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Lutte contre la criminalité faunique : Des activistes encouragent la justice à durcir les peines
Publié le lundi 30 octobre 2017  |  Fraternité
Criminalité
© Autre presse par dr
Criminalité faunique dans Gogounou




La lutte contre les crimes fauniques au Bénin prend une nouvelle tournure. La justice joue de plus en plus sa partition par des décisions répressives. Ce qui ragaillardit les activistes et promet un meilleur lendemain pour le patrimoine faunique béninois.
« Nous avons appris que nos juridictions ont condamné un trafiquant à 5 ans de prison ferme avec des dommages-intérêts. Cette décision montre que la justice joue sa partition ». C’est l’appréciation que fait Joséa Dossou-Bodjrènou, activiste, Directeur de Nature Tropicale Ong, suite à la dernière décision du tribunal de Kandi dans une affaire de commercialisation de 20,09 kg d’ivoire à Gogounou. L’accusé principal a écopé de 60 mois d’emprisonnement ferme avec 800.000F Cfa d’amende à payer. Une décision en phase avec la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Cette sentence du juge du 03 octobre 2017 a donné une lueur d’espoir au programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (Aalf-Bénin) et aux acteurs de la lutte contre la criminalité faunique. Au regard des menaces qui pèsent sur l’éléphant, une espèce menacé d’extinction, d’autres acteurs pensent que la justice peut aller au-delà de cette sanction. Tel est le cas de Patrice Sagbo, activiste de la nature. « Nous devons les encourager à aller plus loin pour décourager les trafiquants », a-t-il fait savoir. Le Bénin a les lois les plus dures et il faut les appliquer, insiste-t-il. Gaston Akouèhou, point focal Convention sur la Diversité Biologique pense que « le juge a ses raisons pour avoir prononcé cette peine ». Il estime qu’il faut amener les juges à vivre certaines réalités pour comprendre davantage ce que ces espèces représentent pour le pays. « Nous manquons un travail qui est d’amener le juge dans les forêts classées, dans les aires protégées pour qu’il apprécie l’importance des espèces fauniques en période touristique », signale M. Akouèhou. Il pense qu’il faut requalifier l’acte commis sur les éléphants. « On pouvait dire que tuer un éléphant est un crime. Lorsqu’on qualifie cela de crime, le juge est obligé de réfléchir avant de rendre sa sentence », a-t-il notifié.
Les activistes exhortent tous les magistrats, les juges et autres à appliquer la loi avec rigueur afin de punir véritablement les crimes fauniques.

La sensibilisation répressive
" Que les gens ne disent plus qu’ils ne sont pas informés de la loi sur la criminalité faunique. Tout le monde sait ce qui est bien et ce qui est mauvais. Si les gens ne sont pas informés, pourquoi ils se cachent pour faire ce qui est mauvais ? ", s’interroge M. Dossou-Bodjrènou. A l’en croire, l’étape de la sensibilisation verbale est dépassée. Seule la sensibilisation répressive peut garantir une protection pour les espèces intégralement protégées. Et parlant de sensibilisation répressive, on se souvient de la décision du tribunal de Natitingou qui a condamné en août 2017 un récidiviste à quarante-huit (48) mois d’emprisonnement ferme et privé un autre de quarante (40) mois de liberté, toujours pour une affaire de trafic d’ivoire. Les deux inculpés sont solidairement condamnés à une amende de 400.000F Cfa et au paiement à l’Etat béninois de la somme de trois millions (3.000.000) de francs Cfa à titre de dommages-intérêts.
D’autres acteurs nécessaires, pour mener à bien cette lutte sont les communautés. Raison pour laquelle M. Dossou-Bodjrènou les invite à ne plus être complices de ces massacres sur les espèces intégralement protégées. Cet activiste demande aux trafiquants de se convertir à d’autres activités qui pourraient leur générer des ressources.
Richard AKOTCHAYE
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