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En vérité : Chasse aux débiteurs !
Publié le mercredi 18 octobre 2017  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
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Un Fonds pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes détourné de son objectif. Plutôt, un gâteau partagé entre copains et coquins. Et plus on fouille, mieux on se rend compte à quel point, des assiettes utilisées et abandonnées dans la taverne du Fnpeej sentent si mauvaises qu’il faut les laver. Du moins, à l’issue du Conseil des ministres du 13 Octobre, on sait désormais que des agents de l’Etat ou des cadres occupant des postes de responsabilité dans l’administration publique parfois à la faveur d’une nomination, se sont goulûment servis dans la marmite du Fnpeej, mais n’ont jamais cru devoir régler la note.
Fort heureusement, sur leur trace, non seulement des casseroles ont été découvertes mais aussi des factures encore en bon état. Ainsi, le déclenchement des opérations d’évaluation et de recouvrement des créances du Fnpeej a permis de fixer les uns et les autres. Sur la période 2008-2012, il a été clairement constaté que sur la liste des débiteurs du Fnpeej, ils y sont nombreux, et comme des fauves, se sont taillé la part du lion.
Evidemment, le gouvernement a pris ses responsabilités. Déjà, un moratoire de trois mois a été fixé aux débiteurs. Tout comme il a été décidé, qu’à l’issue de cette période, les personnes incriminées et qui n’auront pas soldé seront soumises à un recouvrement forcé à partir du 1er février 2018. Ceci, à concurrence du montant restant dû au Fnpeej et conformément aux textes régissant chaque catégorie de débiteurs. D’ailleurs, le Conseil des ministres ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et ceux des fameux débiteurs du Fnpeej occupant des postes de responsabilité sont automatiquement relevés de leurs fonctions. Autre particularité pour un recouvrement plus rapide des créances du Fonds, il a été décidé en conseil des ministres, de la sélection d’une Agence pour s’en charger.
Après ce point, sur la nature des débiteurs, du moratoire à eux accordé, de l’Agence pour recouvrer les créances, chacun peut se faire son opinion.
Déjà, si en deux parties, il faut catégoriser ces débiteurs particuliers, notamment ceux qui étaient à la fonction publique et qui pourtant ont eu recours à un prêt qui ne leur est pas destiné et ceux qui sont entrés par la suite, il n’en demeure pas moins que des fonctionnaires se soient rendu coupables d’abus de confiance. En plus, je parie que ce sont des hommes du système, et rien ne dit qu’ils n’en ont pas fait profiter à leurs femmes, maîtresses, amis et parents.
Bien vrai que sur ces voleurs à col blanc, il faut mettre la pression. Mais, sur un moratoire de trois mois et une agence pour recouvrer les créances, je m’interroge. Trois mois à mon avis, c’est court. Et une agence pour le faire, c’est superflu. Maintenant que le pot aux roses est découvert, vivement une justice sociale et un mécanisme fiable pour que ce qui revient aux jeunes qui veulent entreprendre, n’aille plus jamais aux requins pour s’embourgeoiser. Sinon, les mêmes laxismes produiront toujours les mêmes effets et à la fin, ça sentira toujours mauvais !
Angelo DOSSOUMOU
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