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Amalgame dans le dossier Ofmas : Intrépides Osc anticorruption et spécialistes des marchés publics, au boulot !
Publié le lundi 25 septembre 2017  |  Matin libre
Jean-Baptiste
© aCotonou.com par Didier Assogba
Jean-Baptiste Elias, president du FONAC
Le président de l’Autorité de lutte contre la corruption (Anlc) a tenu dans l’après-midi d’hier mardi 30 mai 2017 une conférence de presse au siège de l’institution à Cotonou.




On peut désormais le dire. Le sulfureux dossier « Bitumage de l’axe routier Porto-Novo–Akpro-Missérété en mode BOT par l’entreprise Ofmas international » défraie la chronique depuis le début de la semaine. Dans la presse, sur les réseaux sociaux et autres lieux de discussions, le débat se fait et chacun y va selon ses arguments. En dépit de la sortie médiatique du Directeur général des Infrastructures qui, « a mis fin à la polémique », a-t-on dit, certaines opinions continuent d’émettre des réserves par rapport audit dossier qui aurait coûté le limogeage du ministre des Infrastructures et des transports, Hervé Hêhomey. Peut-être qu’un rapport bien dressé d’Organisations crédibles de la société civile chargées de lutter contre la corruption et de spécialistes neutres des marchés publics viendrait départager les uns et les autres.

Qui aujourd’hui pour apporter la contradiction à la version officielle servie jusque-là à l’opinion dans l’affaire dite « Ofmas » que certaines langues qualifient déjà de gros scandale sous la Rupture ? En pareille circonstance, au-delà d’un travail d’investigation de la presse, ce sont les Osc rompues à la tâche qui sont interpellées. Outre Transparency International, ce sont Alcrer, Social Watch, le Fonac et l’Anlc (Autorité nationale de lutte contre la corruption) qui se doivent de s’autosaisir pour un devoir de vérité au peuple. Combien de types de BOT a-t-on dans le domaine des marchés publics ? De quoi retourne chacun d’eux ? Pour le cas d’espèce, les clauses du marché mentionnaient-elles au départ, c’est-à-dire au lancement de l’Appel d’offres, une faveur de décaissement au profit de l’entreprise adjudicataire ? Pourquoi l’entreprise sud-africaine qui a finalement perdu au profit d’Ofmas n’avait pas bénéficié des mêmes privilèges ? Le désormais ancien ministre Hervé Hêhomey a-t-il réellement trahi les secrets du couvent ? Son ancien collaborateur et Dg/Infrastructures, Jacques Ayadji est-il dans le vrai ou dans la robe de l’avocat défenseur du diable ? Bref, toute la lumière sur comment ce marché de réalisation en mode BOT du tronçon routier Porto-Novo-Akpro Missérété a été gagné. Une telle fouille minutieuse et impartiale édifierait plus. Aussi, cela rehausserait l’image de ces acteurs de la société civile qu’on dit être désormais dans « la sauce », c’est-à-dire phagocytés par le Pouvoir en place à cause de leur positionnement ou nomination dans des structures étatiques même si c’est sur proposition de leurs pairs. Jean-Baptiste Elias, président du Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac) en même temps président de l’Anlc, le plus téméraire et célèbre dans ces genres de dossier est très attendu. Même s’il se dit qu’il devient de plus en plus taiseux sous l’actuel régime, il faut tout de même avouer qu’on l’a vu déjà monter au créneau pour livrer le fruit de ses investigations dans les dossiers dits « Faux diplômes à Libercom » et « Concours frauduleux à la Cnss ». Sans doute qu’une sortie prochaine sur ce dossier puant, le crédibiliserait davantage. Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer et membre de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) lui aussi, les critiques ne lui sont pas favorables depuis l’avènement du régime de Patrice Talon. S’il est vrai qu’il a opiné récemment sur le présent dossier, dans une certaine presse, à travers le titre : « Hervé Hêhomey a dû faire quelque chose qui n’a pas plus au chef de l’Etat », Vihoutou Martin Assogba désormais bien placé pour fouiner dans de tels dossiers, doit chercher aller au-delà de simple interview même s’il a une obligation de réserve. Le dernier dont la voix pourrait mieux passer dans l’opinion, même si d’aucuns le taxent de partisan, c’est bien Gustave Assah, président du réseau d’Ong dénommé Social Watch Bénin. Il est connu pour ses dénonciations pour ce qui est de la gouvernance actuelle au sommet de l’Etat.

Nul doute que le dossier Ofmas est un dossier bien lourd et délicat, vu les noms de personnalités qui gravitent autour. Mais la lumière sur le fond ne saurait échapper à ces Osc et acteurs sociaux bien connus. Il suffira de faire montre d’une intrépidité et d’une impartialité dans la conduite de l’enquête.


Worou BORO
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