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La loupe : La dictature de Houngbédji, ou la guerre des textes
Publié le vendredi 22 decembre 2017  |  Matin libre
Adrien
© Autre presse par DR
Adrien Houngbédji




Effervescence!

Dans le cadre des débats comptant pour le vote du budget exercice 2018, le Palais des gouverneurs, siège du parlement béninois, a connu hier des envolées verbales, des déclarations hostiles au gouvernement provoquant la dictature des textes entretenue et exercée par maître Adrien Houngbédji, président de l'Assemblée nationale.

Depuis hier soir, juristes pro-Talon et anti-Talon, ne tarissent pas en arguments et chacun tire le drap de son côté pour fustiger ou soutenir l'acte posé par Adrien Houngbédji. La toile gronde, et fait pleuvoir une abondante pluie de justifications juridicopollitiques. Tous les médias sauf la presse écrite, qui entrera dans la danse dès ce jour, en ont fait leur chou gras.

Deux événements majeurs sont à la base de ce que Feu Mathieu Kérékou appelle ‘’l'hémyciclone’’ qui a soufflé dans le parlement hier, et qui a déjà fait le tour de la planète.

La déclaration courageuse de la Minorité parlementaire qui justifie son rejet du budget et l'interruption de l'intervention du député Guy Mitokpè par le Président Adrien Houngbédji.

Le dernier événement est naturellement la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Pour les partisans de l’opposition, selon l'article 90 de la Constitution, Adrien Houngbédji a violé la loi et doit subir les remontrances ou la désapprobation de la Cour Constitutionnelle.

Selon les ‘’rupturiens’’, l'article 42 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui fait bloc constitutionnel donne le plein droit à Houngbédji de poser son acte comme il l'a fait.

Qui a raison?
Qui a tort?

Je ne suis pas juriste, encore que sur n'importe quelle problématique, je n'ai pas vu de toute mon existence les juristes accorder leur violon.

Mais pour des raisons de décence, d'élégance ou du politiquement correcte, le Président Houngbédji n'avait pas besoin d'aller si loin. On n'avait point besoin d'exercer une telle dictature juste pour le groupe de mots "rencontres folkloriques".

En attendant l'article qui stipule que le journaliste ne doit pas formuler son commentaire par rapport à l'actualité, il faut dire sans risque de se tromper qu'il y a excès de zèle de la part du Président du Parlement.

Si on demande une petite enquête dans las archives aujourd'hui, il sera révélé à coup sûr que les propos de Mitokpè ne pèsent rien du tout.

N'oublions pas que la roue tourne.

"La roue tourne" est pourtant une phrase chère à Adrien Houngbédji quand il était en alliance avec Nicéphore Soglo et son épouse


Dine Abdou
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