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Centrales et Confédérations syndicales : Pourquoi Emmanuel Zounon continue de diriger l’Unstb
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  Matin libre
Emmanuel
© Autre presse par DR
Emmanuel Zounon, Secrétaire Général de l`Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin




Réglementairement, son mandat court jusqu’en 2019. Contrairement à ce qu’on aurait pensé, le Secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) n’est pas pour autant vieux que ses anciens camarades Gaston Azoua, Georges Kakai Glèlè, Dieudonné Lokossou et Pascal Todjinou qui sont partis déjà de la tête des Centrales et Confédérations sœurs à savoir : la Cstb, la Cosi-Bénin, la Csa-Bénin et la Cgtb. En effet, élu pour la première fois en 2009, le Sg de la plus vieille des organisations syndicales a été reconduit pour un 2ème mandat de 5 ans en novembre 2014. Ce sont entre autres clarifications qu’a voulu apporter Emmanuel Zounon à la suite de notre article « Départ des baobabs de la tête des Centrales syndicales : Il ne reste que ZOUNON de l’UNSTB », paru le 12 septembre 2017. Lire son droit de réponse pour en savoir davantage sur lui.

Droit de réponse du SG Emmanuel ZOUNON

Le journal Matin Libre dans sa parution N° 0778 du mardi 12 Septembre 2017 page 5 à titré : syndicalisme. Départ des baobabs de la tête des Centrales syndicales.Il ne reste que ZOUNON de l’UNSTB.

C’est avec beaucoup de fierté et de plaisir que j’ai découvert un certain journaliste du nom de Aziz BADAROU s’occuper de ma modeste personne de syndicaliste. Je le remercie sincèrement pour l’occasion qu’il a bien voulu m’offrir, de lui donner humblement des informations, qui, sûrement par méconnaissance, lui ont fait défaut sur l’UNSTB et surtout sur ma personne en tant que Secrétaire Général de cette Confédération syndicale, lesquelles informations, qui, s’il les avait, auraient pu lui éviter d’aller sur le marché des nuisances.

Loin de moi, l’idée revancharde de lui en vouloir, je veux tout simplement dire à ce journaliste, que dans l’exercice de sa profession, dont je ne doute point qu’il en a bien le profil pour en mesurer toute la complexité, il s’est trompé malheureusement de cible quand il a choisi de se détourner du chemin qui conduit au marché de l’information de la communication.

C’est à partir des paroles écrites par le journaliste lui-même que je donne ma réponse.

1. Le titre : ‘’Syndicalisme : Départ des baobabs de la tête des Centrales syndicales. Il ne reste que ZOUNON de l’UNSTB’’
Le journaliste m’a appris que ZOUNON aussi est un baobab du mouvement syndical. Je ne le savais pas. Ce n’est pas une fausse modestie, je suis sincère en m’exprimant ainsi.

Mais pour moi, ce n’est pas un journaliste qui fait de moi, un baobab du mouvement syndical, c’est le mouvement syndical qui plutôt fait de moi un baobab, pour autant que je le mérite.

Le mouvement syndical est la propriété des travailleurs des villes et des campagnes. Il est nécessairement fondé sur une vision, une politique, et des programmes orientés dans le sens de la défense acharnée des intérêts matériels et moraux des travailleurs, des personnes vulnérables, des jeunes, des enfants, des femmes, bref des droits de la personne humaine comme droits universels.

Si les actions syndicales menées répondent fidèlement aux exigences citées ci-dessus, alors le mouvement syndical fait de son leader un modèle, un baobab.

C’est le mouvement syndical qui crée son modèle de leader, donc son baobab.

Le modèle de leader syndical incarné par Pascal TODJINOU, Dieudonné LOKOSSOU que je respecte beaucoup en tant qu’aînés, s’est exprimé dans un contexte socio-économique et politique extrêmement politisé dans lequel le discernement est nécessaire pour bien appréhender le mouvement social et surtout syndical.

