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Rentrée scolaire du 18 septembre 2017 : Prisonniers mineurs et enfants nés en prison, tous à l’école
Publié le mardi 12 septembre 2017  |  Matin libre




(Une initiative de la fondation Zakari Djibril Sambaou)
Après 57 ans d’indépendance, pour la première fois de l’histoire du Bénin, une école maternelle, primaire et professionnelle sera ouverte dans 4 sur les 10 prisons du Bénin. Ce projet intitulé « Appui éducatif scolaire en milieu carcéral » initié par la Fondation Zakari Djibril SAMBAOU est un projet à caractère social. Ce projet a vu le jour suite à plusieurs situations d’insatisfactions constatées auprès des détenus mineures et surtout les enfants nés en prisons et accompagnant les femmes détenues dans nos prisons du bénin. Lors des visites régulières effectuées en milieu carcéral, il nous est donné de constater, que la quasi-totalité des détenus mineurs, une fois écroué, n’ont plus la possibilité de poursuivre leur cursus scolaire ou secondaires. Les enfants nés en prison et ceux accompagnant les femmes en prison ne sont pas écartés ; c’est le plus dur ceux-ci, reçoivent une éducation carcérale sans avoir commis une infraction car sont obligés de suivre les parents en prison compte tenu de leur âge. Cet aspect important des acquits fondamentaux de l’Homme qui est le Droit à l’éducation est bafoué en milieu carcéral au Bénin. Or, dans sa résolution 1990/20 du 24 mai 1990, le Conseil économique et social des Nations Unies a recommandé, entre autres choses, que tous les détenus aient accès à l’éducation. La plupart des détenus mineurs des prisons du bénin sont des indigents et plusieurs n’ont reçu aucune formation professionnelle poussée ni un autre type de formation sérieuse. Face à ces différents problèmes, la fondation Zakari Djibril SAMBAOU a envisagé mettre en place une école d’enseignement maternel, primaire et professionnel dans quatre prisons pilotes au bénin, à savoir la prison civile d’Abomey, de Parakou, de Cotonou et Porto-Novo pour former 81 enfants mineurs à savoir 70 détenus mineurs et 11 enfants nés en prison et accompagnant les parents en prison à partir de cette rentrée scolaire 2017-2018. Les bénéficiaires du projet sont donc les détenus mineurs des quatre prisons pilotes Abomey, Parakou, Cotonou et Porto-Novo.

En effet, la fondation Zakari Djibril SAMBAOU effectue des descentes périodiques au sein de nos prisons civiles sur tout le territoire national. Lors de ces visites en milieu carcéral, elle a remarqué un certains nombres d’anomalie. Ces anomalies sont diverses mais le cas qui a le plus attiré l’attention de la fondation, demeure la vie des enfants mineurs dans certaines prisons civiles du bénin. Force est de constater que les détenus mineurs et les enfants des détenus ne bénéficient d’aucune éducation élémentaire. Ce sont des enfants mineurs qui sont abandonnés à leur propre sort. Ils vivent toute la journée sans rien faire et dans l’oisiveté totale et des fois côtoient les détenus adultes pour développer d’autres vices. La nature ayant horreur du vide, ces enfants développent au fil du temps, en eux-mêmes des vices et troubles comportementaux pouvant nuire à leur propre vie et à leur environnement immédiat. Le risque de voir ces détenus mineurs devenir de grands criminels et des récidivistes endurcis est grand. Ces détenus mineurs ou enfants des détenues femmes, d’autant plus qu’ils ne bénéficient d’aucune formation de base, ni d’aucune éducation élémentaire, deviendront plus tard, une fois sorti des prisons, des citoyens inutiles et dangereux pour la société. Rejetés par la société car, ne sachant rien faire ou ayant un casier judiciaire non vierge, ils sont souvent la cible de choix de groupe de criminel en manque de main d’œuvre et d’innocent à rattacher à leur cause. Le cas de récidive est beaucoup plus accentué dans de pareilles conditions. Pour palier à une telle éventualité, la fondation Zakari Djibril SAMBAOU « Droit de l’Homme, Justice et Paix » ayant vu le danger de loin, a décidé d’initier ce projet en vue de permettre à ces mineurs de bénéficier d’une éducation élémentaire de base et d’une formation technique et artisanale pouvant faire d’eux, des enfants utiles pour la société. Ces mineurs, grâce à cette formation et éducation, pourront acquérir une nouvelle façon de penser et à un moment donné de leur parcourt, commencer par se prendre en charge et gagner leur vie et être indépendant financièrement.

C’est indispensable et très important que ces mineurs reçoivent une éducation pour permettre leur épanouissement social et professionnel et plus tard faciliter leur réinsertion dans la société. Ces mineurs pourront devenir des citoyens très actifs qui apporteront de la plus value à la société qui pourra compter sur eux pour se protéger contre de nouvelles infractions. Tels est le but visé par la fondation Zakari Djibril SAMBAOU. Pour elle, la prison n’est plus seulement un lieu de détention et de punition mais une école de deuxième chance, un espace de rééducation et de réinsertion.

Un point de presse est prévu cette semaine pour lever un coin de voile sur ce projet et la remise du matériel didactique aux enseignants recrutés et don des fournitures et tenues de l’école au profit des détenus mineurs et enfants nés en prison et accompagnant les détenus femmes.

Ouvrez une école vous fermerez une prison
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