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Visite de terrain de l’Association interprofessionnelle du Coton : L’Aic constate le renouveau de l’Or blanc dans les Collines
Publié le lundi 20 novembre 2017  |  Fraternité
Imbroglio
© Autre presse par DR
Imbroglio à Kandi : les populations refusent de produire le coton cette année




Une délégation de l’Association Interprofessionnelle du Coton (Aic a effectué du 16 au 17 novembre 2017, une visite dans les exploitations cotonnières du département des Collines. A Dassa-Zoumè, Glazoué, Savè ou Savalou, le programme d’intensification suscite de l’engouement dans le rang des Cotonculteurs, sidérés par le rendement à l’hectare. Dans le département des Collines, les cotonniers se laissent apprécier par la lourdeur de leurs capsules desquels s’ouvre l’or blanc. A certains endroits, la récolte a même déjà commencé et se fait dans l’allégresse. C’est le constat fait par l’Aic les jeudi et vendredi derniers dans les exploitations cotonnières à Dassa-Zoumè, Glazoué, à Save et à Savalou. Grâce au programme d’Intensification mise en œuvre par l’Association Interprofessionnelle du Coton (Aic, la mise en disponibilité à temps des intrants, Désiré Hounton, un producteur de Gobé dans la commune de Savè se flotte les mains pour les performances réalisées sur les 13 hectares emblavées, en dépit des aléas climatiques. « J’ai semé à temps, et respecté le paquet technologique recommandé. Aujourd’hui, je peux espérer plus de 2 tonnes à l’hectare. L’argent vient à temps, et avec l’intensification on gagne plus. J’ai suffisamment de raisons d’intensifier mon champ l’année prochaine », confie-t-il.

Des producteurs motivés
Ici, tout comme à Hounkpogon, dans la commune de Dassa, à Adourékoman dans la commune de Glazoué, ou encore à Lahotan dans la commune de Savalou, le Président de l’Aic a constaté la motivation des producteurs. En dépit des inondations enregistrées par endroit en juillet, et des poches de sécheresse en octobre, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. « L’intensification est une expérience réussie quand on compare le nombre de capsules qui atteint 35 en moyenne contre 15 pour les champs hors intensification », laisse entendre Mathieu Adjovi, captivé par l’état de l’exploitation intensifiée d’Angelo Gnimassoun à Glazoué. Le département des Collines retrouve ainsi progressivement ses lettres de noblesse en matière de production cotonnière. Selon le Coordonnateur de la Région Collines de l’Aic Dominique Affomassè, le département pourra atteindre largement plus de 30.000 tonnes de Coton. « 31 032 hectares ont été emblavées, soit un accroissement de superficie de 24,65% par rapport à la campagne dernière. Les besoins en semence ont été satisfaits dans une proportion de 124%. Il en est de même des intrants chimiques de bonne qualité mise en place en quantité suffisante. Nous attendons au moins 32 000 tonnes », a souligné Dominique Affomassè

Diligences face aux doléances
Cette descente dans le bassin les Collines est une occasion pour le Président de l’Aic Mathieu Adjovi et sa suite de recueillir les difficultés rencontrées par les producteurs, notamment l’insuffisance des agents d’encadrements, l’impraticabilité des pistes pour l’évacuation du coton et la non disponibilité de moyens pour employer la main d’œuvre. Et la réponse de l’Aic est plus que rassurante. « Les tracteurs vont commencer par travailler très bientôt sur les pistes retenues de concert entre la mairie, l’Ucom, et l’Aic. Le gouvernement à travers les ministères concernés est à pied d’œuvre pour cela afin que nous puissions faciliter l’évacuation du Coton. En ce qui concerne les crédits récoltes, l’Aic prend les dispositions dans ce sens pour vous faciliter la tâche », a souligné Mathieu Adjovi. Aussi, sur place, 40% des frais de prestations ont été payés aux Union communale des Coopératives villageoises de producteurs de Coton.

L’intensification mais aussi la diversification



La délégation de l’Aic, avec à ses côtés les maires Nicaise Fagnon de Dassa, Jacques Dagoué de Glazoué, Timothée Biaou de Savè, Prosper Iroukora de Savalou, s’est aussi intéressée aux besoins d’intrants pour les cultures vivrières. A chaque escale, et lors de la réunion avec tous les producteurs du département à Savalou, le Président de l’Aic a encouragé les producteurs à faire des vivriers en plus du Coton. « En faisant le Coton, nous devons penser également aux vivriers pour ne pas rester affamé. C’est pour cela l’Aic vous appuie avec des engrais pour les vivriers », a-t-il martelé. Cette tournée a été l’occasion pour la délégation de l’Aic de clarifier le programme de l’intensification face à certaines incompréhensions suscitées dans les médias. « Avec l’intensification, on peut faire mieux le coton sans étendre la superficie. Mais il ne s’agit pas seulement que de l’apport de l’engrais. Il y a les antécédents culturaux qui comptent. Nous avons formé les producteurs à cet effet, et aussi sur le compostage, le fumier pour restaurer de la matière organique à la terre », a expliqué Narcisse Djegui, Secrétaire Permanent de l’Aic.
Les Cotonculteurs motivés, la réfection des pistes annoncée, les égreneurs entendent, par la voix de Nestor Noutai, joué leur partition pour que d’ici mars 2018, la production record attendue soit totalement égrenée, sans coup férir.
Fulbert ADJIMEHOSSOU
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