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Grève du personnel des services judiciaires et administratifs: Seuls les déferlements spéciaux ont eu lieu à Porto-Novo
Publié le jeudi 19 octobre 2017  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Le palais de justice Béninois






La grève d’avertissement de 48 heures déclenchée, ce mercredi 18 octobre, par six organisations syndicales du personnel non magistrat du secteur de la justice a été un franc succès au tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo. C’est du moins, le constat qui a été fait hier au niveau de ce palais de justice.

Toutes les activités étaient paralysées. Pas de signe d’agents non magistrat. Tous les bureaux, notamment celui du greffier en chef du tribunal, les secrétariats du greffe, du parquet et même celui du président du tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, étaient fermés. Faute d’agents d’appuis incontournables dans l’appareil judiciaire, aucune audience ne pouvait se tenir. Toutes les salles d’audience étaient hermétiquement fermées. Les prévenus en détention préventive à la prison civile de Porto-Novo qui devraient passer devant le juge hier n’ont pu quitter la maison d’arrêt.
Seul le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, Forent Gbodou, était en poste avec certains de ses substituts. Le patron du parquet d’instance et ses substituts recevaient les gardés-à-vue déférés devant eux par les commissariats et des gendarmeries, soit pour les prorogations du délai de garde à vue soit pour la suite à donner au dossier pour ceux dont les enquêtes ont été bouclées ou ont atteint le délai de huit jours maximum prévu pour la garde-à-vue. Ces déferlements spéciaux ont occupé hier le parquet d’instance qui était contraint de le faire pour assurer la continuité du service public de la justice vaille que vaille. Ce qui fait que seuls les mouvements des éléments de la police et de la gendarmerie étaient perceptibles hier dans la cour du tribunal. Sinon, c’est le désert. Les justiciables qui n’étaient pas informés de la grève et qui se pointaient au niveau du palais de justice pour faire tel ou tel acte sont retournés bredouilles. Deux stagiaires ont été positionnés au niveau du service des retraits et invitaient les justiciables à repasser vendredi prochain pour leurs préoccupations, notamment celles de légalisation de pièces, d’établissement ou de retrait d’autres actes. Le mouvement se poursuit encore ce jeudi 19 octobre. Les grévistes menacent de durcir le ton la semaine prochaine pour passer à 72 heures de grève si le ministre chargé de la Justice n’accorde pas une oreille attentive à leur plateforme de revendications composée de vingt-un points?

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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