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Le Bénin lance la croisade contre l’hépatite virale
Publié le samedi 5 aout 2017  |  ABP
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© Autre presse par DR
Le ministre de la santé, Alassane Séidou




Le ministre de la santé publique, Alassane Séidou a lancé officiellement ce vendredi, au palais des congrès de Cotonou, en présence des professionnels de la santé et du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la journée mondiale contre l’hépatite virale axée autour du thème : "Éliminer l’Hépatite".

« L’hépatite virale est une inflammation du foie causée par l’un des cinq virus de l’hépatite A, B, C, D ou E. ces virus provoquent une hépatite aiguë, mais seules les infections causées par les hépatites B et C peuvent devenir chroniques et entrainer la formation de tissu cicatriciel "cirrhose" et le développement d’un cancer primitif du foie », a fait observer M. Jean-Pierre Baptiste, représentant résident de l’OMS au Bénin en précisant que les hépatites B et C causent 96% des décès imputables à l’hépatite virale dans le monde.

Parlant précisément du Bénin, le ministre Alassane Séidou a déclaré que les prévalences nationales des hépatites virales B et C dans la population générale ne sont pas connues.

« Les données disponibles sont celles de l’étude de prévalence effectuée en 2013 chez les nouveaux donneurs de sang dans les douze départements avec des taux nationaux de prévalence de 9,9 % pour l’hépatite virale B et de 4,12 % pour l’hépatite virale C, le Bénin fait partie des régions d’endémie élevée pour ces deux maladies », a-t-il indiqué.

Selon le ministre béninois de la santé Alassane Séidou, environ 1,3 million de personnes sont atteintes d’hépatite B ou C, soit un Béninois sur sept.

« La particularité de ces endémies, c’est leur évolution silencieuse pendant plus de 20 ans avant de se révéler par des complications (cirrhose et cancer de foie) », a expliqué le ministre Alassane Séidou.

Malgré la lourde charge qu’elles font peser sur les populations dans les régions du monde, regrette-t-il, ces maladies n’étaient pas vraiment considérées comme une priorité pour la santé et le développement jusqu’à une date récente.

Le représentant résident de l’OMS, Jean-Pierre Baptiste a renchéri les propos du ministre en précisant que la lutte contre l’hépatite au Bénin est limitée à la commune de Cotonou et aux communes limitrophes à travers les relais et les mass médias dans un contexte d’insuffisance de ressources humaines qualifiées, d’infrastructures de santé et de financement avec comme corollaires, les difficultés d’accès au dépistage, difficultés d’accès à la vaccination, impossibilité d’accès de la très grande majorité des malades au traitement et au suivi en raison des coûts trop élevés du bilan d’éligibilité et du bilan de suivi.

Le ministre Alassane Séidou a affirmé que le Bénin se dote des outils indispensables pour la riposte appropriée à la hauteur de la menace que représentent les hépatites pour la santé publique avec comme objectifs, d’une part la réduction des risques de transmission par la promotion accès généralisé des mesures de prévention et d’autre part, la diminution de la morbidité et de la mortalité liées aux hépatites chroniques par un accès généralisé des malades au suivi médical et à un traitement approprié à moindre coût.

Les objectifs attendus en 2030 pour la lutte efficace contre cette maladie sont d’injecté à 90% de nourrissons, une dose du vaccin monovalent anti-hépatite B à la naissance ; testé à 100% les dons de sang, sécurisé à 90% les injections.
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