2. Le manque d’information : A l’UNSTB, aucun présage du départ de SG Emmanuel ZOUNON, qui visiblement semble s’éterniser à la tête de la Centrale.

Ça, c’est un manque d’information. Le journaliste, pour ne pas donner l’impression qu’il a l’intention de médire de Emmanuel ZOUNON, aurait pu aller à la source.

Malheureusement, ‘’il n’a pas fait l’enquête pour avoir droit à la parole ‘’. Emmanuel ZOUNON n’est pas un baobab qui s’éternise au pouvoir.

Emmanuel ZOUNON est plutôt le plus jeune des anciens Secrétaires Généraux comme AZOUA Gaston, Pascal TODJINOU, Dieudonné LOKOSSOU et GLELE Kakaï de la COSI. Elu au congrès de l’UNSTB en 2009, son mandat a été renouvelé parce que les textes de l’UNSTB le permettent. Depuis lors, tous les cinq (5) ans, l’UNSTB est l’une des rares confédérations à tenir son congrès à bonne date.

Déjà à la fin de son deuxième mandat, en Novembre 2014, il a décidé de jeter le tablier pour la simple raison qu’en 2016, il doit faire valoir ses droits à la retraite, étant entendu que les textes ne permettent pas l’élection d’un travailleur retraité comme Secrétaire Général de la Confédération. Et c’est parce qu’il est toujours éligible en 2014, qu’il a accepté le troisième mandat qui prend fin en 2019.

Toutefois, il a cédé 75% de ses attributions au Premier Secrétaire Général Adjoint de la Confédération dans sa volonté de préparer la relève avec la jeunesse. Ainsi, à la faveur de l’Université d’Eté de l’UNSTB organisée en 2015 à Covè, soit moins d’un an après le Congrès de 2014, Emmanuel ZOUNON a signé un acte officiel pour matérialiser le transfert de 75% de ses attributions au Premier Secrétaire Général Adjoint. En ce moment, le journaliste n’a pas été inspiré pour annoncer à l’opinion publique nationale et internationale l’exceptionnel modèle de leader syndical qu’incarne Emmanuel ZOUNON.

Mieux, l’UNSTB a, à sa tête l’un des Secrétaires généraux ayant opté de faire la promotion et l’égalité genre. C’est un apôtre du dialogue social faisant une nette démarcation entre la politique et le syndicalisme après l’expérience douloureuse de sa participation à la révolution de 1972. Le bilan d’un mouvement syndical ne se fait pas sur la base de la capacité du responsable syndical à haranguer la foule ou à faire du spectacle mais sur la base des résultats et des acquis sociaux.

Un petit tour dans les couloirs de la Bourse du Travail aujourd’hui lui aurait suffit de se rendre compte de la parfaite unité d’action qui est créée entre les confédérations dans la diversité d’opinions pour se rendre compte que le vers était ailleurs et non à l’UNSTB. C’est la preuve que le combat du Secrétaire Général Emmanuel ZOUNON, seul contre tous pour le retour aux fondamentaux du mouvement syndical au Bénin a porté son fruit. Il serait une erreur grave voire un manquement grave de faire croire à l’opinion nationale et internationale que les nouveaux Secrétaires généraux de la CSA-BENIN et de la CGTB sont nés de la dernière pluie. Un coût d’œil sur leur parcours syndical en dira plus long.

Ce que ce journaliste ne sait pas, c’est qu’au-delà de son poste de Secrétaire général de l’UNSTB, le camarade Emmanuel ZOUNON est membre du Parlement de la Société Civile de l’Union Africaine (ECOSSOC). A ce titre il siège à Addis Abeba. Très effacé, il a horreur du culte de la personnalité.

Rendez-vous en décembre 2019, pour ne plus nous voir à la tête de la plus vieille centrale du Bénin.

Emmanuel ZOUNON, Secrétaire général de l’Unstb
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