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Patrice Talon, le révolutionnaire qu’on attendait ?
Publié le mercredi 13 septembre 2017  |  Fraternité
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, President de la République




« Qu’il nous vienne un Sankara, un Rawlings ou encore un Kagamé » avons-nous souvent souhaité, du moins réclamé ces dernières années. Nous n’étions pas fiers de notre pays, pas fiers de nous-mêmes. Nous regardions avec envie les avancées d’autres pays africains, et souhaitions que des dirigeants de la trempe de leurs leaders, passés ou actuels, nous viennent aussi. Et si, au fond, Patrice Talon n’était autre que ce révolutionnaire que nous attendions… ?
Un homme élégant et qui, en plus, en a vraiment dans la tête. Mais un homme aussi qui, pour autant, ne se distribue pas dans les médias, n’assiège pas les écrans des téléviseurs. Un homme qui, alors que ses détracteurs font tout pour le distraire ou le détourner de ses objectifs, reste fidèle à sa ligne. Un homme rempli d’ambitions, et qui sait visiblement où il va.
Certes, on n’ira pas jusqu’à classifier le peuple en deux catégories. D’un côté les bons citoyens et de l’autre les mauvais. Non, mais on relèvera au moins que nombreux sont ceux d’entre nous qui, soit parce qu’ils ont voyagé et vu ce qui se fait de bien ailleurs, soit parce qu’ils ont lu à ce propos, ou simplement parce qu’ils veulent le meilleur pour notre pays, ont souvent souhaité que les choses changent radicalement. Dans le même temps, certains, par conservatisme improductif, par crainte de voir leurs habitudes bousculées, ou carrément par peur de perdre des « avantages » si ce n’est la peur d’être impopulaires (s’agissant des dirigeants) préfèrent le statu quo. Pour eux, changer les choses, améliorer les conditions de vie des populations, puisque cela ne saurait réellement se faire sans casser des œufs, c’est aller au suicide politique. Il vaut mieux alors que le Christ vienne le lendemain de sa venue. En français facile, il faut attendre que les poulets poussent des dents. Au lieu de cela, Patrice Talon va au devant de l’action. Il agit plus qu’il ne parle.

