Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Mécontentement ambiant au sein des populations: La part de responsabilité de la gouvernance de la rupture
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  24 heures au Bénin
Visite
© Autre presse par DR
Visite de travail et d`amitié du président Patrice Talon au Burkina-Faso




L’ambiance générale qui règne aujourd’hui au sein des populations, mise à part celle induite par les grognes politique et syndicale intempestives, est empreinte de profonds mécontentements et de suspicions. Dans les discussions, il est noté à tout point de vue, que c’est la gouvernance de la rupture qui est pointée d’un doigt accusateur et désignée comme étant la seule responsable de la plus chaotique des situations sociales que vit actuellement le pays.

Les langues se délient avec des visages de plus en plus fermés. L’optimisme béat jadis imprimé par les campagnes électorales semble s’effriter. Simplement, parce que le Béninois se rend désormais à l’évidence de ses propres illusions chimériques. Après près de vingt mois déjà de gouvernance à la tête du pays, le Président « Agbonnon » et son gouvernement de la rupture n’ont pu faire le miracle tant miroité. Le côté social des promesses électorales du candidat qui a le plus suscité l’espoir de tout un peuple, tarde toujours à se concrétiser. Et bonjour les critiques. Tous les débats qui sont menés dans les marchés et ateliers, dans les services et partout ailleurs, abordent les problèmes économiques que vit surtout le bas peuple, aussi bien dans les campagnes que dans les centres de villes. Tout le monde presque est devenu économiste au Bénin et interpelle l’inefficacité du gouvernement. Le gouvernement de la rupture est indexé comme étant le principal instigateur de cet état de chose, de ce climat social devenu insoutenable qui prévaut aujourd’hui. Sa politique de libération des espaces publics, imprudemment mise en exécution au début de cette année, et qui a eu pour corollaire le déguerpissement forcé les nombreux petits commerçants du secteur informel déclarés occupants illégaux, continue d’alimenter les débats. En effet, tous ces petits commerçants déguerpis sans pitié par les services de l’Etat central, n’ont pu être relogés ailleurs pour continuer leurs activités. Or, selon ce qui est rapporté, la plupart de ces compatriotes avaient consenti des prêts remboursables dans les institutions financières de la place. Dès lors, ils sont dans l’incapacité de produire la richesse et se retrouvent de ce fait, en difficultés pour respecter leurs engagements vis-à-vis de ces institutions.
L’autre thématique qui est développée dans l’opinion nationale et qui est enclin à asphyxier davantage le bas peuple, c’est les taxes. Le drame est qu’il y en a parmi ces taxes qui ont subitement resurgi. Ces dernières se ressentent de plus en plus et de façon dangereuse sur le panier de la ménagère et sur les prestations offertes dans les administrations. Dans les marchés, les prix des produits alimentaires ne cessent de grimper et plus encore en cette veille des fêtes de fin d’année.
Il n’est donc pas exagéré, eu égard à toutes ces difficultés susmentionnées, de dire que le mécontentement des populations est bel et bien justifié. Le gouvernement de la rupture qui, pourtant se bat sur le terrain à travers son PAG, doit intensifier les actions et vite commencer la réalisation des centaines de projets de développement concoctés. Le Président Patrice Talon n’a pas oublié sa promesse d’être porté en triomphe au terme de son quinquennat. Rien n’est encore perdu.

Sounkoto AGBAHOUNZO/LE GRAND MATIN
Commentaires