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Amélioration du taux de recouvrement des microcrédits aux plus pauvres : Covè et Dangbo à la traîne, Porto-Novo se relève (Komi Koutché et Sofiath Onifadé Baba-Moussa conscientisent)
Publié le jeudi 28 fevrier 2013   |  lapressedujour.net


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© Autre presse par DR
Le ministre de la Microfinance, Me Sofiath Onifadé Babamoussa


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La tournée de prise de contact avec les femmes bénéficiaires du Programme de microcrédits aux plus pauvres démarrée par Mme Sofiath Onifadé Baba-Moussa depuis le lundi dernier s’est poursuivie hier 26 février 2013 par les communes de Covè, Dangbo et Porto-Novo. Partout où elle est passée en compagnie du Directeur général du Fonds national de la microfinance, Mme Sofiath Onifadé Baba-Moussa a appelé les femmes bénéficiaires à améliorer le taux de recouvrement des crédits mis à leur disposition.
A Covè où étaient rassemblées les femmes des communes de Zagnanado, Zakpota, Ouinhi et Covè, le taux de recouvrement des crédits mis en place dans le cadre de la mise en œuvre du Mcpp est encore bas. C’est en tout cas le constat qui a été fait par le ministre Sofiath Onifadé Baba-Moussa lors de sa descente. Les déclarations de plusieurs bénéficiaires confirment d’ailleurs les faits. Et lorsqu’on écoute le Directeur général du Fonds National de la microfinance, il y a longtemps qu’on aurait arrêté de mettre des ressources à la disposition des bénéficiaires du Zou et singulièrement de Covè si ce n’est pas le Chef de l’Etat qui a insisté pour qu’il n’en soit pas ainsi. Le tableau peint par M. Komi Koutché montre en effet que le portefeuille de Covè est sinistré, tellement il y a d’impayés. Et pour les uns et les autres, les causes de ces impayés sont liées au décès de certaines bénéficiaires, mais aussi aux comportements de certaines d’entre elles qui refusent de rembourser les crédits et s’illustrent par des actes de violence. Face à cette situation qui n’honore pas cette partie du département du Zou, la ministre Sofiath Onifadé Baba-Moussa et le Directeur général du Fonds national de la microfinance M. Komi Koutché ont conjugué leurs efforts pour sensibiliser les bénéficiaires. Le Préfet du département du Zou et des Collines et le Maire de Covè se sont également joints à eux pour conscientiser les bénéficiaires. « Cette tournée est une tournée de sensibilisation pour une prise de conscience des femmes bénéficiaires de Covè. L’une des raisons qui justifient le retard dans le renouvellement des crédits, c’est vous-mêmes. Quand on est dans une localité où le crédit n’est pas remboursé, il sera difficile de les renouveler. Si vous remboursez correctement les fonds qui vous sont remis, il n’y a pas de raison qu’on ne vous renouvelle pas vos crédits. Mieux, on augmentera leur montant », a dit M. Komi Koutché qui a rassuré les bénéficiaires que la question de décès qui entraîne les impayés sera réglée par le système de la micro-assurance. « Je suis triste pour Covè classé dernier de la classe. C’est vraiment honteux. Je ne vais pas revenir sur les raisons que vous avez évoquées pour expliquer les impayés. Ce que je vais vous demander, c’est de respecter les engagements que vous avez pris car si vous ne remboursez pas vos crédits, on ne peut pas les renouveler et mettre en place d’autres. Et ce faisant, vous allez ainsi bloquer le cycle. Vous devez vous reprendre pour redorer le blason de Covè terni par vos comportements d’incivisme car j’ai appris que certaines bénéficiaires ont molesté des agents de recouvrement. Désormais, nous allons veiller au grain car ce n’est pas en notre temps que ce programme mis en place par le Président Boni Yayi pour réduire la pauvreté et autonomiser la femme rurale connaîtra un coup d’arrêt », a averti le Préfet Armand Maurice Nouatin qui a déclaré que désormais, les prêts seront subordonnés à des engagements pris par les bénéficiaires devant des officiers de police judiciaire pour limiter les impayés. Bien avant lui, le maire de Covè, M. Mesmin Dovonou a aussi exhorté les femmes à respecter leurs engagements vis-à-vis du Fonds national de la microfinance. Il a pris l’engagement d’aider les femmes de Covè à améliorer leurs taux de recouvrement en les appuyant par des forces de sécurité publique. « Si les crédits ne sont pas remboursés on ne pourra pas atteindre l’objectif de deux millions de bénéficiaires d’ici 2014 », a dit Mme Sofiath Onifadé Baba-Moussa qui a appelé les femmes de Covè à ne pas décourager le Chef de l’Etat qui se bat pour rassembler les ressources nécessaires à la pérennisation du Mcpp.
