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Enseignement primaire : Comment certaines institutrices affament les élèves
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  Matin libre
Rentrée
© Autre presse par DR
Rentrée scolaire 2017-2018 : Des classes toujours sans enseignants




Loin du contrôle des Conseillers Pédagogiques et avec la complicité de certains Directeurs d’école, certaines institutrices et même des instituteurs trouvent des astuces pour soutirer légalement l’argent de petit déjeuner de leurs apprenants. A côté de la craie qu’ils tiennent pour éduquer et inculquer le savoir aux enfants, les maitresses, comme on les appelle, tiennent également leur petit commerce de friandises. Ils vendent amuses gueules, des yaourts, des sucettes, bonbons, tous aux couleurs et goûts irrésistibles. Ces friandises dont raffolent les enfants finissent leur argent destiné à la restauration prévue aux heures de ‘’récréation’’. Si ce n’est pas des friandises vendues, ce sont des bâtons de craie blanche ou de craie de couleur que les enseignants vendent aux élèves. Au lieu de décourager ce ‘’commerce criminel’’ pour la santé des écoliers et écolières, certains directeurs et directrices d’école le cautionnent contre peut-être les 10% que leur verseraient les enseignants commerçants. Les chiffres d’affaires du marché de friandises sont consistants à tel point que ce commerce attire certaines directrices d’écoles qui s’y adonnent à cœur joie. Pour ces responsables d’école qui soutirent légalement et malicieusement l’argent de petit déjeuner des écoliers, les friandises dont ils sont propriétaires ne se vendent pas dans l’enceinte de l’école. C’est un mineur déscolarisé ou parfois même l’enfant de la directrice qui est posté le matin à l’entrée principale de l’école. C’est à ce niveau qu’ils provoquent les papilles gustatives des bambins. Ayant du mal à résister à la tentation, les gamins vident leurs poches pour acheter les friandises. Nul doute que nombreux sont les élèves qui ne mangent rien avant de se rendre à l’écolele matin. Néanmoins, chaque parent d’élève prend bien le soin de remettre à son enfant, l’argent du petit déjeuner prévu pour 10 heures. A ce moment-là, les écoliers prennent un repas plus ou moins consistant. Les élèves qui ont échangé leur argent contre les friandises matinales qu’ils savourent délicieusement avant d’aller en classe à 8heures, restent affamer toute la matinée. Ce n’est qu’arrivé à la maison que ces enfants mangent un repas consistant vers 13 heures. Certains parents attentifs arrivent à vite savoir que l’enfant à très faim et posent de question. Delà, ils interdisent à leur progéniture d’acheter de friandises. Certains parents d’élève vont même jusqu’à se plaindre auprès du responsable de l’école. Les parents les plus généreux font la part des choses dans l’argent de poche des enfants. L’argent pour les friandises et celui du petit déjeuner. Mais là encore la solution est un peu bancale. Face à la situation et pour éviter l’hypoglycémie aux enfants, les responsables du système éducatif doivent prendre des mesures et les faire respecter.

Machoud MAMA
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