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En vérité : Exit la longévité au pouvoir !
Publié le mercredi 22 novembre 2017  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le président Zimbabwéen Robert Mugabe




Bye-bye Robert Mugabe. Vive le Général ! À bas le président ! Après 37 ans de règne, le sénile Bob du Zimbabwe s’est retiré. Volontairement ou pas, ses compatriotes respirent et jubilent. A 93 ans, et à un pas de la tombe, l’Afrique et les Zimbabwéens ne le regrettent pas. Presque poussé à la sortie, le héros de la guerre d’indépendance est désormais le ‘‘Zéro’’ de la gouvernance de son pays. 37 ans de règne sans partage et de gabegie. Toute une éternité à attendre qu’enfin Robert Mugabe s’en aille. Désormais, c’est fait !
D’ailleurs, il ne pouvait en être autrement. Depuis fort longtemps, le vieux lion avait non seulement déjà perdu toutes ses dents mais, jamais, malgré le poids de l’âge, il n’a su quitter les choses avant qu’elles ne le quittent.
Finalement, Pépé Mugabe part par la petite porte. Ceux qui hier, l’applaudissaient à tout rompre, le vouent aujourd’hui aux gémonies. Et si nous autres, cette fois-ci, on s’extasie autour de la triste sortie du sénile Bob de la scène politique africaine, on salive déjà de l’après d’autres timoniers africains. Des espèces en voie de disparition qui ont également besoin qu’une campagne de salubrité les évacue dans les poubelles de l’histoire.
De toute façon, ainsi finit toujours la longévité au pouvoir ! A des dirigeants intelligents, les exemples Mugabe, Compaoré, Ben Ali devraient suffire. Et, aux récalcitrants qui rêvent toujours de mourir au pouvoir ou d’un transfert par alliance, ils ne perdent rien à attendre. Tant que sur l’Afrique, le vent du renouveau soufflera, la quête de l’alternance règnera.
Evidemment, de Harare à Yaoundé en passant par Lomé, les peuples sont fatigués de supporter ces règnes qui, non seulement, durent mais, n’apportent rien au développement de leur pays. Et quoi qu’on dise, le départ bien négocié par l’armée zimbabwéenne de Mugabe n’est pas une bonne publicité pour eux.
Bien au contraire. Je ne serai pas surpris que le style des militaires zimbabwéens fasse école. Encore que dans certains pays africains, l’intervention de l’armée sera largement la bienvenue. Il suffira juste que nos putschistes ne parlent plus de coup d’Etat. Apparemment, ce mot choque les sensibilités. S’ils veulent être applaudis, la pudeur exige désormais qu’ils contraignent tranquillement nos pépés présidents à la démission.
Plus sérieusement, malheur à qui sous-estimera le signal d’Harare. Et heureux sont ceux qui comprennent que les peuples ne sont pas dupes. Certes, par ici, ils sont apathiques. A la limite, ils sont bons pour applaudir des incongruités. Mais, comme le dira l’autre, ‘‘il faut avoir peur de l’eau qui dort’’. En plus, que nos chers présidents apprennent davantage d’Abraham Lincoln qu’ils peuvent tromper une partie du peuple, tout le temps et tout le peuple, une partie du temps. Mais, qu’ils ne peuvent pas tromper tout le peuple, tout le temps. La preuve, au Zimbabwe, le réveil a beau être tardif, il a fini par arriver. Mugabe l’a appris à ses dépens. A qui le tour ?
Angelo DOSSOUMOU
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