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Franc CFA : le gouverneur de la BCEAO apporte sa part de vérité
Publié le jeudi 5 octobre 2017  |  Autre presse
Réunion
© aCotonou.com par MC
Réunion du Comité de politique monétaire de la BCEAO
Dakar, le 7 juin 2017 - Le Comité de politique monétaire de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO) s`est réuni, ce matin, au siège de l`Institution, à Dakar. La rencontre a été présidée par le Gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné.




Alors que le débat a pris de l'ampleur sous le leadership de l'activiste franco-béninois Kemi Seba, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Tiémoko Meyliet Kone, a décidé de réagir au micro de la radio française RFI.

“Ce qui me gène c’est de devoir expliquer et convaincre des pays africains après leur indépendance, qui ont délibérément décidé d’avoir une monnaie africaine (…) qu’on soit obligé de dire que c’est leur monnaie. ” a lancé M. Tiémoko Meyliet Kone face au journaliste de l’émission “Le débat africain” de RFI.

Sur la fabrication du Franc CFA

Et pour cause, la véritable inquiétude des africains depuis l’explosion du débat se situe à ce niveau. Le Franc CFA est-il une monnaie africaine? A cette question, le gouverneur de la BCEAO est catégorique: Oui cette monnaie reste africaine même si l’acronyme reste le même que celui utilisé pendant la période coloniale:

“La monnaie c’est un ensemble de mécanisme qui permet à un pays d’organiser ces paiements et d’organiser les transactions dans le pays (…) Si vous la confondez avec le billet, il peut y avoir la confusion de dire qu’ils se fabriquent ailleurs…” a-t-il dit pour contrer le débat sur la fabrication en France des billets de Franc CFA, tout en pointant du doigt la complexité, selon lui de la fabrication des billets de banque.

“C’est nous qui décidons que ce soit fabriqué là où nous souhaitons…” va-t-il dire pour expliquer le fait que la France ait été choisie

Sur l’affaire du droit de véto de la France

Il affirme que les rencontres bilatérales avec la France n’ont rien à voir avec des rapports de soumission. Selon lui, le représentant de la France à la BCEAO est un administrateur qui n’a pas de droit de véto, terme qu’il associé à un procédé juridique. “Si on doit prendre des décisions en votant ce sera à la majorité simple. Depuis que je suis gouverneur, je n’ai jamais présidé un conseil où nous sommes obligés d’aller à un vote“… Donc il y a toujours eu consensus selon lui et non des vétos de pays étrangers.

Sur la sortie du Fcfa et les intérêts de la France

“On ne sort pas d’une monnaie qui nous appartient. Le CFA c’est nous, c’est notre monnaie…” a affirmé le gouverneur de la BCEAO. Pour lui, l’essentiel pour les africains c’est ce que rapporte la gestion actuelle du Franc CFA à l’Afrique et non ce que cette gestion pourrait apporter à la France. Une réponse qui scandalise déjà plusieurs activistes sur la toile.
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