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Santé publique au Bénin : Les hémodialysés du centre « Longue vie » abandonnés à leur sort
Publié le mardi 5 decembre 2017  |  Matin libre
Déclaration
© aCotonou.com par Didier Assogba
Déclaration à la presse des hemodialysés du centre "Longue Vie " face aux dysfonctionnement observés à la direction nationale de la santé publique.
Calavi, le 04 Decembre 2017.Déclaration à la presse des hemodialysés du centre "Longue Vie " face aux dysfonctionnement observés à la direction nationale de la santé publique.




Depuis quelques mois, les hémodialysés du Bénin en général et ceux transférés du Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou au centre « Longue Vie » sis à Godomey-Togoudo, dans la commune d’Abomey-Calavi souffrent le martyr. Ils l’on fait savoir hier lundi 4 décembre 2017. C’était au détour d’une déclaration de presse dans l’enceinte dudit centre.

Des 31 patients envoyés dans le centre de prise en charge des hémodialysés « Longue vie », sis à Godomey-Togoudo, dans la commune d’Abomey-Calavi, il ne reste que 17 à bénéficier des soins. 14 d’entre eux sont décédés de janvier à ce jour, faute de médicaments disponibles. Cela suscite inquiétude et colère des hémodialysés transférés du Cnhu vers le centre, qui dénoncent par la voix deleur porte-parole, Adogbo-Mèdagbé Botoyè Ignace-Marie Germain, l’indifférence de la Directrice nationalede la santé publique, face à cette « hécatombe ». En effet, selon les explications du porte-parole, le centre « longue Vie » est devenu opérationnel en août 2016, à une période où la pénurie de place en dialyse tant dans le public que dans le privé était criarde. Et c’est en novembre 2016, que le centre a reçu son autorisation signée par le ministre de la santé, pour recevoir les patients. Mais à en croire le porte-parole, en dépit de cette autorisation, les certificats de visite numéro 1 autorisant la prise en charge des patients par ledit centre portent toujours la mention « évacué au Cnhu ». Toutes les démarches des patients et celles des responsables du centre en direction de la Dnsp pour corriger le tir sont restées vaines et le centre a suspendu les soins le 22 mai 2017, après un avertissement de deux semaines. Il a fallu l’intervention du cabinet du ministre de la santé pour que les soins reprennent. Mais ce fut une reprise de courte durée, car face au silence de la Dnsp, les patients ont été privés à nouveau de séances de dialyse le 6 juin 2017. Mais les soins ont repris à nouveau, grâce à une entente entre les patients et le ministre de la santé Alassane Séïdou. Les certificats de visite ont été transmis pour mutation de nom le 21 juin et les factures de soins le 22 juin. Quelques jours plus tard,grâce aux diligences du ministre, les deux parties ont signé le contrat le 12 juin 2017. Cependant déplore-t-il, les patients ne jouissent pas de la totalité des soins, faute de mutation des certificats de prise en charge et de règlement des factures. Certainspatients sont pris en charge à moitié parce que ne disposant pas de médicaments par voie orale, ni d’injectons d’érythropoïétines indispensables pour lutter contre l’anémie. Les bilans sont pris en charge à leur frais ainsi que l’acte chirurgicale et les médicaments pour la fistule. Ils font également face aux difficultés de prise en charge des infections de cathéters. Par ailleurs, avertit l’orateur, parmi les 17 rescapés du centre, 6 seraient dans un état critique, entre la vie et la mort. Face à ce tableau sombre, les hémodialysés du centre « Longue Vie »appellent les autorités du pays, en l’occurrence le Chef de l’Etat, à se saisir du dossier, pour une issue favorable.

Thomas AZANMASSO
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