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Participation du Bénin au dernier tournoi de l’Ufoa : Des satisfactions mais aussi, des déceptions…
Publié le jeudi 5 octobre 2017  |  Matin libre
Football:
© Autre presse
Football: les Ecureuils du Bénin




La sélection locale du Bénin a pris part du 9 au 24 septembre 2017, à la 3e édition du tournoi de l’Union des Fédérations ouest-africaines (Ufoa) de football. Au terme de cette compétition qui a réuni au départ seize nations, le Bénin a fini au pied du podium au classement général. Mais tout au long de ce rendez-vous, il y a eu dans le rang des Ecureuils, des satisfactions, des déceptions mais aussi des ‘‘peuvent mieux faire’’.

Le Bénin, après avoir écarté le Cap Vert (2-0) en phase préliminaire du tournoi de l’Ufoa a directement intégré la poule B aux côtés de la Côte-d’Ivoire, qu’il a d’entrée battue en phase de groupes (1-0). L’unique but de la partie a été l’œuvre de Charbel Gomez (39e). Mais leur deuxième sortie face au Sénégal fut un désastre. Toute l’équipe béninoise en passant par le staff technique a bu de l’eau. Le Bénin a été humilié par les Lions de la Téranga (4-0) en quête de succès suite à sa première défaite de poule face au Niger (2-1) . Toutefois, le Bénin a validé son ticket pour le carré d’as contre le Niger (2-1), dans une rencontre difficile et compliquée. Pourtant, le Bénin évoluait en supériorité numérique (11 contre 9) durant plus d’une heure d’horloge. En demi-finale, le Bénin a retrouvé le Nigéria, son voisin de l’Est qui l’a empêché d’accéder en finale. Au finish, le Bénin a terminé au pied du podium en courbant l’échine en match de classement face au Niger (2-1), dans un remake qui a tenu toutes ses promesses.

Des satisfactions…

Au terme du tournoi, il y a eu des satisfactions. Certains joueurs ont prouvé sur le terrain qu’ils méritent leur place au sein de cette sélection nationale. De par leur prestation individuelle et collective, ils ont tapé dans l’œil des observateurs. Au nombre de ces satisfactions, on peut citer le gardien de but béninois Steve Glodjinon, Marcellin Koukpo, Ibrahim Ogoulola, Charbel Gomez, Rodrigue Fassinou et Sanni Mama Bar-Yéré.

Steve Glodjinon : Toujours présent et impeccable dans sa cage

Celui qui a sauvé l’équipe béninoise à 90% des désastres est bien le dernier rempart béninois, Steve Glodjinon. Sur ses 7m32, il s’est montré autoritaire en mettant en confiance sa défense et ses partenaires. Il fait partie des joueurs qui ont disputé toute la compétition (6 matches sur 6).Au-delà des buts encaissés, il a été exceptionnel. Si Glodjinon veut inquiéter Saturnin Allagbé dans quelques années (Fabien Farnolle étant vieillissant, ndlr), il faudra qu’il maintienne son rythme !

Ibrahim Ogoulola, le maestro dans l’entrejeu

Du même style de jeu que Bello Babatoundé en équipe A du Bénin, le jeune joueur Ibrahim Ogoulola a prouvé qu’il reste une valeur sûre du football béninois. Durant toute la compétition, il a été le joueur le plus en vue de par sa créativité, sa combativité et son jeu en avant. D’ailleurs, dans le premier match, plus ou moins difficile pour le Bénin face au Cap Vert, il a ouvert le score d’une frappe somptueuse. Il a été, à cet effet distingué homme du match. Il a relevé les carences d’un certain Mama Seibou quand il est sorti en cours de jeu face à la Côte-d’Ivoire puis quand il n’a pas été titulaire contre le Sénégal. Jeune Ogoulola, continue ta progression vers le sommet des meilleurs joueurs !

Charbel Gomez : Un autre « Mouri Ogounbiyi » en gestation

Auteur de l’unique but face à la Côte-d’Ivoire, Charbel Gomez âgé seulement de 16 ans a prouvé, tout au long du tournoi, qu’il est un joueur en devenir. Son petit gabarit à l’image d’un certain Mouritala Ogounbiyi lui permet de créer des ennuis aux défenses adverses ajouté à sa technicité. D’ailleurs, pour le match face au Nigéria (en demi-finale), il a impressionné par son talent et sa vivacité technique. Ce qui lui a valu la distinction « homme du match». Cependant, il doit corriger « le trop » qu’il ajoute dans ses actions. Gomez, continues par travailler pour véritablement mériter le dossard 11 que tu portes !

