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La loupe : Christine Lagarde ici ? C’est suspect
Publié le lundi 11 decembre 2017  |  Matin libre
Arrivée
© Autre presse par DR
Arrivée de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Cotonou pour une visite de 3 jours




Ce n’est pas pour rien que depuis plusieurs semaines, l’opinion à travers les médias, en a eu jusqu’à la lie, sur l’arrivée de la Directrice générale du Fonds monétaire international. Le gouvernement et la direction de la communication ont tellement communiqué que si l’on n’y prenait garde, on aurait cru qu’elle était déjà présente sur le territoire béninois.

Tout ça peut s’expliquer aisément. Il est rarissime qu’une telle personnalité débarque là où tout va pour le meilleur des mondes. Le Fmi ne dépose pas ses valises dans un pays pour les beaux yeux d’un Chef d’État ou juste pour constater que ça roule. Non.

Leurs oreilles ont peut-être «crocheté» les bourdonnements liés à la passation des marchés publics, le taux d’exécution du budget de l’an dernier, les chiffres budgétaires fallacieux avancés et revus à la hâte et presque en catimini. Les plaintes de l’opposition au sujet d’une gouvernance opaque et d’une lutte à double vitesse contre l’impunité, la protection déguisée des uns et l’exposition à la vindicte populaire des autres.

Ensuite quelle est l’identité exacte de ceux qui gagnent les plus gros marchés de l’État? Soupçons de délits d’initiés, et beaucoup de flous et d’embrouillaminis entre le BOT et le gré à gré.

Tous ces soupçons qui pèsent sur le gouvernement à tort ou à raison peuvent justifier la visite de Christine Lagarde. Il faut répéter que le trop grand engouement des hommes du Palais à tout peindre en rose des semaines avant, laisse perplexe

Enfin le climat social et politique, caractérisé selon le Fsp entendez Front pour un sursaut patriotique, regroupement des syndicalistes, des personnalités de la société civile et politiques, par la chasse aux sorcières, les règlements de compte politiques, l’intimidation des opposants, et la terreur dissimulée dans la campagne de lutte contre la corruption pour étouffer les voix discordantes, ont eu un effet au-delà de nos frontières.

Le Fmi peut bien évidemment s’inquiéter pour le sort des investisseurs étrangers et même nationaux dont la satisfaction garantit ce que nous appelons la bonne gouvernance. C’est pourquoi il vient constater de près la véracité des faits.

Dine ABDOU
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