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Loi des finances exercice 2018 : Le Plaidoyer du secteur privé devant les députés
Publié le mardi 14 novembre 2017  |  Matin libre
Roland
© aCotonou.com par DR
Roland Riboux, représentants des Ordres professionnels et des Groupements professionnels du secteur privé




Le secteur privé béninois a joué sa partition hier jeudi 09 novembre 2017 face aux députés de cette 7ème législature. Toujours dans le cadre de l’élaboration du budget exercice 2018, comme la société civile, les Ong et autres, les acteurs du secteur économique privé ont rencontré la commission budgétaire afin d’exposer à cette dernière leurs doléances à prendre en compte dans la nouvelle loi des finances exercice 2018.

La délégation composée des membres du Conseil des investisseurs privés au Bénin (Cipb), Chef de file du Groupe de travail du secteur privé Gtf, de la Chambre de Commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), de la Chambre nationale d’agriculture (Cna) de la Fédération des jeunes chefs d’entreprises du Bénin (Fejec Bénn), du Patronat, des représentants des Ordres professionnels et des Groupements professionnels du secteur privé. Après les mots de bienvenue du Président de la séance, l’Honorable Raphael Akotègnon, Roland Riboux a présenté les préoccupations de l’ensemble du secteur privé du Bénin, en sa qualité de chef de file du Groupe de travail fiscalité. Dans son intervention, il a mis l’accent sur les acquis de la loi des finances 2018 que sont :

- la poursuite de l’application des mesures de gratuité en ce qui concerne l’enregistrement des actes de mutation par décès et entre vifs , de mutations d’immeubles, de fonds de commerce, de meubles et les actes de créances antérieurs à la loi des finances rectificative 2016.

- la non perception des pénalités, amendes et majoration auprès des contribuables du secteur informel, qui pour la première fois, souscrivent spontanément leurs déclarations des affaires réalisées au titre d’exercices antérieurs et paient intégralement leurs impôts

- la possibilité pour les petites entreprises exerçant sous le régime de la Tps de postuler aux marchés publics avec l’option d’un régime supérieur approprié

- L’amélioration de la gestion de la taxe sur la valeur ajoutée Tva qui causait d’énormes problèmes de trésorerie aux entreprises, dans le cadre des opérations de fournitures ou de livraison à l’Etat et aux collectivités locales.

En dépit de ces points positifs, le Chef de file du secteur Privé a attiré l’attention des députés sur certaines dispositions qui suscitent des inquiétudes au sein du secteur privé et qui ont fait l’objet de débat au sein du Groupe de travail fiscalité.

Il s’agit :De la suppression des mesures d’exonération portant sur l’impôt sur les revenus accordée aux promoteurs d’entreprises agricoles, de pêche et d’élevage, aux peintres, sculpteurs, graveurs, dessinateurs et autres artistes quel que soit le régime auquel ils appartiennent ; une mesure prise l’année dernière seulement et qui vient d’être supprimée dans la loi des finances 2018 pour ceux exerçant dans le régime de la Tps sans une évaluation. La suppression des réductions d’impôt à la création échelonnées sur trois ans à savoir 25% la première année, 25% la deuxième année et 50% la troisième année pour les contribuables du régime de la Tps. Les diverses reformes apportées à la Tps, notamment celles de la présente loi des finances, l’éloignent de son objectif global celui de permettre d’attirer et de formaliser progressivement les acteurs du secteur informel pour l’élargissement de l’assiette fiscale. L’élargissement au niveau de l’article 1085 du délai de prescription précédemment de 03 ans à 06 ans en ce qui concerne la question du contrôle fiscal. Les acteurs du secteur privé plaident pour que les règles universelles qui sont conçues de sorte à garantir les droits du fisc et ceux des contribuables soient de mise. L’augmentation du taux de la retenue à la source de 10% à 20% appliquée sur les loyers mensuels supérieurs ou égaux à 50.000FCFA pour les propriétaires d’immeubles et pour les locataires en ce qui concernent les loyers professionnels.

Le Chef de file du secteur privé, Roland Riboux a été soutenu par les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin et de la Chambre nationale d’agriculture.

Il est enfin revenu au Président du Groupe de travail fiscalité du secteur privé, Serge Prince Agbodjan de présenter aux députés, les divers commentaires sur la loi des finances gestion 2018.

Il s’agit des mesures reconduites pour l’année 2018 et des nouvelles mesures non fiscales pour l’année 2018.

Enfin le secteur privé par la voix du Gtf a présenté quelques propositions aux honorables députés pour la loi des finances 2018.Il s’agit de ; La fixation d’un revenu minimum imposable surtout pour la Tps, l’harmonisation de tous les délais de réponse du contribuable à 30 jours en ce qui concerne le contrôle fiscal, la modification de la réforme de la taxe professionnelle synthétique avec un recadrage à son objectif initial, l’exonération pour les nouvelles entreprises en création au Bénin, les garanties du contribuable dans le cadre du contrôle fiscal.

Kola Paqui
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