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OPINION : La Justice pour Chacun et pour Tous au Bénin
Publié le samedi 16 decembre 2017  |  Matin libre




Comme tout le monde, je sais que nul n’est au-dessus de la loi et ceci est valable pour tous jusqu’aux juges, avocats, procureurs et même le Président de la République. C’est un principe sacré de la démocratie. Aussi devons-nous accepter la présomption d’innocence jusqu’à ce que la justice établisse la culpabilité sans aucune ombre de doute de toute personne soupçonnée de violer la loi.

Mon article intitulé “Je m’interroge” publié dans le quotidien Matin Libre avait pour but d’interpeller notre conscience collective afin que la justice opère autrement que dans l’agression et le spectacle de démonstration de forces lourdement armées pour inquiéter, ébranler et torpiller les libertés individuelles et la quiétude des citoyens où qu’ils soient.

Revenant sur l’Affaire qui impliquerait actuellement un Honorable député au Bénin, je ne suis pas juriste, mais en tant que citoyen ou simplement homme libre faisant usage de la logique Catrtesienne, je puis dire, sauf erreur de ma part, qu’il y a des prémisses sur lesquelles il faudrait d’abord s’entendre et la première serait la définition des termes “faux médicaments”. Qu’on nous fasse l’inventaire des “vrais médicaments” dans toutes les pharmacies au Bénin et que l’on ouvre un laboratoire dont le rôle premier serait de séparer le “vrai” du “faux”! Ce laboratoire serait donc chargé de vérifier l’authenticité et la qualité des médicaments importés—puisque nous n’en fabriquons pas encore chez nous malgré l’abondance en plantes médicinales dont jouissent le Bénin et presque tous les pays Africains. Aussi vaut-il la peine de préciser qu’en amont, on doit exiger une autorisation d’importation qui serait donnée par le Ministère du Commerce et en aval, un autre ministère, celui de la santé, s’occuperait du conditionnement ou de la vérification de la qualité dont j’ai parlé plus haut. Je ne suis ni faiseur de lois ni donneur de leçons. Mais en tant qu’universitaire, je cogite, j’analyse et je propose une démarche plus civile que militaire en matière d’administration de la justice au service de tous chez nous en terre libre des Kaba, Bio Guera, Orukutuku, Ouegbadja et j’en passe.

En réalité, l’université est le lieu par excellence de la recherche de ce qui nous enrichirait davantage et ce dans tous les domaines d’intervention de l’Homme pour son propre épanouissement ainsi que pour le bien-être de la société dans laquelle il vit et agit quotidiennement. Nous taire sans rien dire et rien écrire serait un choix personnel pour chaque intellectuel et chaque universitaire. Pour ma part, me morfondre dans un silence coupable serait suicidaire dans ma carrière d’enseignant et d’éducateur où l’on cherche, recherche et apprend chaque fois davantage dans la confrontation collégiale des idées pour que la vérité émerge au grand bonheur de tous.

Quand on aura mis tout cela en place tel que décrit plus haut, on pourra brandir la loi et la faire sévir partout où besoin sera. L’application d’une loi suppose la mise en place de toute la logistique qui garantit les droits et devoirs de tous les administrés. Qu’il nous souvienne toujours que la loi n’est pas qu’une chaîne d’obligations; elle est également une série de satisfactions des droits individuels et collectifs.

Pour finir, j’insiste que je ne défends pas des hommes, des femmes ou un des individus quelconques dans leur singularité, fussent-ils parlementaires, paysans ou artisans sédentaires. Je plaide simplement la cause des sans-voix, la cause d’une justice sans tam-tam ni tambour, une justice libre, libérée de tous les épouvantails dont on se sert actuellement, une justice dans le calme dans une discipline qui s’impose à chacun et à tous.

Prof Désiré Baloubi,
Chef Département d’Anglais et Langues Étrangères
Norfolk State University
Norfolk, VA 23504
USA
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