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Record de destitutions et révocation de maires : Azannaï griffe la Rupture
Publié le mardi 28 novembre 2017  |  Matin libre
Candide
© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




Au lancement hier lundi, du livre ‘’La destitution des maires au Bénin : une pratique à géométrie variable ? Le cas suspension et révocation du maire de Cotonou Léhady Soglo’’ écrit par le spécialiste en gouvernance locale, Claude Djankaki, plusieurs personnalités du monde politique et syndicale se sont prononcées sur la problématique de destitution tous azimuts des maires depuis le 6 avril 2016. Au nombre de ces personnalités, L’ancien député et ancien ministre déléguée de la Défense nationale, Candide Azannaï. Bien que parlant en parabole, on peut aisément faire le constat qu’il a critiqué l’évolution de la décentralisation sous le régime de la Rupture. Sans nommer les acteurs ni les faits, il a fustigé les tensions qui caractérisent le pouvoir central et les collectivités locales ainsi que le projet Grand Nokoué imposé par le gouvernement aux mairies de Cotonou et environs. Ce projet qui voudrait que ces dernières s’alignent sur le Programme d’action du gouvernement. Candide Azannaï a eu l’occasion de lancer ses piques à ses anciens alliés politiques du gouvernement. Lire un extrait de son intervention.

«(…) J’ai remarqué à la page 92 (de l’ouvrage, Ndlr) que le 28 juillet 1997, j’étais au Parlement. J’étais député. On avait débattu de cette loi (l’une des lois sur la décentralisation). J’étais dans la commission des lois. Je n’ai pas été satisfait des travaux en commission. Et en plénière, j’avais pris la parole. Et j’ai vu l’auteur reprendre un extrait très important de mon intervention le 28 juillet 1997. Je dénonçais ce que j’appelais la tutelle-pesante qui peut être dangereuse à l’exercice de la démocratie ou du pouvoir à la base. J’avais utilisé l’expression tutelle-pesante. Beaucoup ne me comprenaient pas en ce moment. Mais le 28 juillet 2017, la tutelle-pesante a pesé. 20 ans jour pour jour. C’est pour aussi dire que tout dépend de la qualité des parlementaires que vous envoyez à l’Assemblée. N’importe qui ne devrait pas représenter le peuple… Le combat pour défendre le peuple, c’est le combat des valeurs et des principes. Ce n’est pas le combat de quelques petits sous. Ce n’est pas le combat du ventre et de la peur. La solution, c’est aussi le peuple. Il n’y a pas de solution en dehors du peuple (…) Lorsqu’un maire, un conseiller local a une liste et que les populations élisent cette liste… Mais plus tard, on élit un président avec un autre discours. Les populations ont élu deux responsables. Un responsable sous un programme local. Un responsable sous un programme national. Dans la mise en œuvre de ces deux programmes, si je suis socialiste, j’ai été élu sur une liste locale socialiste et que l’autre est capitaliste profiteur et il a été élu sur une liste capitaliste profiteur, et je dois exercer le mandat local et que l’autre veut exercer un autre mandat, qu’est-ce -qu’il faudra faire? Toute la problématique est là. Il y a 20 ans, j’avais proposé qu’on pousse le niveau de la décentralisation un peu plus haut. On avait dit non. Le débat est là».

Transcription : A.S

Célestine Zanou au sujet des destitutions tous azimuts de maires

« Nous sommes redevenusl’enfant malade… »

«…Mes chers amis, mes chers compatriotes. Vous êtes venus ici ce soir, mais sachez que vous êtes venus au chevet du développement local qui est en danger. Sachez que c’est pour ça que vous vous êtes déplacés. Vous vous êtes déplacés pour le Bénin menacé dans sa bravoure, dans le substratum qui devrait permettre d’avoir des résultats au sommet. Vous avez faire œuvre utile (…) et je tiens à ce que ce soit ce que nous retenions en partant d’ici parce que l’essentiel est là. Avec ces destitutions en série, on vous a dit qu’en moins de deux ans nous avons destitué plus de maires que des pays démocratiquement reconnus l’ont fait en plus de 50 ans. Est-ce que c’est normal ? (…) Mes chers compatriotes, notre pays est en train de reprendre un qualificatif qu’on croyait définitivement enlevé d’enfant malade. Nous sommes redevenus l’enfant malade, il ne faut pas se voiler la face. Nous sommes là ce soir au chevet de l’enfant malade… »

Transcription : J.B.
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