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Audition de l’ancien Président du Conseil d’Administration dans l’affaire CNSS: Mètongnon gardé à vue depuis vendredi, des syndicats menacent
Publié le lundi 20 novembre 2017  |  L`événement Précis
Laurent
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Laurent Mètongnon, Sg de la Fésyntra-Finances (Syndicats des Travailleurs de l`Administration des Finances )lors de la conférence de presse du Front pour le Sursaut Patriotique FSP.
Cotonou, Codiam le 25 Août 2017. Le Front pour le Sursaut Patriotique invite le president Patrice Talon a un dialogue politique national pour réorienter la gouvernance du Bénin pour un développement harmonieux.




L’ancien Président du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) sera présenté au procureur de la République du Tribunal de première instance de Cotonou, ce lundi dans la matinée. Il est maintenu en garde à vue, depuis vendredi nuit, dans une affaire de 71 millions de commissions occultes perçus, selon le gouvernement, dans le placement de 17,5 milliards FCFA de la CNSS à la BIBE (Banque Internationale du Bénin). Laurent Mètongnon a été gardé après sa confrontation avec M. Bocco, ancien directeur général de la BIBE. Il aurait déclaré avoir envoyé à l’ancien PCA, par personne interposée et sans décharge, un montant total de 2 500 000 FCFA et du champagne. La somme lui aurait été envoyée par tranches, soit successivement 1 000 000, 500 000, 500 000, et 500 000 FCFA plus du champagne. C’est sur cette base que la police a décidé de le garder pour la poursuite de l’enquête. Un peu plus tôt dans la matinée de ce vendredi 17 novembre, M. Mètongnon a été convoqué à la Brigade économique et financière (BEF) pour faire sa déposition concernant l’affaire. Les réactions n’ont pas tardé après sa garde à vue. Ce samedi 18 novembre, les responsables du Front pour le sursaut patriotique (FSP), dont est membre le syndicaliste, sont montés au créneau. Le porte-parole du Front n’a pas hésité à parler de « complot » et d’ « accusation fabriquée par le pouvoir ». Jean Kokou Zounon dénonce « une détention en garde à vue politique ». Les responsables de ce mouvement politique et d’associations soutiennent que Laurent Mètongnon est « un détenu politique du pouvoir ». L’ancien PCA/CNSS va pourrait être libéré après audition devant le procureur de la République, ou gardé pour les besoins de l’instruction. Mais pour le moment, il n’est pas encore inculpé. Selon les dernières informations, son domicile aurait été perquisitionné ce dimanche de 09h 30 à 15h par des forces de l’ordre.

Les mises en garde des 07 centrales au gouvernement Talon
Les sept (07) confédérations et centrales syndicales du Bénin sont remontées contre le gouvernement Talon. Il s’agit de la Cgtb de Moudassirou Bachabi, de la Cosi-Bénin de Noël Chadaré, de la Csa-Bénin de Anselme Amoussou, de la Cstb de Nagnini Kassa Mampo, de l’Unstb de Emmanuel Zounon, de la Cspib de Christophe Dovonon et de la Csub, de Christophe Houessionnon. Comme nouveau point de discorde, « l’acharnement » contre le syndicaliste, Laurent Mètongnon, dans l’affaire de placement des fonds de la Cnss dont il a été le Président du Conseil d’administration, il y a quelques années. Leur position a été rendue publique à travers une déclaration faite à la Bourse du Travail par leur porte-parole, Christophe Houessionnon, le vendredi 17 novembre 2017. A cette occasion, il a regretté le traitement fait de l’affaire par le gouvernement. Considérant la procédure entamée contre leur camarade comme un acharnement contre le monde syndical, le collège des secrétaires généraux pense que le pouvoir ne fait que mettre de l’huile sur le feu. En réalité, le conseil des ministres parle de « versement de commissions occultes », d’ « actes de gestion frauduleuse » de « poursuite judiciaires », toutes accusations contre Laurent Mètongnon qui ont l’air de fâcher les syndicalistes. Pour eux, il s’agit d’une dérive intolérable. Les secrétaires généraux condamnent avec énergie cet état de chose et en appellent à l’intelligence individuelle et collective de tous pour que la manipulation de documents, de déductions de culpabilité aux contours encore nébuleux par presse et réseaux sociaux interposés ne conditionnent pas le peuple et ne préparent pas notre justice à produire une condamnation avant de dire le droit. En tout état de cause, les secrétaires généraux réaffirment leur attachement à l’Etat de droit et exigent que ce dossier soit géré dans la transparence totale et que toute la lumière soit faite dans le respect des droits de chaque partie. Par ailleurs, les secrétaires généraux invitent les travailleurs et les populations à se mobiliser pour faire échec à une éventuelle parodie de justice dans cette affaire.

Rappelons que dans le but de mieux appréhender la situation, le collège des secrétaires généraux a tenu à écouter individuellement et collectivement les représentants des travailleurs au sein du Conseil d’administration de la CNSS, instance tripartite où sont représentés équitablement le gouvernement, le patronat et les travailleurs à raison de trois représentants par entité, à savoir Laurent Mètongnon de la Cstb, Pascal Todjinou de la Cgtb et Edouard Adégokè de la Csa-Bénin. Les syndicalistes appellent les travailleurs et les populations à la riposte au moment opportun, afin de mettre fin à ce qu’ils appellent une imposture.

José Mathias COMBOU/Emmanuel GBETO
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