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Transfert de la gestion des activités aéronautiques nationales du Bénin à l’Etat : « Le Bénin n’a pas quitté l’Asecna » dixit Richard d’Almeida
Publié le jeudi 31 aout 2017  |  Matin libre
Aeroport
© Autre presse par DR
Aeroport Internaltinal de Cotonou




L’Etat béninois vient de décharger l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) de la gestion de ses activités aéronautiques nationales. Dans un communiqué rendu public par la Direction de l’Agence, il a été notifié au public le transfert officiel du patrimoine desdites activités à l’Etat à compter du lundi, 28 Août 2017. Ainsi, l’Asecna cesse d’être l’interlocuteur des usagers et partenaires de l’ensemble des plateformes aéroportuaires du Bénin, notamment ceux établis à l’aéroport international de Cotonou, qui l’ont accompagné dans la réalisation des missions que le gouvernement du Bénin lui a confiées depuis le 28 décembre 2011, en vertu d’un contrat de délégation de gestion. Mais contrairement à ce qui est distillée dans l’opinion publique, le Bénin reste toujours membre de l’Asecna malgré ce retrait d’activités. Richard d’Almeida, secretaire général du syndicat national des travailleurs de la météorologie et de l’aviation civile (Synatramac) et secrétaire général adjoint de la Csa-Bénin nous en parle. Lisez plutôt…

Monsieur d’Almeida, dites-nous concrètement ce qu’il faut comprendre par cette décision relative au transfert de gestion des activités aéronautiques nationales à l’Etat béninois.

Il s’agit des activités qui avaient été confiées à l’Asecna par le Bénin depuis quelques années. Des activités que l’Asecna a géré jusqu’à ce jour et à présent, le Bénin, par le biais de son ministère des transports, décide de gérer lui-même lesdites activités. Ceci, pour voir de quoi cela retourne. Ceci se fera soit par une concession, soit par une agence ou autres. Maintenant, nous sommes dans une transition qui conduira vers un nouveau mode de gestion.

Peut-on estimer, par ce retrait d’activités, que le Bénin se retire définitivement de l’Asecna ? Si oui, le Bénin serait-il le premier pays à prendre une telle décision ?

Le Bénin n’est pas sorti de l’Asecna. Le Bénin est toujours membre de l’Asecna mais il y a deux parties. La partie communautaire, le ciel et autres activités y afférentes lient toujours le Bénin à l’Asecna. Mais ce sont les activités aéronautiques nationales à savoir le commerce au niveau de l’aérogare et autres qui ont été retirées à l’Asecna par le Bénin. Le Bénin faisait partie des neuf pays qui ont confié leurs activités à l’Asecna. Le Bénin n’est pas le premier pays à prendre une telle décision. D’autres pays comme le Sénégal étaient déjà sortis de l’Asecna. C’est une affaire de souveraineté de l’Etat. Chaque pays est libre de sortir quand il le décide.

Quels sont alors les impacts directs de cette décision ?

Les impacts sont multidimensionnels. Les travailleurs n’ont jamais voulu sortir de l’Asecna parce que nous avons travaillé ensemble dans la communauté et il n’y avait pas de distinction par rapport aux émoluments, avantages et acquis sociaux des travailleurs. Malheureusement, malgré tous ces acquis, nous ne savons plus à quelle sauce nous serons mangés désormais. Les impacts sont énormes même si l’Asecna ne fait pas du commerce. Or les activités aéronautiques nationales s’apparentent à du commerce. Parce que lorsque vous allez dans l’aérogare, vous allez voir des boutiques que des gens ont louées. En Côte d’ivoire, cela a été confiée à une entreprise étrangère. Les impacts sociaux sont les plus importants car le sort des soixante-dix (70) ou soixante-seize (76) travailleurs, inquiète désormais. Les travailleurs ne seront plus sous la couverture de l’Asecna et restent, pour le moment, dans l’expectative.

Propos recueillis par Aziz BADAROU
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