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Réviser coûte que coûte la Constitution : Le nouveau plan secret de Talon
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  Matin libre
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, President de la République




Après le rejet du projet de révision de la Constitution en avril 2017 par les députés, tout se précise aujourd'hui pour une réintroduction du document au Parlement et obtenir son vote. Le plan secret de Talon.

C'est de notoriété publique que depuis avril 2017 à l'Assemblée nationale, le Chef de l'État, jouit d'une majorité qualifiée qui lui permet d'obtenir le vote de plusieurs lois qui lui sont chères. Patrice Talon, depuis peu, surfe sur cette opportunité, chouchoute ces députés réunis au sein du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) pour pouvoir tirer le maximum d'eux avant 2019, année des prochaines élections législatives qui pourraient bousculer les donnes. Fort de cette complicité et de cette entente entre Parlement et Exécutif, ce que d'aucuns qualifient de vassalisation, le président de la République nourrit visiblement l'ambition de ressusciter le dossier de révision de la loi fondamentale. Tout porte à le croire. Tenez! Alors même qu'au détour d'un entretien sur la télévision nationale après l'échec de la révision constitutionnelle le Chef de l'État avait déclaré urbi et orbi que ce projet est derrière lui, il semble à nouveau caresser le rêve de récidiver. Le "compétiteur né", de mieux en mieux revient en lui-même après ce qu'on peut qualifier de saut d'humeur. Et, pas plus tard que le 22 décembre 2017 devant la représentation nationale, dans son discours constitutionnel sur l'état de la nation, il l'a martelé : <
Avec le recul, je continue de croire que cette réforme est nécessaire pour le renforcement de nos institutions démocratiques, la normalisation du paysage politique, la sérénité dans la gestion de l’Etat et la prise en compte de l’urgence sociale>>.

En parlant de rejet provisoire ici, on peut sans risque de se tromper que Patrice Talon se dédit. Il jure même qu'avec le recul, cette réforme est capitale pour l'évolution du pays. Autant d'indices qui fondent les analyses. Mais comment veut.il y arriver sans résistance ?

Le plan secret...

Si pour le chef de l'Exécutif, sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale est un acquis, il n'entend cependant pas dormir sur ses lauriers. Pour lui qui a été déjà mordu une fois, la leçon est bien sue et les mêmes erreurs ne doivent plus être répétées. Surtout qu'après le tollé enregistré dans le pays et la raclée qu'a subie le projet au Parlement, certains activistes comme Michel Adjaka, président des magistrats du Bénin, ont menacé de combattre dans les mêmes formes le projet au cas où il retournerait devant les députés avec son contenu très controversé. Cette fois.ci le compétiteur né entend contourner tout ceci en peaufinant ses stratégies. Des indiscrétions précisent que l'emprisonnement de Laurent Mètongnon dont la comparution ira de report en report et la traque de certaines figures de l'opposition sous le couvert d'une lutte contre la mal gouvernance et la corruption ne sont qu'un pan des stratégies. Est.il besoin de rappeler le rôle de veille et de dénonciation joué par ce virulent syndicaliste et une partie du peuple sur l'esplanade du Palais des Gouverneurs à Porto. Novo, dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 quand les députés devraient statuer sur ledit projet? Le second point du plan en exécution, c'est bien cet acte majeur posé en fin d'année par les députés en retirant le droit de grève à aux travailleurs de l'administration publique notamment les travailleurs des secteurs de la Justice, de la santé et des agents de sécurité. Au delà de ce que certains observateurs estiment que c'est la trouvaille du gouvernement pour faire passer en force ses reformes à polémiques d'affermage des hôpitaux, de gestion déléguée et autres, d'autres soutiennent que l'ambition de remettre sur tapis le projet de révision justifie l'acte récent posé... Dans un pays comme le Bénin où les libertés syndicales sont de plus en plus restreintes, il y a fort risque que les appels à la mobilisation des centrales et confédérations ne reçoivent pas un écho favorable dans l'opinion et dans le monde des travailleurs en particulier. Ce qui laisserait le boulevard ouvert au gouvernement et à son chef.

Patrice Talon va.t.il réellement en arriver là ? Les prochaines semaines ou prochains mois nous édifieront.

Worou BORO
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