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Déclaration de soutien des conseillers Fcbe de Djougou : La décentralisation en berne sous Talon
Publié le jeudi 26 octobre 2017  |  Matin libre
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, Président du Bénin




Plus rien ne peut empêcher la destitution du maire de la commune de Djougou Alassane Zoumarou. Hier, en prélude au vote de défiance prévu pour se tenir ce jour, jeudi 26 octobre 2017, et à l’élection prochaine d’un nouveau maire, les conseillers Fcbe ont fait une déclaration qui vient sceller le sort du maire lui-même élu Fcbe. Mais le hic ici, c’est qu’en faisant allégeance à l’Alliance Abt et au gouvernement en offrant la tête d’un élu Fcbe sur un plateau, ils ont pris l’engagement que le prochain maire ne sorte pas de leur rang.

On savait que la Rupture cautionnait les destitutions tous azimuts de maires. A l’instar des autres communes comme Parakou, Allada, Ouidah, etc. où des conseillers, en minorité à la sortie des urnes, ont profité de leur proximité avec le nouveau locataire de la Marina pour arracher le fauteuil de maire, le cas de Djougou est pathétique. Les conseillers Fcbe, par leur déclaration d’hier, viennent étaler au grand jour les dessous nauséeux des tractations qui aboutissent à la destitution des maires pro-Yayi pour placer des pro-Talon. Voici des conseillers Fcbe qui, après avoir ressassé les mêmes griefs qu’on a toujours entendus contre leur compère Fcbesur lequel, ils avaient pourtant porté leur choix en 2016, promettent de ne présenter aucune candidature en leur sein au poste de maire à la prochaine élection et de soutenir l’Alliance Abt et le gouvernement de la Rupture dans ses réformes. Et comme si cela ne suffisait pas, ils poussent l’infamie jusqu’à prendre l’opinion publique à témoin de leur engagement impudique. C’est donc ainsi que se font les destitutions sous le nouveau départ. C’est un braquage ni plus, ni moins. Un assassinat de la décentralisation qui met à mal la démocratie. Comment peut-on ainsi tenir des conseillers communaux jusqu’à les obliger à faire de tels engagements, les mettre par écrit et pour couronner le tout les rendre publics. Au-delà même du fait que c’est la fonction de conseiller communal qui est ainsi avilie, cela révèle un système de gouvernance qui plombe le principe de la décentralisation et assassine la démocratie. Décidemment, on aura tout vu et le pire c’est que ça n’émeut personne. A l’ère du Nouveau départ, la décentralisation est mise sous boisseau et il n’y a personne pour arrêter le massacre.

B.H
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