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A Sô-Ava, cité lacustre du Bénin, la lutte s’organise contre les mariages précoces
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  LeMonde.fr




C’est un labyrinthe de petits îlots, de marécages inextricables. On raconte qu’au XIXe siècle, les esclaves qui s’étaient évadés venaient se réfugier ici. La ville de Sô-Ava, qui compte près de 118 000 habitants, est une cité lacustre située sur les rives du lac Nokoué, dans le sud du Bénin. On y accède après une vingtaine de minutes en pirogue à moteur. « La géographie de Sô-Ava est favorable aux enlèvements de jeunes filles, explique Flora Honkue, directrice du Centre de promotion sociale (CPS). Les kidnappeurs peuvent facilement se cacher dans les méandres que forment les îlots. Le déplacement en pirogue, souvent de nuit, leur permet d’échapper à la police. »

Le cas du Bénin sera largement abordé, du lundi 23 au mercredi 25 octobre à Dakar, lors d’une grande rencontre organisée par une coalition régionale d’organisations issues de la société civile (Filles pas épouses, Forum des éducatrices africaines, Plan International, Save the Children, Women in Law Development in Africa, World Vision) et d’agences onusiennes (ONU Femmes, Fnuap, Unicef) pour mettre fin au mariage des enfants, une pratique qui touche environ 15 millions de mineures chaque année dans le monde, dont 39 % en Afrique subsaharienne.

Des séquelles aussi psychologiques

Angélique Kidjo n’ignore rien de l’ampleur du drame qui touche son pays natal. Ambassadrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la chanteuse a fait de la protection et de l’éducation des jeunes filles son combat. Avec son énergie communicative et son franc-parler, elle arpente, en ce mercredi d’octobre, les rues de Sô-Ava, se prête au jeu des selfies, des autographes et, le doigt menaçant, prévient le directeur de l’école qui attend les retardataires une tige en plastique à la main : « Si je te vois taper sur un élève, c’est moi qui te tape ! »

« Mon père était africain comme toi, il n’a jamais frappé ses enfants, poursuit-elle. Il nous demandait de choisir nous-même notre punition. Crois-moi, ça marche beaucoup mieux et ça te passe l’envie de faire des bêtises ou de te pointer en retard ! » Arrivée au CPS, la chanteuse s’entretient en privé avec plusieurs jeunes filles victimes récemment de violences sexuelles.
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