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Lutte contre la criminalité faunique au Bénin : Des activistes pour le durcissement de la répression
Publié le mardi 31 octobre 2017  |  Matin libre
Criminalité
© Autre presse par dr
Criminalité faunique dans Gogounou




La lutte contre les crimes fauniques s’intensifie de plus en plus au Bénin. La justice joue davantage sa partition par des décisions répressives. Une réalité qu’applaudissent certains activistes très engagés dans la protection du patrimoine faunique national.

Le Directeur de Nature tropicale Ong, Joséa Dossou-Bodjrènou apprécie la dernière décision du Tribunal de Kandi dans l’affaire de commercialisation de 20.09 kg d’ivoire à Gogounou. Une décision dans laquelle l’accusé principal a écopé de 60 mois d'emprisonnement ferme avec 800.000F Cfa d’amendes à payer. « Nous avons appris que nos juridictions ont condamné un trafiquant à 5 ans de prison ferme avec des dommages-intérêts. Cette décision montre que la justice joue sa partition », a-t-il commenté. Selon lui, cette sentence du 03 octobre 2017 est en phase avec la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et donne une lueur d’espoir au programme Appui à l'application des lois sur la faune et la flore au Bénin (Aalf-Bénin) et aux acteurs de lutte contre la criminalité faunique au Bénin. Seulement, au regard des menaces qui planent sur l’éléphant une espèce menacée d’extinction, d’autres acteurs pensent que la justice peut aller au-delà de cette sanction. C’est le cas de Patrice Sagbo, activiste de la nature : « Nous devons les encourager à aller plus loin pour décourager les trafiquants ». Le Bénin a les lois les plus dures et il faut les appliquer, a-t-il insisté. Gaston Akouèhou, point focal Convention sur la Diversité Biologique pense que « le juge a ses raisons pour avoir prononcé cette peine ». Pour lui, il faut amener les juges à vivre certaines réalités pour comprendre davantage ce que les espèces protégées représentent pour le pays. Selon lui, il faut requalifier l’acte commis sur les éléphants. « On pourrait dire que tuer un éléphant est un crime. Lorsqu’on qualifie cela de crime, le juge est obligé de réfléchir avant de rendre sa sentence », a-t-il martelé.

La répression

«Que les gens ne disent plus qu’ils ne sont pas informés de la loi sur la criminalité faunique. Tout le monde sait ce qui est bien et ce qui est mauvais. Si les gens ne sont pas informés, pourquoi ils se cachent pour faire ce qui est mauvais ?», s’est interrogé M. Dossou-Bodjrènou. Pour lui, l’étape de la sensibilisation verbale est dépassée. Seule, a-t-il souligné, la sensibilisation répressive peut garantir une protection pour les espèces intégralement protégées. Le Directeur de Nature tropicale Ong soulignera par ailleurs l’importance des populations locales dans la bataille engagée. Il les a d’ailleurs invitées à éviter d’être complices des massacres sur les espèces intégralement protégées. Cet activiste a aussi demandé aux trafiquants de se reconvertir.

Mike MAHOUNA
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