Marcellin Koukpo : Au-dessus de toute l’équipe

Il était au-dessus du groupe, outre Steve Glodjinon qui était dans les buts. C’est par son biais que viennent les actions dangereuses du Bénin. Technique et physiquement au point, il a réussi sa compétition (au-delà du carton rouge reçu). Match après match, il montait en intensité, devenant une misère pour les défenses adverses. A lui tout seul, il arrive à effacer plusieurs joueurs pour déstabiliser la défense adverse. D’ailleurs, ces efforts ont été reconnus lors du match Bénin # Côte-d’Ivoire (1-0) où il a été nominé « Homme du match ». Toutefois, Marcellin Koukpo doit travailler davantage pour être au complet (technique et buteur) à l’image des grands attaquants. Car, Koukpo peut faire oublier Razack Omotoyossi !

Rodrigue Fassinou : le latéral qu’il manquait…

Il avait convaincu lors des éliminatoires du Chan Kenya 2018. Il a confirmé qu’il a mérité sa place quand Tchomogo l’a convoqué pour la première fois dans l’équipe A. Peut-on dire que le Bénin a finalement trouvé son latéral droit de métier ? En tout cas, les jours passent et Rodrigue Fassinou confirme qu’il peut faire le job. A l’Ufoa, il s’est montré volontaire, engagé et dynamique sur son côté avec son apport offensif que défensif. Il a été même auteur d’un beau but lobe et décisif face au Niger au bon moment. Il a été aussi utilisé durant toute la compétition. Fassinou,continues ta progression pour saisir l’opportunité sur ce côté droit de la défense béninoise qui est instable !

Sanni Mama Bar-Yéré : En mode progression ‘’continues’’

Défensivement mieux et offensivement absent, Sanni Mama Bar-Yéré a été égal à lui-même. Titulaire indiscutable sur ce côté gauche durant le tournoi, le joueur des Buffles du Borgou s’est rendu disponible surtout en défense. Il devra travailler davantage car un latéral moderne doit être disponible aussi bien défensivement qu’offensivement. D’ailleurs, ce couloir gauche a trop de locataires (David Kiki et Emmanuel Omorou) et il devra se surpasser pour leur ravir la vedette, si tel est son objectif.

Et des déceptions…

Si certains ont convaincu au Ghana,d’autres sont carrément passés à côté de la plaque. Ils ont lamentablement déçu alors qu’ils étaient censés apporter un plus à l’équipe locale. C’est le cas de l’ancien joueur de Soleil Fc Jacques Bessan. Il y a aussi Salomon Junior. A eux deux, on ajoutera Mama Seibou et Paterne Counou.

Jacques Bessan : La honte !

La plus grande déception, côté béninois reste inévitablement Jacques Bessan. Pourtant, Tchomogo était à la quête d’un véritable attaquant pour seconder Marcellin Koukpo. Mais c’est une caverne que le public du Ghana a découvert. Incapable de contrôler un ballon, ni de frapper, ni de cadrer dans un camp vide. Il a été l’ombre de lui-même chaque fois qu’il a été aligné par son maitre (Tchomogo) qui, certainement a oublié que l’homme a déjà atteint son apogée. On aurait pu le dédouaner s’il avait une influence sur l’équipe à l’image de Koukpo. Mais ce fut juste une perte de ressource humaine dans la gestion de Tchomogo.

