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Campagne cotonnière 2017-2018: Le système d’intensification annonce une production record
Publié le lundi 9 octobre 2017  |  La Nation
Le
© Autre presse par DR
Le coton





L’introduction par l’Association interprofessionnelle du Coton (Aic) du système d’intensification des exploitations cotonnières, au cours de la campagne 2017-2018, fait son miracle dans les départements de l’Atacora et de la Donga. Outre les actions techniques, dame nature s’est également montrée clémente avec une pluviométrie propice.

Plus de doute sur une production record du coton au Bénin. C’est le constat fait par la délégation de l’Association interprofessionnelle du Coton (Aic) dans les départements de l’Atacora et de la Donga, du 3 au 6 octobre dernier. Que ce soit à Birni dans la commune de Kouandé, à Partago à Djougou, l’espoir de voir les exploitations cotonnières décupler leur rendement est permis. Dans les champs de coton, il est évident de s’en rendre compte avec le développement des plants et la charge capsulaire les caractérisant.
En tournée nationale, Delphin Koudandé, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, n’a pas caché sa satisfaction suite à la visite guidée dans quelques plantations sous l’égide de Mathieu Adjovi, président de l’Aic.
« Nous avons, avec retard, pris en main la dernière campagne cotonnière ; malgré cela les résultats qui en sont issus, sont probants. Nous avons vu que le coton a donné de très bons résultats, et cette année nous avons introduit une innovation. C’est de faire l’intensification et de montrer aux producteurs que nous pouvons produire plus sur un espace réduit. Et je crois que ceci est en train de donner ses résultats », a-t-il confié, très fier des efforts faits par les différents acteurs impliqués dans la campagne cotonnière en cours.
Pour Léon Adabouko, coordonnateur Atacora-Donga de la Délégation Nord de l’Aic, «Cette campagne est actuellement à une étape très avancée de la phase de production. Son succès ne fait plus aucun doute car en dehors des actions techniques liées aux conditions humaines, la nature elle aussi a bien joué sa partition avec une pluviométrie acceptable ».
Au nombre des actions menées pour la réussite de cette campagne, il a souligné la production et la mise en place à temps et en quantité suffisante des semences coton de qualité ; le recrutement, la formation et le redéploiement du personnel technique d’encadrement ; l’appui organisationnel et financier des coopératives villageoises des producteurs de coton et leurs faîtières respectives ; la mise en place des intrants de qualité ; l’appui aux producteurs retenus dans le cadre de l’intensification pour le respect des sept opérations clés devant contribuer à l’amélioration de la productivité du coton ainsi que le démarrage à temps des dispositions en vue d’effectuer dans de bonnes conditions, la réfection des pistes coton et la commercialisation du coton graine. Un dispositif dont l’efficacité a été reconnue sur le terrain par les producteurs.

Un système prometteur

Amadou Ganrégui, cotonculteur dans la commune de Kouandé, a salué la particularité de la campagne cotonnière en cours et qui repose sur l’introduction du système d’intensification des exploitations. L’intérêt, à ses yeux, tient à l’augmentation des rendements et à l’amélioration des revenus des producteurs.
A sa rencontre avec les producteurs de l’Atacora à Natitingou, Mathieu Adjovi a indiqué que le président de la République est très sensible aux performances de la filière coton, au regard de sa plus-value à l’économie nationale. Aussi invite-t-il les producteurs à continuer à le rendre fier d’eux en donnant le meilleur pour des rendements record. Il s’est félicité par ailleurs que les intrants aient été également mis à la disposition des cotonculteurs pour la production céréalière. « Outre la production cotonnière nous avons importé des intrants pour le maïs pour la plupart des producteurs. Pour nous, la famine ne doit pas gagner les zones où se produit le coton», note le président de l’Aic.
Le prochain défi à relever reste, à son avis, l’évacuation du coton des champs, car il n’est pas question de laisser les intempéries rattraper le succès obtenu au niveau de la production », soulignera-t-il.
Face aux diverses préoccupations des acteurs, il a exprimé toute la volonté de l’Aic de leur faciliter les conditions de travail. Des possibilités de mise en place de crédits d’accompagnement ainsi que d’unités de mécanisation en passant par la réfection des pistes dégradées pour l’évacuation de l’or blanc, les perspectives sont bonnes quant au développement de la filière, rassure-t-il.
« Quand le coton se porte bien, c’est l’économie toute entière qui s’en ressent », a souligné Gaston Dossouhoui, secrétaire technique permanent du Bureau d’études et d’appui au secteur agricole de la Présidence de la République?

Kokouvi EKLOU A/R Atacora-Donga
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