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En vérité : Immortels, pas assez !
Publié le mardi 22 aout 2017  |  Fraternité




Ils ont fait l’histoire du Bénin. Avant, pendant et après les indépendances, ils ont compté aux yeux de leurs compatriotes. Ce mérite et cette présence indélébile dans les livres et les cœurs, personne ne peut le leur enlever. Mais, une éternelle et combien utile reconnaissance de la nation par leur immortalisation, ils tardent à l’avoir. Pourtant, ce devoir moral ne devait pas être une faveur. Et, ce ne sont pas des rues, avenues, boulevards, échangeurs et édifices d’envergure à Cotonou, Porto-Novo et Parakou à lier à leurs noms qui manquent.
D’ailleurs, si place il y en a eu pour leurs pairs de l’au-delà, Hubert Maga et Mathieu Kérékou, forcément, il devrait tout de même en avoir pour eux aussi. Eux, ce sont les anciens présidents Emile Derlin Zinsou, Alphonse Alley, Christophe Soglo, Maurice Kouandété, Taïrou Congakou et Justin Ahomadégbé… Sinon, qu’ont-ils fait de mal à part servir leur nation ? Pourquoi les autres et pas eux ? A-t-on besoin d’une interminable procédure et de plaider pour ça ? Pas du tout. Bien au contraire, l’immortalisation de nos anciens présidents à titre posthume doit être systématique.
En principe, il ne serait pas même exagéré, pour ceux qui sont encore en vie, de le faire pendant qu’ils sont encore vivants. Dirigeants intègres ou pas, ils sont les fleurons de notre histoire et de notre marche vers le Bénin d’aujourd’hui. Pas les autres. Surtout pas nos bourreaux dont les noms continuent toujours d’être pompeusement associés à certains de nos stades. Alors, au risque que les nôtres tombent dans l’oubli, au plus vite, il faut les célébrer et restaurer leur image. Car, seuls les actes restent. Et nos enfants ne retiendront que ce qui leur frappe aux yeux et ce qu’ils entendent. Déjà, ils en savent beaucoup plus sur les figures historiques outre-Atlantique que d’ici. Et, sans doute, ce n’est pas un hasard que, à l’école de l’immortalisation de ceux qui lui sont chers, l’Uac s’est engagée.
Bref, à mon avis, l’objectif à rechercher devrait être que les noms des figures associées à des édifices attirent l’attention et suscitent la curiosité. Immortalisés, il serait plus facile, au plan historique et touristique, de raconter nos anciens présidents ou martyrs. Sur un autre plan, s’il est vrai que la corrélation entre nos anciens présidents et les établissements baptisés en leurs noms, n’est pas la panacée pour une bonne gestion et un entretien convenable, il n’empêche que la sauvegarde identitaire peut, bel et bien, aider à renverser des tendances.
Dans tous les cas, l’immortalisation de toutes nos valeurs, la société civile devrait s’en préoccuper. A défaut d’ériger un panthéon à chacun d’eux, souvenons-nous d’eux comme cela se doit. Mais, n’oublions jamais qu’une image ou un symbole valent mieux que mille mots. Et que de notre passé et de ceux qui en étaient au centre, il faut s’imprégner pour aller de l’avant !

Angelo DOSSOUMOU
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