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Interdiction des travaux dirigés payants dans les écoles: D’autres possibilités pour approfondir les notions enseignées
Publié le jeudi 21 septembre 2017  |  La Nation
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L’interdiction d’organiser des travaux dirigés (Td) payants, dès cette rentrée des classes, est diversement appréciée dans les rangs des acteurs de l’école. Certains y voient un mauvais sort, notamment pour des apprenants dont les parents ne peuvent recruter des encadreurs à domicile. Mais en réalité, il y a moins de souci à se faire et pour cause !

On pourrait penser que l’interdiction des travaux dirigés payants (Td) consacre la disparition de cette activité avec le risque de voir tirer vers le bas les résultats scolaires. Mais loin s’en faut. Le directeur départemental de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle dans le Mono, Rodolphe Godovo, explique : « Quand on dit qu’on a interdit les Td payants dans les collèges publics, cela ne veut pas dire qu’on a interdit les Td. En premier lieu, si dans un établissement, les professeurs s’entendent avec leur administration pour dégager des créneaux de Td, on peut les faire, et là gratuitement pour les apprenants ». « Comme seconde possibilité, les Td peuvent être pris en charge par des structures extérieures à l’établissement, c’est-à-dire une association de développement d’un village ou d’une commune peut aider les apprenants à évoluer. Il en est de même des Organisations non gouvernementales. En somme, il s’agirait des initiatives qui ne font pas débourser les parents d’élèves pour animer des Td », a ajouté Rodolphe Godovo.
Le monde scolaire est déjà habitué à la prise en charge des travaux dirigés par des personnes physiques ou morales notamment des acteurs politiques à l’approche des examens de fin d’année. On pourrait dire que maintenant la possibilité leur est davantage offerte pour matérialiser leur volonté d’accompagner les jeunes de leurs fiefs respectifs. Le bon cursus de formation étant la première arme contre le chômage.
Le combat contre les Td payants par les apprenants, selon Rodolphe Godovo, est d’éviter d’en rajouter aux souffrances des parents. « Aussi, veut-on attirer l’attention des professeurs sur leurs responsabilités, à faire correctement leur travail, à terminer leur programme à temps et à faire des exercices et des Td, sans être obligés de créer du temps supplémentaire pour faire des travaux dirigés payants », a insisté Rodolphe Godovo qui précise qu’il n’y avait pas de textes qui autorisent de façon formelle l’organisation des Td payants.
Toutefois, certains enseignants pensent que le Gouvernement aurait régulé l’activité des Td en fixant un seuil pour les frais à réclamer aux apprenants plutôt que d’interdire. Innocent Winmayi, syndicaliste actif, suggère que les frais de participation aux Td soient plafonnés à 3000 francs Cfa au premier cycle et à 5000 francs Cfa au second cycle, par exemple.
Pour rappel, le Gouvernement a pris la mesure d’interdiction, selon le relevé du Conseil des ministres en date 30 août dernier, après s’être « penché sur les déviances observées, concernant l’organisation des Td payants dans les établissements et écoles publics et privés, les mercredis après-midi et les samedis ». La même source indique que ces activités « se mènent sur fond de supercherie grave et de dérapage par rapport à la déontologie et aux normes d’enseignement ». Toutes choses qui seraient des pratiques les mieux répandues au Bénin amenant le Conseil des ministres à n’épargner aucun secteur du système éducatif et aucune localité du pays. « Le Conseil des ministres a décidé d’interdire, pour compter de la rentrée scolaire 2017-2018, les travaux dirigés payants dans les écoles et établissements public ou privés sur toute l’étendue du territoire national », retient le Gouvernement dans le relevé du Conseil des ministres du 30 août 2017. Et d’avertir que « Tout contrevenant, responsable d’établissement ou enseignant, (…) s’expose à des sanctions à la mesure de sa forfaiture »?

Par Elom KPADONOU (Stag) et Désiré C. VIGAN
A/R Mono-Couffo
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