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Bénin : Un enfant sur trois continue de souffrir de retard de la croissance au plan national
Publié le mardi 5 decembre 2017  |  Xinhua
Gaston
© aCotonou.com par DR
Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep)




COTONOU -- Le Bénin reste classé parmi les nations du monde où le niveau de prévalence de la faim est encore préoccupant, avec un enfant sur trois qui continue de souffrir d'un retard de croissance dû à la malnutrition, a déclaré lundi à Cotonou, le ministre béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui.

"L'analyse de l'insécurité alimentaire de toutes les communes du Bénin par l'étude CRAD en 2013, indique que 30 des 77 communes du pays sont en phase d'insécurité alimentaire critique", a révélé le ministre, estimant que la situation de la malnutrition au Bénin reste préoccupante et se pose avec acuité surtout plus en milieu rural qu'en milieu urbain.

S'exprimant à l'ouverture de la Semaine du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, le ministre Dossouhoui, a estimé que la problématique de l'éradication de la faim et de la malnutrition, et l'amélioration du bien-être des populations ont une place de choix dans le programme quinquennal du gouvernement béninois.

"Les projets et programmes pilotés par le département de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche sont destinés à améliorer la sécurité alimentaire et à promouvoir la nutrition et la résilience", a-t-il indiqué.

De même, a-t-il souligné, le soin mis dans l'élaboration de la deuxième génération du programme national d'investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) arrimé au plan stratégique de développement du secteur agricole (PSDSA 2017-2025) dont l'objectif général est d'améliorer les performances de l'agriculture béninoise, pour la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, est la preuve de l'engagement du gouvernement béninois à trouver des solutions aux défis alimentaires et nutritionnels.

Selon une récente étude réalisée par le ministère béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche, le Bénin dispose de nombreux atouts naturels pour accroître sa production agricole.

Ainsi, au plan physique, seulement 17% (soit environ 1.375.000 ha) de la superficie agricole utile sont annuellement cultivés avec 60% consacrés aux principales cultures vivrières. De même sur 60.000 hectares de bas-fonds disponibles, 7.000 hectares seulement (soit 11%) sont exploités.

Au plan hydrologique, révèle la même étude, le Bénin est doté d'un vaste réseau hydrographique avec une réserve estimée à 13 milliards de m3 en eau de surface et 1,8 milliards de m3 d'eau souterraine mobilisables pour les cultures irriguées et retenues d'eau à usage multiple.

Malgré ces atouts importants, note la même étude, l'agriculture béninoise fait face à des contraintes d'ordre naturel lié aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles; structurel, avec des disparités régionales très marquées au niveau de la répartition des terres cultivables et un mode de gestion de ces terres caractérisé par une exploitation minière entraînant la réduction drastique de leur fertilité; économique, avec un revenu agricole resté faible ne dépassant pas 300 dollars par ménage et par an. De plus, la facture alimentaire du pays représente une part importante des sorties de devises (60 à 100 milliards de F CFA entre 2002 et 2005), essentiellement pour le riz, la volaille, le poisson et les produits laitiers.

"Ces contraintes sont aggravées par les limites des politiques et stratégies agricoles se traduisant par l'inexistence de loi d'orientation agricole, l'inadéquation de la fiscalité sur les entreprises agricoles et l'absence de mesures incitatives pour l'entreprenariat agricole, l'inorganisation de la chaîne d'approvisionnement en intrants agricoles (hors sous secteur cotonnier), l'inadaptation du système de crédit et de financement agricoles et l'absence d'un système d'assurance pour gérer les risques du secteur agricole", souligne la même étude.

Tout en étant le premier réservoir d'emplois, le secteur agricole constitue la principale source de création de la richesse économique nationale. Plus de 60% des actifs masculins et 35,9% des actifs féminins réellement occupés exercent une profession agricole.
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