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Art et Culture

En vérité : Dans la tourmente de l’Unesco !
Publié le mardi 19 septembre 2017  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le siège de l’UNESCO à Paris




Décidément. Plus on fouille dans l’écurie d’Augias de la gestion des fonds d’aide au développement, mieux on découvre. A tort, on pensait l’avoir définitivement vidée des actes de mauvaise gestion, et avoir tout vu et tout entendu. Mais non. A force de fouiller, de vieux dossiers jusqu’ici cachés au peuple sont exhumés et dégagent une puanteur à couper le souffle. Du moins, à la suite d’un constat de mauvaise gouvernance fait en 2012, l’Inspection générale du ministère des enseignements maternel et primaire a confirmé des soupçons de mauvaise gestion des fonds Unesco. La suite est désormais sur la place publique.
Ainsi, la liste des désagréments et discordes avec les Partenaires techniques au développement s’allonge. Contre toute attente, elle ne se limite plus aux Fonds Fadec, au Ppea II, à la Danida...A présent, il faut y ajouter les Fonds Unesco. Au dernier Conseil des ministres, c’est l’ex Secrétaire général de la Commission béninoise pour l’Unesco, Irénée Boko et solidairement avec d’autres collaborateurs qui ont été cités dans des opérations de préfinancement illégal pour une somme totale de 14 665 090 Fcfa de nos Francs.
En plus clair, il s’agit des fonds relatifs aux dépenses non justifiées des bienniums 2008-2009 et 2010-2011 du Programme de participation de l’Unesco. Et même si l’Etat s’est engagé à rembourser les fonds incriminés pour tenir ses engagements vis-à-vis d’un partenaire privilégié, les fautifs sont identifiés et devront payer. Déjà, mis en débet et poursuivis pour les faits qui leur sont reprochés, ils viennent malheureusement en ajouter à une triste réputation que traînent nos cadres avec les fonds mis à la disposition des projets par les Ptf. Alors, fonds remboursés ou pas, il y a matière à réflexion.
Certes, avec ce remboursement autorisé en Conseil des ministres, l’honneur du Bénin est sauf. Mais, reste et demeure qu’il n’efface en rien et là, pas du tout, une pratique qui davantage, ternit l’image de notre pays au plan international. En vérité, même si convenance diplomatique oblige, ils ne le disent pas officiellement, je parie qu’ils pensent au tréfonds de leur être qu’au Bénin, nous sommes tous des Voleurs des Fonds d’aide. Quelle honte !
Raison de plus, si leur culpabilité est prouvée, de sanctionner, avec la dernière rigueur les mis en cause. Trop, c’est trop de cette bassesse de quelques cadres préjudiciable au développement du pays. Pour montrer l’exemple, il faut sévir. Autrement, comme les Danois, tous les Ptf n’en pouvant plus de supporter l’infamie par ici, s’en iront loin et ailleurs où le sérieux l’emporte. Pourtant, d’eux et de leur aide financière, le Bénin a besoin.
En somme, respect du bien commun, probité et impunité zéro, aujourd’hui, les voilà encore sur tapis. Et quand, une question de gestion décadente relance un vieux débat, forcément, il faut se demander si un jour, on en sortira. Et si un jour, on peut être fier d’être Béninois. Alors, à la Rupture de nous donner raison de croire que les temps ont changé et que ce qui appartient à autrui s’appelle : ‘‘je ne touche pas !’’
Angelo DOSSOUMOU
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