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Payement des inscriptions sur les campus : Des acteurs de l’éducation exigent un consensus autour des frais
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  24 heures au Bénin
L’Université
© Autre presse par dr
L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) de Cotonou




La décision du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique relative aux inscriptions payantes dans les campus publics était au cœur de l’émission « 90 mn pour convaincre », de la radio nationale, de ce dimanche 22 octobre 2017. Elle a reçu comme invités, Jean Houndagba, secrétaire général du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares), Julien Gbaguidi, secrétaire général du syndicat national des enseignants chercheurs du Bénin (Synec-Bénin) et Alain Nouho, président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) qui ont chacun en ce qui le concerne donné leurs impressions sur la décision du ministre Marie Odile Attanasso. Ils ont dénoncé de prime abord le coût élevé avant de faire des propositions pour un consensus autour des nouveaux frais d’inscription en licence, master et doctorat dans les universités publiques.

Selon la nouvelle mesure qui fait polémique au sein du monde universitaire, les inscriptions sur les campus sont désormais de 25.000 FCFA, 50.000 et 75.000 FCFA, respectivement pour la licence, master et le doctorat.
Pour les organisations estudiantines et d’autres syndicats des universités nationales du Bénin, cette mesure qui n’est pas issue d’un consensus ne favorise guère la tâche aux apprenants des facultés.
« Nous sommes dans la pauvreté monétaire, nous ne pouvons pas payer ces 25 000 francs. Nous sommes contre la méthode et le montant. On ne peut pas quitter 15 000 francs pour 25 000, c’est déjà exagéré », se désole Alain Nouho, président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) sur l’émission hebdomadaire « 90 mn pour convaincre » de l’Ortb.
Selon Jean Houndagba, secrétaire général du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares), le gouvernement doit réduire le coût fixé pour les inscriptions tout en augmentant les subventions allouées aux universités. « L’université nationale doit proposer des tarifs beaucoup plus allégés, accessibles à la grande masse dans la mesure où nous avons l’intervention de l’Etat à divers niveaux. Pour fixer les frais d’inscription, il aurait fallu réunir les principaux acteurs en commissions restreintes pour débattre de la question étant donné que le consensus n’a pas été obtenu sur la tarification au séminaire de Bohicon », a-t-il précisé.
Julien Gbaguidi, secrétaire général du syndicat national des enseignants chercheurs du Bénin (Synec-Bénin) a précisé que les parents d’étudiants ne sont pas sensibilisés au préalable avant la prise de la décision. Selon lui, les ressources nécessaires pour faire fonctionner les activités académiques (recrutement et formation des enseignants, construction d’infrastructures) se trouvent dans le budget national et non dans les frais imposés aux étudiants. Il regrette le fait que l’Etat central accorde peu d’importances au financement des activités académiques. « L’Université n’a jamais été la préoccupation de nos gouvernants. Lorsqu’on est en face d’un pouvoir exécutif très responsable, l’Université doit être une préoccupation fondamentale. Mais les gouvernements ne prennent pas la mesure du rôle fondamental de ce centre », déplore-t-il avant d’inviter l’Etat à offrir des « conditions ergonomiques pour tous les usagers de l’Université ».
« Lorsque l’université n’est pas une préoccupation des gouvernants, on ne peut qu’assister à des mobilisations de fonds sous forme de téléthon, on ne peut que courir derrière Ouattara pour construire un amphi, on ne peut que courir derrière Idriss Deby pour construire une tente. Non, ce n’est pas de ça que notre université a besoin », regrette Julien Gbaguidi qui note un désengagement du pouvoir exécutif dans la satisfaction des préoccupations des campus.
Avant d’exhorter les députés à voter des lois favorables à l’épanouissement de la communauté universitaire, il a invité à un dialogue les autorités rectorales, le ministre de l’enseignement supérieur et les parents d’étudiants pour des frais d’inscriptions abordables afin d’aider les étudiants à bien suivre les cours. « On ne peut pas mettre de côté les étudiants pour fixer un taux. Ce n’est pas possible », a-t-il conclu.

Boniface CAKPO
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