La révolution sans slogan, ni propagande !
Le ton a été donné dès sa prestation de serment. Sobriété dans le geste et dans le comportement, concision dans le discours ; l’élégance et la classe en sus. Depuis, l’homme ne s’est pas écarté de cette ligne. Il raréfie la parole présidentielle pour mieux la valoriser. De fait, elle est recherchée. Exit donc l’époque où la parole présidentielle était en ‘’liquidation’’ (ici on dit gbahoundjo en fongbé). Alors qu’il est un « produit » bien vendable, médiatiquement parlant, le président se fait rare. On rapporte dans son entourage qu’il répond aux invites à se faire présent sur les médias : « Je ne suis pas une vedette ».
Ensuite, on a vu la formation de son gouvernement. Juste 21 ministres, dans un pays où on a été habitué à voir bien plus. Et on peut gager que s’il n’avait pas eu besoin de coalition pour gagner le pouvoir, Patrice Talon aurait constitué un gouvernement beaucoup plus restreint encore.
Depuis bientôt 18 mois, on voit la simplicité mais aussi la solennité avec lesquelles Patrice Talon remplit son office. Cortège à minima, ne créant pas de nuisances aux populations, de même que les ministres sont invités à la sobriété. Fini ainsi le tintamarre des sirènes auquel nous étions soumis…
Une fois dans l’action, l’homme séduit par son sens de l’organisation et de la méthode. Par son courage politique aussi qui le porte à prendre des décisions difficiles et courageuses. Certes, qui à chaud ne sont pas toujours bien comprises, mais qui sur la durée ne manquent pas de produire leurs effets. A preuve, aujourd’hui, dans nos villes, bien des places publiques changent de visage et se font de plus en plus attrayantes. Quand il a fallu décider de réformer dès son arrivée pour réduire les directions dans les ministères et dissoudre certaines structures publiques plus budgétivores que créatrices de richesse, cela ne fut pas toujours applaudi tant les « bénéficiaires » se croyaient visés. Mais il a fallu suivre de près la situation au Nigeria, où la crise a sévi sur un an, et voir que malgré cela le gouvernement n’a ni baissé les salaires, ni arrêté de payer les primes, mais au contraire a eu les moyens de faire des investissements de plus en plus massifs. Cela, c’est le résultat des réformes engagées sans tambour ni trompette.
Par ailleurs, ne sommes-nous pas fiers de voir nos forces de sécurité se mettre de plus en plus au diapason des exigences de leur mission ? Fin des rançonnements sur nos routes, et un meilleur quadrillage de nos villes pour plus de sécurité. Plus de moyens aussi et en si peu de temps, comme ces forces n’en ont jamais eu auparavant. Autant d’investissements qui n’ont pu se faire que parce que des vannes de distraction de l’argent public ont été fermées, pour que cet argent soit consacré à l’action de l’Etat au service de tous.
Dans le registre, on peut noter avec satisfaction la lutte impitoyable contre la corruption. Là où ses prédécesseurs rivalisaient de formules creuses et d’intentions, Patrice Talon est passé à l’action sans hésiter. Il fait le ménage, publie les rapports d’audits et transmet les dossiers à la justice. Le tout, sans ménager ses propres amis et soutiens politiques.
En outre, avec Talon, c’est la rigueur réhabilitée au service de l’action publique, c’est la recherche permanente de l’efficacité. Aux mauvais comportements, les sanctions négatives ; aux actions positives, les sanctions positives. Le tout, sans bruit et sans propagande.
Comment ne pas évoquer les pertinentes réformes dans le secteur de l’enseignement, dans le domaine aéroportuaire (il faut aujourd’hui passer par l’aéroport de Cadjèhoun pour voir que la modernité y élit domicile). Comment occulter les historiques réformes du secteur de l’énergie, du cadre de vie, et des finances publiques notamment. Toutes choses ici que salue le Rapport Doing Business 2017, qui souligne les avancées considérables qui font passer notre pays de la 115ème place à la 57ème en ce qui concerne les conditions de création d’entreprises. Ceci, rien qu’en un an !
Qui osera dire que l’ambition présidentielle de faire de l’eau potable et de l’électricité des droits fondamentaux de la personne n’est pas révolutionnaire ? Au point qu’en un an à peine, les préalables ont été réglés pour l’autonomisation énergétique du Bénin, et que d’importants chantiers d’adduction d’eau potable ont été réalisés ou lancés (cas des vastes chantiers de 50 milliards dans les Collines, et de 27 milliards dans le Zou)…
Qui osera aussi ne pas reconnaître que sous son impulsion, notre pays se fait de plus en plus remarquer en bien dans le domaine sportif, avec des performances s’améliorant en continu sur la scène continentale et mondiale. En témoigne les titres et médailles glanés par nos athlètes…
Tout ceci, sans slogan propagandiste. A cette allure, on peut espérer, si Talon ne se laisse pas détourner de son objectif, s’il ne cède pas à la peur d’être impopulaire, que notre pays, sous son action, relève davantage la tête. La certitude, c’est qu’il ne sera pas célébré pendant qu’il est au pouvoir. Mais à force de persévérance, les résultats seront de plus en plus au rendez-vous. Alors, on parlera de lui comme d’un grand président. Un révolutionnaire qui, sans violence ni exactions comme ailleurs, aura réussi à transformer notre pays. Pour le moment, il ne sera certainement pas célébré car, ici comme ailleurs, les peuples veulent le bonheur mais en dormant, en dansant, en chantant et en buvant (cf. La tragédie du roi Christophe). Tout effort pour y arriver leur semble injustifié, mais ils finissent toujours par saluer les dirigeants éclairés qui les y conduisent.

Par Fred MENSAH (collaboration)
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