Dangbo aussi à la traîne
A part Covè, la commune de Dangbo est aussi à la traîne. Cette commune est en effet parmi les communes où le taux d’impayé ne permet pas de renouveler le crédit aux bénéficiaires et de le porter à 50.000 F. C’est du moins ce qu’a révélé le Président du Conseil d’administration d’Asmab, M. Daniel Affangbédji. La rigueur imposée par cette Ong a d’ailleurs maintenu les femmes de Dangbo dans la catégorie de 30.000 F Cfa. Pour le responsable de cette Ong, tant que le taux des impayés restera élevé, pas question d’augmenter le montant des crédits à 50.000 F voire plus. Réagissant à cette situation, le DG/Fnm, M. Komi Koutché a dit à l’endroit des femmes de Dangbo que le remboursement des crédits doit être la chose la mieux partagée par elles. Selon lui, c’est la seule et unique condition pour renouveler les crédits, augmenter leur montant et satisfaire les demandes en attente. « Si le Chef de l’Etat a mis en place le Mcpp, c’est pour réduire la pauvreté qui a souvent un visage féminin. Vous avez dit tantôt que le Mcpp vous a rendu d’énormes services. Pourquoi ne voulez-vous alors pas rembourser les crédits qu’on vous octroie ? Vous ne devez pas écouter ceux qui vous incitent à l’incivisme car ne pas rembourser les crédits est un acte d’incivisme. Je vous exhorte à être beaucoup plus sérieuses. Comme les femmes de Dantokpa, vous pouvez aussi avoir de gros sous. Il suffit de rembourser à temps les crédits et de présenter des projets pertinents », a conclu Mme Onifadé Baba-Moussa.
Fnm, généreux toujours
Le tableau de bord de la mise en œuvre du Programme de microcrédits aux plus pauvres dans les communes de Dangbo et de Covè est certes sombre. Mais la situation n’est pas pour autant désespérée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Fonds national de la microfinance a décidé de mettre à la disposition de ses Ong partenaires des fonds supplémentaires pour satisfaire les demandes en attente. Pour tout le département du Zou, 655.112.008 F cfa seront mis en place en 2013. Ce qui fait pratiquement le 1/10 de ce qui a été prévu au plan national. La commune de Covè bénéficiera de 37.608.496 F Cfa. Dans le département de l’Ouémé, le Fnm a prévu de mettre en place 797.957.030 F cfa. De ce montant, 72.127.903 F cfa seront affectés à Dangbo. C’est du moins ce qu’a révélé M. Komi Koutché pour montrer que malgré tout, le Chef de l’Etat reste toujours attentif aux doléances des bénéficiaires du Mcpp.
Porto-Novo veut des millions
Les femmes bénéficiaires de microcrédits aux plus pauvres dans la ville de Porto-Novo ont réservé un accueil très chaleureux à la délégation conduite par Mme Sofiath Onifadé Baba-Moussa. Pour la plupart, ses femmes ont quitté la catégorie des 30.000 F. Elles veulent désormais qu’on leur donne 200.000 F Cfa, 500.000 F Cfa, voire même des millions de F Cfa. Alors qu’il y a quatre ans, elles faisaient partie des femmes qui ne remboursaient pas leurs crédits, ces femmes ont compris depuis qu’elles collaborent avec l’Ong Asmab que leur salut se trouve dans le microcrédit aux plus pauvres et ont amélioré considérablement leur taux de recouvrement. M. Komi Koutché qui n’est pas resté insensible à cet effort accompli les a exhortées à faire mieux pour qu’au 31 décembre 2013, elles comptent parmi les bénéficiaires au plan national qui ont remboursé à 100% leurs crédits. C’est d’ailleurs cela que leur a aussi demandé Mme Sofiath Onifadé Baba-Moussa qui les a couvertes de prières après en avoir reçu elle-aussi. Pour M. Komi Koutché et Mme Onifadé Baba-Moussa, les femmes de Porto-Novo qui souhaitent avoir un million et plus l’auront. Il suffit pour elles de faire preuve de sérieux, de présenter de bons projets et de rembourser à temps les crédits. Retenons que pour les 797.957.030 f Cfa prévus pour être mis en place dans l’Ouémé, la ville de Porto-Novo bénéficiera de 244.104.714 F cfa. De quoi satisfaire donc les doléances des uns et des autres.
Affissou Anonrin

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