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Il évoque l’importance de l’Anglais dans le système éducatif béninois dès le cours primaire
Publié le vendredi 15 septembre 2017  |  ABP
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© Autre presse par DR
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Le directeur départemental des enseignements maternel et primaire de la Donga, Adamou Ibrahima, a confié au cours d’une interview accordée à l’Agence Bénin Presse que l’introduction de la langue anglaise au primaire dès la rentrée 2017-2018 est une bonne chose en ce sens qu’elle servira d’intermédiaire entre les langues nationales ou internationales.

« En apprenant la langue anglaise, les enfants ont plus d’opportunités dans le monde parce que les meilleurs documents sont imprimés en Anglais et cela va beaucoup les aider dans leurs études ou dans d’autres activités », a indiqué le DDEMP Adamou.

Cette langue anglaise, soutient-il, est non seulement plus simple à apprendre mais le Bénin pourrait aussi se tirer d’affaires et collaborer davantage avec le Nigéria et le Ghana.

Pour l’inspecteur, la pluralité de ces langues nationales a fait que lorsqu’on prend un certain nombre de langues aussi bien au sud qu’au nord en passant par le centre, chacun apprend et écrit en sa langue.

« Face à cette barrière linguistique, l’adoption d’une langue intermédiaire commune s’impose pour faciliter les échanges », a-t-il suggéré avant de rappeler que c’est dans cette optique que le Français était choisi. Mais cette langue de Molière ayant aussi montré ses limites à cause de ses contraintes liées à sa compréhension et sa maîtrise, l’Anglais est jugé plus facile à comprendre.

"Seuls les Cours d’Initiation de 216 écoles sont concernés cette année", selon l’inspecteur Adamou

Pour cette année scolaire 2017-2018, l’Anglais sera expérimenté dans un échantillon d’écoles du Bénin. Selon l’inspecteur Adamou, l’opération va débuter par une phase pilote et toutes les écoles ne seront pas prises en compte d’entrée. Pour cette phase pilote, précise-t-il, 216 écoles réparties dans 36 zones académiques à raison 3 zones par département ont été retenues par le Gouvernement.

« L’Anglais est en cours d’expérimentation et va concerner seulement les Cours d’Initiation (CI) en mode itinérance, c’est –à dire qu’un seul enseignant va parcourir au moins 5 classes de CI » a-t-il expliqué avant de préciser les enseignants de cette langue anglaise auront exactement les mêmes quotas horaires que leurs collègues qui enseignent les autres matières. Seules les classes de CI sont également concernées pour cette première année.

Les enseignants chargés de dispenser les cours d’anglais seront au nombre de 36 et leur recrutement a été déjà fait à la faveur d’un test organisé le mercredi 16 août dernier pour leur sélection. Ces enseignants retenus sont titulaires d’au moins une licence en Anglais, d’un diplôme professionnel tel le Capes ou le Bapes.

Après leur recrutement, apprend-t-on, ils ont subi un recyclage avant d’être envoyés dans les salles de classes.

L’oralité sera priorisée pour les trois premières années (du CI au CE1) tandis que l’écriture ne sera introduite qu’à partir du CE2.
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