations avec la classe politique et les institutions de la république *TCHIWANOU Mahouna*

7- 6ème Vice-Président chargé de l’éducation et de la culture *GANGNITO Patrice*

8- 7ème Vice-Président chargé de la coopération et de la politique internationale *AHOUSSI Gisèle*

9- 8ème Vice-Président chargé de l’emploi, de la jeunesse et des sports *HONLONKOU Albert*

10- Secrétaire Général *SOSSOU Casimir*

11- Secrétaire Général Adjoint *AKPA A. Thierry*

12 - Général *KPANDE BOUKARY Issiakou*

13- Trésorier Général Adjoint *DJAHOUI Bertin*

14- Secrétaire National à la Formation Politique *AHLINVI M. Emmanuel*

15- Secrétaire National Adjoint à la Formation Politique *TOHOUNTODE Jules*

16- Secrétaire National à l’Organisation *IDOHOU René*

17- Secrétaire National Adjoint à l’Organisation *KODO Antoine*

18- Secrétaire National aux Relations Extérieures *HOUNGBO Michel*

19- Secrétaire National Adjoint aux Relations Extérieures *ETOU Daniel*

20- Secrétaire National aux Relations Internes *HOUNGBEDJI Stanislas*

21- Secrétaire National Adjoint aux Relations Internes *AKODJINOU Gustave*

22- Secrétaire National à la Communication *KOBOUDE Cyprien*

23 - National Adjoint à la Communication *KOWE Joseph*

24- Secrétaire National aux Affaires Sociales et Culturelles *SANNI Sika Sabi Kpatimi*

25- Secrétaire National Adjoint aux Affaires Sociales et Culturelles *AGO Albert*

26- Secrétaire National à l’Organisation des Femmes *HOUNSA Marguerite*

27- Secrétaire National Adjoint à l’Organisation des Femmes *MEDJIGBODO Léa*

28- Secrétaire National à l’Organisation des Jeunes *DANDJESSO Joseph*

29- Secrétaire National Adjoint à l’Organisation des Jeunes *TONA Kouami*

30- Secrétaire National à la Décentralisation et aux Relations avec les Elus Locaux *TOGBEVI HONFIN Gabriel*

31- Secrétaire National Adjoint à la Décentralisation et aux Relations avec les Elus Locaux *AGBO Michel*

32- Secrétaire National aux relations avec les Organisations Sociales *CAKPO BESSE Laurent*

33- Secrétaire National Adjoint aux relations avec les Organisations Sociales *GNAHOUI Auguste Land*

34- Secrétaire National aux Elections *ADANHOUNME Philippe*

35- Secrétaire National Adjoint aux Elections *BOKOUE Kokouvi*

36- Secrétaire National aux Relations avec la Diaspora *BADOU Macaire*

37- Secrétaire National Adjoint aux Relations avec la Diaspora *DAH-FIENON Paulin*

Les présidents de commissions centrales

38- Plan Economie et Finances *SOGBAVI Euphrem*

39- Production Environnement et Echanges *LOKOTCHE Kohouké*

40 Affaires Sociales, Culturelles, Jeunesse et sport *METANGNI Audrey*

41- Politique Générale, Affaires Etrangères et Défense *TOHOUNDO Grégoire*

42- Loi et Règlement des Litiges *HOWANOU Edah Zankpé*

43- Formation, propagande et communication *SOUSSOUKPO Léopold*

44- Réformes administratives et institutionnelles *LEYSSA KPADE Justine*

45- Suivi et gestion de la carrière politique des militants *COFFI François*

Fait à Cotonou’ le 22 juillet 2017
Le Congrès Extraordinaire
Commentaires