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Position du Mncbf à l’ère de la Rupture : « Nous ne sommes pas des opposants… », clarifie Mounirou Bachabi
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Matin libre




Administrateur des Banques, spécialiste en microfinance, en Partenariat public privé (PPP), ancien Directeur général par intérim de Padme et président du Mouvement national pour la construction du Bénin (Mncbf), Mounirou Bachabi était, vendredi 11 août 2017, sur l’émission « L’Invité politique » de Capp Fm.Au menu, la position,sur l’échiquier national, du creuset politique qu’il préside ;un bref bilan de son passage à la tête de l’Association pour la Promotion et l'appui au développement des micro-entreprises (Padme), la gouvernance des autorités actuelles du pays etune affaire de retrait d’autorisation à une usine intégrée d’égrenage de coton en cours d’installation dans le Septentrion.

Comment se porte le Mncbf à l’ère de la Rupture? A cette question de l’animateur Wilfried Ahouassou, l’invité n’a pas eu la langue de bois. Le mouvement se porte très bien, a-t-il confié. Et pour ce mouvement qui a soutenu les actions de l’ancien président de la République Yayi Boni jusqu’en 2016, la page de la candidature du joker Lionel Zinsou à la présidentielle est tournée. « Nous sommes de bons perdants. Quand on perd, il faut tirer les enseignements », a confessé le président du Mncbf. En ce qui concerne la position actuelle du mouvement, Mounirou Bachabi a fait savoir que la plupart de ses membres sont des cadres de l’administration publique. Il y a donc un devoir de servir avec loyauté qui s’impose à eux, quel que soit le dirigeant à la tête du pays. « Nous ne sommes pas des opposants, nous sommes des gens qui accompagnent les bons actes », a clarifié M. Bachabi.

La gouvernance du Nouveau départ

Au sujet de la lettre du président Patrice Talon à ses ministres de surseoir aux marchés gré à gré non visés par le conseil des ministres, MounirouBachabi estime qu’il ne devrait pas avoir de polémique. « Ce que le chef de l’Etat a fait n’est qu’un rappel à l’ordre. Le gré à gré est consacré dans le Code des marchés publics par l’article 51 comme mesure d’exception. Donc quand ça devient une règle ordinaire, c’est normal que le capitaine sonne la fin de la récrétation », a laissé entendre l’invité qui a tenu à saluer la décision contrairement à ceux qui pensent qu’elle est intervenue tard. « On y gagne beaucoup, ça va remettre la concurrence dans les marchés publiwcs. C’est dans l’intérêt supérieur de l’Etat », approuve-t-il.

Par rapport à la situation de morosité économique et le climat des affaires qui n’est pas rayonnant, l’Administrateur des Banques lie ça au changement de régime. Selon lui, cette mutation pourrait provoquer une réticence ou méfiance chez les opérateurs économiques et autres investisseurs. Que l’Etat pose des actes concrets pour que la situation ne perdure pas, a préconisé Mounirou Bachabi qui, dans le même ordre d’idées, a souhaité que le Bénin explore et tire réellement profit de l’opportunité que constitue le marché nigérian.

L’autre fait qui défraie la chronique, c’est la révocation du maire de Cotonou par le gouvernement. Sur le sujet, l’invité de Wilfried Ahouassou n’a pas voulu épiloguer. « Léhady Soglo n’a pas compris que dans un bateau il n’y a qu’un seul capitaine », a-t-il déploré d’entrée. Pour l’ancien Dg par intérim de Padme, la révocation a bel et bien été faite suivant les textes. « Et même si ce n’était pas le cas, je crois qu’il y a des voies de recours », a-t-il indiqué.

Du retrait d’autorisation à une usine d’égrenage de coton…

L’invité a précisé que c’est une affaire qu’il a lue sur les réseaux sociaux. A en croire ses propos, il s’agit d’un projet d’implantation d’une usine intégrée d’égrenage de coton et de raffinerie de graines dans lequel est engagé un compatriote, ami du ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. Visiblement, cette usinede la société Africa Agro Industries S.a qui va contribuer à créer de la valeur ajoutée et des emplois est en souffrance. Aux dire de Bachabi, le promoteur n’est ni de près ni de loin mêlé aux contestations distillées sur les réseaux sociaux. S’il est vrai que le projet déjà réalisé à près de 40% s’est vu retirer l’autorisation en mai dernier alors même qu’en décembre 2016, le promoteur avait obtenu le récépissé de conformité, il est une évidence que ce dernier n’est nullement dans un affrontement avec les autorités. Au contraire, il s’est rapproché du ministre d’Etat pour un règlement à l’amiable. A MounirouBachabi de plaider pour une reprise des travaux afin d’ériger cette usine à Djougou. Le spécialiste en PPP laisse entendre que l’argument selon lequel la capacité d’égrenage de l’usine ne couvre pas la production cotonnière ne saurait être valable. Le gouvernement doit se mettre dans une perspective d’accroissement des productions et autoriser l’implantation de l’usine, soutient-il. Mounirou Bachabi qui croit, en tout cas, à un terrain d’entente entre les deux parties martèle que « si nous ne transformons pas sur place nos matières premières, on ne peut pas créer de la valeur ajoutée ».

Surpris de son limogeage à la tête de Padme

Interpellé sur ses 13 mois de gestion à Padme en tant que Dg par intérim, Mounirou Bachabi s’est dit surpris de son limogeage par les nouvelles autorités du pays vu les performances qu’il a réalisées durant son court séjour. Il argumente en faisant savoir que lorsqu’il a été nommé à la tête d’une Padme grabataire, il avait deux missions fondamentales : la transformation institutionnelle puis la relance des activités.

Pour ce qui est du premier point, tout ce qui est actes administratifs a été fait et un plan de redressement a été même proposé pour la création d’une société anonyme parce que la gestion par intérim depuis 2008, passée entre temps sous administration provisoire, n’arrangeait pas les choses. « Mais à ma grande surprise dès le dépôt, le 9 février, du plan de redressement, au lieu que le comité de suivi convoque une session pour valider ce plan, j’ai été surpris par mon départ », regrette-t-il. Il part tout de même la tête haute : « J’ai multiplié au moins le résultat par quatre. J’ai quitté 149 millions à 585 millions, compte certifié. Mieux, j’ai pu mettre la maison sous administration provisoire et tous les indicateurs étaient au vert quand je partais », s’est réjoui Mounirou Bachabi, qui visiblement n’est pas accroché au poste. Son souhait, c’est de faire valoir ses compétences ailleurs, au cas où le chef de l’Etat lui ferait confiance.

M.M
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