Mama Seibou : L’ombre de lui-même…

Meilleur avec les juniors en 2013 (Can Junior en Algérie), le milieu de terrain défensif Mama Seibou n’a pas convaincu au Ghana. Il a été l’ombre de lui-même. Lui, qui a quand-même un certain nombre d’expériences aux côtés de Stéphane Sessegnon et de Djiman Koukou et qui devrait être le maitre en milieu de terrain a été défaillant sur toute la ligne. L’absence d’Ibrahim Ogoulola dans certains matches a révélé ses carences. Preuve que Mama Seibou doit encore et travailler plus…

Junior Salomon : Présent mais pas convaincant

Appelé comme renfort pour régler le problème défensif de l’équipe béninoise, Junior Salomon n’a pas véritablement apporté le « petit plus » supplémentaire. Les erreurs défensives sont restées d’actualité dans l’axe de la défense. Pourtant, il était censé apporter son expérience à la jeune équipe en tant que capitaine mais l’ancien joueur d’Aspac et champion en titre du Nigéria n’a pas véritablement convaincu et n’a pas été convaincant.Mauvais positionnement, une défense hésitante… Bref, ce n’était pas la sérénité que le coach espérait.

Paterne Counou : A l’image de Salomon

Tout comme Junior Salomon, Paterne Counou qui devrait sauver les meubles dans la défense a aussi failli. La belle preuve, après deux matches, Tchomogo a encore fait appel à NabileYarou pour d’éventuels soulagements dans la maison jaune. Mais les erreurs défensives sont toujours légion. Le mal de l’équipe durant toute la compétition est resté le même avec huit buts encaissés. Paterne Counou, vice-champion du Nigéria avec son club a encore une marge de progression à faire.

Gaston Houngbédji : Doit beaucoup travailler…

Outre son magnifique contrôle et sa passe décisive occasionnant le deuxième but face au Cap Vert, Gaston Houngbédji n’a plus rien prouvé. Même les rares face-à-face, il en a loupé. En milieu de terrain, il a été à l’image de Mama Seibou. Tout simplement transparent.

«Peuvent mieux-faire…»

Entre déception et satisfaction, il y a ceux qui peuvent encore mieux-faire. Parmi eux, il y a des remplaçants réalistes comme Osseni Agnidé et Jules Elégbédé. A eux s’ajoutent Waris Aboky et Salifou Idrissou.

Osséni Agnidé : Profiter pour s’imposer mais…

Il a attendu sa chance pour se faire une place précieuse dans l’équipe d’Oumar Tchomogo. En marquant le second but face au Cap Vert, il a ainsi saisi sa chance. Tchomogo lui a réitéré sa confiance et il en a profité en améliorant son jeu puis apportant aussi bien offensivement que défensivement. Il devra continuer dans la même lancée pour espérer mieux les années à venir.

Jules Elégbédé : En mode sauveur face au Niger…

Alors que Jacques Bessan peine à trouver la solution pendant que le Bénin était en supériorité numérique, Jules Elégbédé, sorti de nulle part, a donné le succès aux Béninois en marquant au moment opportun face au Niger pour valider le ticket pour le carré d’as. Le banc de touche de Tchomogo lui a donc réussi dans les moments compliqués.

Waris Aboky : Pouvait mieux-faire

Un peu remuant quand il est dans ses beaux jours, Waris Aboky n’a pas comblé les attentes. Juste de petites tentatives puis il s’est éteint. A cela, s’ajoute une blessure qui l’éloigna des pelouses. Il doit redoubler et améliorer son jeu si tant est qu’il veuille devenir un important joueur dans le dispositif de la « Maison Jaune » ou s’il veut demeurer un petit joueur de quartier. A lui de choisir ce qui l’arrange.

Saliou Idrissou : La fraicheur physique au rendez-vous

Le joueur des Panthères de Djougou a apporté sa fraicheur physique dans le jeu des Béninois. Repositionné, Salifou Idrissou a montré de l’envie et de la vivacité. Cependant, il a une marge de progression et devra travailler plus pour être à son vrai niveau.

Oumar Tchomogo : Entre satisfaction et déception

Le commandant à bord de la sélection béninoise aurait pu atteindre son objectif si et seulement si, il avait conduit l’équipe à la consécration. Car au finish, on ne considère que le vainqueur. Ce que Tchomogo n’a pu faire. On lui reprochera d’avoir laissé au banc de touche, des joueurs indispensables face au Sénégal lors du deuxième match de poules. L’équipe a évolué en dent de scie. De bonnes prestations (face au Cap-Vert, à la Côte-d’Ivoire, au Nigéria) mais aussi, des piètres prestations contre le Sénégal et le Niger malgré la victoire (1-2). En somme, on retiendra qu’il lui manque « l’expérience des matches décisifs ».


Réalisation : Abdul Fataï SANNI
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