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Fonds vert pour le climat : Des exigences pour un accès facile
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Matin libre
Remise
© aCotonou.com par Didier Assogba
Remise de barques motorisées à 3 communes lacustres : Un partenariat Bénin-Ue-Pnud contre les effets des changements climatiques.
So-ava, Calavi le 18 Juillet 2017.Remise de barques motorisées à 3 communes lacustres : Un partenariat Bénin-Ue-Pnud contre les effets des changements climatiques.




Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l'Organisation des Nations unies, rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Il a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables, afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques. Cependant l’accès au fonds nécessite l’adoption de certains principes, notamment dans l’élaboration des projets éligibles au fonds. Une communication a été présentée à cet effet en marge du Forum africains sur le carbone tenu du 28 au 30 juin 2017 à Cotonou, au Bénin.

En décembre 2009, les États réunis à Copenhague décident de créer un « Fonds climatique vert de Copenhague » destiné à soutenir différents projets, notamment avec pour objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, de lutter contre la déforestation et de prendre des mesures d'adaptation aux conséquences du réchauffement climatique. Les bénéficiaires de l'aide seront en priorité les pays en développement les plus vulnérables. Pour répondre à la forte demande de financements, les pays développés adhèrent à l’objectif de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an entre la signature de l'accord et 2020. Ils ont en outre arrêté la somme de 30 milliards de dollars pour la période 2012-2020 comme budget de lancement pour le Fonds (Fast Start Funding).Le projet est concrétisé lors de la Conférence de Cancún de 2010 sur le climat (16econférence des parties signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ; COP16). À la quasi-unanimité (unanimité moins la Bolivie), les États adoptent un texte mettant en place une série de mécanismes financiers destinés à lutter contre le réchauffement climatique et promouvoir l'adaptation à ses effets. Le Fonds est officiellement créé sous le nom de Fonds vert pour le climat.Le Fonds vert pour le climat est officiellement lancé en 2011 lors de la Conférence de Durban sur les changements climatiques (17eConférence des parties ; COP17). Malgré les propositions de l'Allemagne et de la Suisse d'accueillir le Fonds vert à Born, c'est la ville de Incheon, en Corée du Sud, qui est désignée par le Conseil de la Cnucc, le 20 octobre 2012. La décision a été validée par les chefs d'États lors de leur rencontre à Doha en décembre 2012.

Des exigences pour un accès facile

Pour les communicateurs, le Fonds vert un fonds additionnel, qui vise à prendre en charge les coûts additionnels nécessaires aux adaptations, mais des coûts implémentaux,nécessaires pour une atténuation aux changementsclimatiques dans les pays. C’est un fonds qui se veut catalytique et qui vise à mettre en place les conditions dans les pays,qui permettront d’acquérir d’autres sources de financement, qu’elles soient privées ou publiques. Le fonds attache une importance dans la préparation des projets,à montrer que ces données sont prises en compte. Et pour ce qui concerne les projets d’atténuation aux changements climatiques il est important, font-ils savoir, de montrer dans l’argumentaire, une analyse profonde et objective des problèmes structurelsqui empêchent la transformation des secteurs que le fonds appuie, à évoluer vers un développement sobre en carbone. Selon les communicateurs, le fonds verts attache une importance à ce que les soumissions de projets d’atténuation permettent de lever les barrières et les distorsions du marché qui empêchent le secteur privé d’investir dans les d’atténuation. Il est importantégalement font-ils remarquer de montrer sur la base de l’analyse dans la proposition, que les instruments que le projet propose de mettre en place pour lever ces barrières sont les instruments qui sont les meilleurs. Et il faut réduire les risques qui empêchent le secteur privé de participer dans le financement de l’atténuation, feront-il savoir.

Privilégier les partenariats

L’autre aspect dont l’importanceest signalée par les communicateurs, c’est le partenariat.Il est important de montrer qu’unpartenariatse mettra en place pour acquérir d’autres sources de financementet que les sources du fonds vert ne sont pas les seules sources pour financer les actions que le projet mettra en place. Pour ce qui concerne les projets d’adaptation, c’est un fonds qui cherche à financer les coûts additionnels.Pour cela il est importantdisent-ils, de procéder àune définition claire des problèmes induits par les changements climatiques. Et cette définition doit être basée sur des sources d’information scientifiques, parce que le fonds fonctionne sur la base des financementsréels. Il est aussi important d’identifier les déterminantsde la vulnérabilité aux changements climatiques pour l’adaptation. Et la question basique à se poser est de savoir si en dehors des changementsclimatiques est-ce que l’activité est nécessaire d’être financée ?Il est donc important dans l’argumentaire d’expliquer les déterminants de la vulnérabilitéclimatique, ce que financera le fonds. Et pour les déterminants non climatiques, des partenariats seront noués. Il est important de mettre en place dans le cadre du fonds, des partenariats,ce qui justifie l’importance du cofinancementdans le processus.

La question du cofinancement

Selon les communicateurs, le fonds jusqu’à ce jour n’a pas établi une règle claire pour le cofinancement au développement. Mais de par les expériences, il apparait que le fonds veut un cofinancement élevé avec des financementsnouveaux et additionnels. Il faut donc faire attention aux cofinancements en nature quisontdes cofinancements réels, mais il faut faire en sorte que l’argumentaire puisse montrer que ce ne sont pas financement fictifs.

D’autres principes à adopter

A en croire les communicateurs, le fonds vert un fonds catalytique qui permet de mettre en place les conditions qui permettent d’attirer d’autres partenaires, mais aussi de financer des coûts implémentaux. Il est important d’établir de manière très claire le lien du problème avec les changements climatiques. La rationalité du changement climatique doit être mise en avant et laquestion du développement doit être mise en second plan. Il est importantaussi pour que les projets puissent passer, de montrer que la subvention estle modèle de financement le plus efficace dans le contexte du pays. Il urgede montrer une pleine participation des parties prenantes et présenter en annexe toutes les consultations qui ont été effectuées au plan local. Il est par ailleurs demandé de faire des études de faisabilité et de montrer que la solution que le fonds propose et la solution la plus efficace, et monter pourquoi les autres ne sont pas efficaces. Il est opportun de présenterplusieurs options et montrer que celle quele projetfinanceraet la meilleure.


Thomas AZANMASSO
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