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Coups mortels (16e dossier): Bawa Sanhongou condamné à 5 ans pour avoir assommé son oncle
Publié le vendredi 11 aout 2017  |  La Nation
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© Autre presse par DR
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La cour d’assises de la cour d’appel de Parakou a écouté, ce jeudi 10 août, Bawa Sanhongou. Inculpé pour coups mortels, il a été jugé coupable et condamné à 5 ans de réclusion criminelle. Il est en détention depuis le 25 janvier 2016.

Lorsque la violence devient le seul mode de règlement des incompréhensions qui surviennent entre les membres d’une même famille, elle s’avère lourde de conséquences. Après avoir donné un coup de bâton qui a été fatal à son oncle, en réplique au coup de pilon que ce dernier lui a porté, Bawa Sanhongou a écopé de 5 ans de réclusion criminelle. Agé de 40 ans au moment des faits et père de neuf enfants, il est cultivateur à Datori dans la commune de Cobly. Il était devant la cour, ce jeudi 10 août, pour répondre d’une infraction de coups mortels, faits prévus et punis par l’article 309 alinéas 4 du Code pénal.
Que ce soit à l’enquête préliminaire, devant le magistrat instructeur et à la barre hier, Bawa Sanhongou a reconnu avoir porté un coup de bâton à son oncle, en réplique au coup de pilon qu’il lui aurait donné. Répondant aux questions du président de la cour, Edouard Ignace Gangny et du représentant du ministère public, Bachirou Assouma Amadou, il a justifié le décès de son oncle par le coup qu’il a reçu.
Prenant ses réquisitions, le représentant du ministère public, Bachirou Assouma Amadou a démontré la culpabilité de l’accusé, après avoir défini le crime de coups mortels selon les dispositions de l’article 309 alinéas 4 du Code pénal. L’élément matériel de cette infraction, a-t-il insisté, a consisté aux coups portés et blessures faites à la victime. « Tout au long de la procédure et à la barre, il n’a pas nié les avoir portés à son oncle », soutient l’avocat général. Par rapport à la nécessité d’une victime humaine et vivante, il s’agit, selon lui, de l’oncle. Quant à l’intention coupable, il l’a traduite par la volonté de l’accusé de nuire, avant de revenir sur les circonstances dans lesquelles il a porté son coup de bâton. Il trouve que c’est en réplique au coup de pilon de l’oncle que, sous l’effet de la colère, il a réagi. L’avocat général estime qu’il existe une relation de cause à effet entre le coup porté et le décès de la victime. Bawa Sanhongou, tenant compte de son rapport d’expertise psychiatrique, ne souffre d’aucune maladie mentale pouvant abolir le contrôle de ses actes au moment des faits. Bachirou Assouma Amadou en déduit qu’il est accessible à la sanction pénale, mais demande à la cour de lui accorder l’excuse de provocation. Sous le bénéfice de ses observations, il requiert 24 mois d’emprisonnement ferme contre l’accusé. Ce que n’approuve pas Me Raymond Dossa, conseil de l’accusé.

Le conseil réplique

L’avocat de l’accusé trouve que les éléments du dossier de son client ont été mal pris à l’enquête préliminaire. Aussi a-t-il souhaité que l’on s’en tienne à la version des faits qui a été faite à la barre. « Nous sommes dans une situation de légitime défense. Il ne s’agit pas d’un acte faisant suite à une manifestation de la colère comme l’avocat général a tenté de le démontrer », a insisté Me Raymond Dossa. L’enquête de moralité étant favorable à son client, il souhaite qu’il soit acquitté purement et simplement.
Après en avoir délibéré, la cour le déclare coupable de coups mortels et le condamne à cinq ans de réclusion criminelle. Bawa Sanhongou a encore plus de trois ans à passer en prison.
La cour qui a connu du dossier avait pour président Edouard Ignace Gangny et comme assesseurs Célestin Jean-Mathieu Zanouvi et Alexis A. Mètahou. Bachirou Assouma Amadou était l’avocat général et Me François Nougbodohoué, le greffier. Ibrahima Noma Zimé, Sabi Goro Monssi Kora, Zacari Abdou-Djabarou Bouraïma et Maféirou Célestin Babahoum étaient les jurés?

Les faits

Les membres de la famille Sanhongou sont victimes des maladies récurrentes. Ainsi, Bawa Sanhongou et son oncle Nantagué Sanhongou entreprirent une consultation occulte. L’oracle a révélé des sacrifices à faire à un fétiche pour lequel les membres de la famille devraient se préparer. Au cours de ces préparatifs, une discussion s’engage entre l’oncle et son neveu sur les modalités d’exécution du rituel et dégénéra en bagarre le jeudi 21 janvier 2016.
En réplique aux coups de pilon reçus de la part de son oncle, Bawa Sanhongou lui asséna un coup bâton. L’oncle s’écroula et transporté au centre de santé de Datori, il succomba quelques jours plus tard.


Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori
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