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En vérité : Un Psd, deux ailes !
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Fraternité
Emmanuel
© aCotonou.com par Didier Assogba
Emmanuel Golou, président du Parti Social Démocrate (PSD) du Bénin
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




Clément Ebo élu président du Psd. Avant lui, Emmanuel Golou aussi a été plébiscité à la présidence du Psd. Un même parti, deux congrès, deux présidents et donc deux ailes. Au Psd, on a beau avoir une préférence pour un camp, il n’empêche que du bicéphalisme, il faut désormais en tenir compte. Et oui, chez les socialistes, c’est l’anarchie. Entre les décisions alambiquées du tribunal de première instance de Cotonou et les étranges courriers du ministère de l’intérieur, on se perd en conjectures.
Pour l’heure, on retiendra que bel et bien le président d’honneur Bruno Amoussou a choisi son camp. Que la division s’articule autour des strapontins fauteuils de l’Un et de l’internationale socialiste. Et quand les intérêts personnels s’entremêlent, bonjour le fanatisme. C’est d’ailleurs pourquoi, qu’on le veuille ou non, il est aujourd’hui avéré qu’au Psd, il y a une aile de trop ! Alors, jusqu’au bout, à moins qu’au plus vite, la justice nous sorte de cette blague de mauvais goût, la logique unitaire au Psd ne sera jamais au rendez-vous.
De toute évidence, au risque d’avoir à gérer d’autres situations pas du tout souhaitables, il faut définitivement trancher le dossier Psd. Soit, c’est l’aile Emmanuel Golou qui est légalement reconnue ou c’est celle de Clément Ebo. Dans tous les cas, le Psd ne peut avoir deux présidents. Autrement, c’est cautionner les passes d’armes entre les camps Ebo et Golou en plein bras de fer. Au finish, on en est à l’histoire d’un monstre à deux têtes. Et au Bénin, des monstres à plusieurs têtes, nous en connaissons la fin tragique.
Bref, quand une harmonie est brisée, en principe, chacun prend sa route et se reconstruit une autre vie. Sinon, une séparation à la façon Psd, ça ne rime à rien. Bien au contraire. C’est comme deux divorcés qui, coûte que coûte, veulent garder la même maison, les mêmes enfants, la même voiture… Pas besoin d’être un devin pour comprendre que c’est impossible. Forcément, quand on en arrive là, le juge tranche et à chaque époux, dit ses droits. Maintenant, s’il est permis, dans un pays démocratique, que chacun fasse comme bon lui semble, on avisera.
Mais, j’ose croire qu’après les deux congrès estampillés Psd, entendez Parti social-démocrate, avec le même logo, la même identité, d’une évidente insécurité politique, les juges s’activeront pour nous exempter. Définitivement, au Psd, la situation est puante. C’est avec un gros pincement au cœur, que d’une belle aventure, on parlera au passé. Et comme, de l’euphorie au revers, il n’y a qu’un pas, les amis Psd l’ont franchi. Dès lors, pro Ebo ou pro Golou, qu’ils assument tous, s’en remettent à la justice et que les perdants fassent leur deuil. A autre chose, on veut passer. Cela dit, au Psd, la pagaille n’a fait que trop durer. Trop et trop durer !

Angelo DOSSOUMOU
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