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Bénin : le gouvernement lance des poursuites judiciaires à l’encontre des fossoyeurs des finances publiques
Publié le samedi 25 novembre 2017  |  Xinhua




Le gouvernement béninois vient d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre des cadres de l'administration publique et militaire qui sont impliqués dans les affaires de malversations financières ou de corruption dans les entreprises d'Etat, en vue d'assainir les finances publiques du pays.
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Dans la nuit de jeudi dernier, l'ancien président du conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Laurent Mètongnon et l'ancien directeur général du budget par intérim, Youssao Aboudou, sont placés sous mandat de dépôt et comparaîtront le 19 décembre prochain, pour un placement de fonds de 17,5 milliards des fonds de la CNSS à la Banque internationale du Bénin (BIBE) contre une commission occulte de 71 millions de Fcfa.

De même, deux autres cadres de l'administration publique béninoise, l'ancienne ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche , Fatouma Amadou Djbril et l'ex-Directeur général de l'Office national d'appui à la sécurité alimentaire (ONASA) Irénée Aboudou, sont également placés depuis ce même jeudi 23 novembre 2017, en garde à vue à la Sous-Direction des affaires économiques et financières de la police nationale, pour les besoins de l'enquête.

Selon une source judiciaire, ces deux responsables du département de l'Agriculture doivent répondre de malversations mises au jour en juin dernier par le gouvernement, suite à une mission d'investigation sur les fonds mis à la disposition de l'ONASA au titre des opérations de sécurité alimentaire (2012 à 2015).

Selon un communiqué du conseil des ministres du 28 juin 2017, le gouvernement avait mandaté le Cabinet Excca pour vérifier la gestion des fonds mis à la disposition de l'ONASA, sur la période 2012 à 2015, au titre des différentes éditions de l'Opération dénommée "Solidarité nationale pour la sécurité alimentaire".

La mission couvrait également la vérification de la gestion des recettes issues de la commercialisation des dons de riz japonais.

"A l'analyse des différents résultats de ces audits, il a été constaté de graves irrégularités ayant causé d'énormes préjudices à l'Etat", avait révélé le communiqué du conseil des ministres.
Outre ces cas pendant devant la justice béninoise, des officiers supérieurs de la Police et de la Gendarmerie seront traduit bientôt devant un conseil de discipline des Forces Armées béninoises pour répondre de leurs implications dans la gestion des ressources additionnelles annuelles, d'un montant de quatre milliards de FCFA, débloqués par le gouvernement béninois dans le cadre de la lutte contre la criminalité et de la sécurisation des populations des villes et campagnes du pays.
En effet, selon une mission de contrôle diligentée dans différentes unités, il a été révélé de graves irrégularités dans la gestion des fonds mis à leur disposition.

"Certains chefs d'unités ont logé les fonds publics mis à leur disposition dans leurs comptes personnels ; d'autres se sont fait délivrer des factures fictives pour justifier l'utilisation des fonds; d'autres encore ont payé indument des primes à leurs collaborateurs, détournant ainsi les fonds de leur objectif initial", révèlent les résultats de cette mission diligentée par le gouvernement béninois.
Ainsi, dans une décision prise le 15 novembre dernier, le gouvernement béninois a instruit le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique et le ministre délégué auprès du Président de la République, chargé de la Défense Nationale, de relever de leurs fonctions et de traduire devant un conseil de discipline, tous les chefs d'unités de sécurité, auteurs de malversations sur les fonds publics mis à leur disposition dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles et d'intervention des unités de sécurité, exercice 2017.

Au Bénin, a-t-on indiqué, la lutte contre la corruption a été depuis l'avènement du renouveau démocratique, de février 1990 au centre des priorités des Chefs d'Etat qui se sont succédé au sommet de l'Etat. Elle est apparue depuis lors, comme la principale exigence de la bonne gouvernance en raison de ses désastres sur l'économie et le développement du Bénin.

De nombreuses études commanditées aussi bien par les bailleurs de fonds que par les autorités gouvernementales ont révélées que la corruption fait perdre chaque année au trésor public béninois des milliards de Francs CFA. Fin
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