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Enquêtes et auditions dans les affaires CNSS et ONASA: Mandat de dépôt contre Mètongnon et Youssao, Amadou Djibril et Aboudou Irenée en garde à vue
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  L`événement Précis
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© Autre presse par DR
Le ministre béninois de la Famille, Fatouma Amadou Djibrill




Présenté finalement, hier jeudi dans l’après-midi au Procureur de la République, près du Tribunal de première instance de Cotonou, le syndicaliste Laurent Mètongnon a été placé sous mandat de dépôt ainsi que l’ex directeur général du budget par intérim, Youssaou Abdou. Attendue depuis sa détention en garde à vue, le vendredi 17 novembre dernier, la première comparution de Laurent Mètongnon et consorts dans l’affaire dite de placements hasardeux des fonds de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ( CNSS) à la Banque Internationale du Bénin ( BIBE) s’achève ainsi, au mécontentement général de ses nombreux sympathisants et soutiens qui ont fait le déplacement du Tribunal de Cotonou, hier. Une horde de policiers et de gendarmes déployés sur les lieux a permis de contenir leur fougue de bout en bout. La prochaine comparution est annoncée pour le 19 décembre prochain, et selon des sources judiciaires, l’affaire passera en « flagrant délit » à la suite des premières dépositions enregistrées.

Il est à noter que cette affaire qui suscite assez de bruits dans le pays a été dévoilée, il y a quelques jours par le gouvernement Talon en conseil des ministres, avec pour instruction donnée au ministre de la justice de procéder à la poursuite judiciaire de l’ancien président du conseil d’administration de la caisse nationale de sécurité publique, Laurent Mètongnon, le directeur général de la CNSS ainsi que le directeur financier. Selon le conseil des ministre, il s’agirait des placements à hauteur de 17 milliards devant faire bénéficier des retro-commissions d’un montant de 71 millions CFA de la part de la BIBE à Laurent Mètongnon et consorts entre 2014 et 2015. Le syndicaliste a été convoqué à la Brigade économique et financière (Bef), vendredi dernier pour les premières interrogations et confrontations. C’est alors que l’ex Dg BIBE convoqué dans la nuit de ce même vendredi a déclaré avoir fait parvenir à Laurent Mètongnon, par un intermédiaire, de l’argent en plusieurs tranches dont le total faisait 2500.000FCFA en plus d’un pack de champagne. Ce que niera d’emblée le syndicaliste, exigeant que lui soit présenté ledit intermédiaire. Ce dernier aurait nié également les faits et aurait menacé de traduire ses accusateurs devant la justice pour « diffamation ». A la faveur d’un point de presse tenu, ce mercredi par les avocats de Laurent Mètongnon, Me Baparapé, a par ailleurs soutenu, à la base des documents à sa disposition, que la BIBE n’était pas en faillite quand ces fonds ont été placés dans ses caisses, concluant que le dossier monté contre leur client « ne tient pas sur pied ». Dans le monde syndical, les voies s’élèvent davantage pour exiger la libération de Laurent Mètongon considéré par plusieurs de ses pairs syndicalistes et des opposants politiques de « détenu politique du régime Talon».

Fatouma Amadou Djibril et l’ex-DG Onasa Irénée Aboudou en garde à vue
L’ancienne ministre de l’agriculture, Fatouma Amadou Djbril a été placée en garde-à-vue depuis ce jeudi 23 novembre 2017. Elle a été interpelée en même temps que l’ex-DG de l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (ONASA) Irénée Aboudou. Les deux sont gardés à la Sous-Direction des affaires économiques et financières (SDAEF, ex-Bef) de la police nationale, pour les besoins de l’enquête. Ils doivent répondre de malversations mises au jour en juin dernier par le gouvernement, suite à une mission d’investigation sur les fonds mis à la disposition de l’Onasa au titre des opérations de sécurité alimentaire (2012 à 2015). Selon le communiqué du conseil des ministres du 28 juin 2017, le gouvernement avait mandaté le Cabinet Excca pour vérifier la gestion des fonds mis à la disposition de l’ONASA, sur la période 2012 à 2015, au titre des différentes éditions de l’Opération dénommée « Solidarité nationale pour la sécurité alimentaire ». La mission couvrait également la vérification de la gestion des recettes issues de la commercialisation des dons de riz japonais. « A l’analyse des différents résultats de ces audits, il a été constaté de graves irrégularités ayant causé d’énormes préjudices à l’Etat », avait révélé le communiqué du conseil des ministres. Le ministre de la justice avait été instruit pour engager les poursuites judiciaires et faire prendre des mesures de saisies conservatoires pour assurer le remboursement, par les membres des commissions mises en place pour la gestion de la filière coton, et leurs complices.

Christian TCHANOU et Olivier ALLOCHEME


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